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La chronique des arts et de la curiosité — 1896

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Nr. 7 (15 Février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19744#0063
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N° 7. - 1896.

EUREAUX : 8, RUE FAVART

15 Février.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX.ARTS

PARAISSANT Lt SAMEDI MATIN

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DÉPARTEMENTS
Un an. ....... . 12 fr. | Six mois........8 fr.

PROPOS DU JOUR

Le Portrait d'Ëlienne Chevalier par Jean
Fouquet, que la Gazette publiait ce mois-ci,
vient d'être acheté par le musée de Berlin.
C'est une perte non réparable pour la
France; c'est aussi un mauvais présage pour
ceux qui se reprenaient à espérer que quelque
chose allait changer dans l'esprit de routine
■qui gère le Louvre. L'orientation reste la
■même ; mais, cette fois, rien ne saurait at-
ténuer la responsabilité encourue par la col-
lectivité chargée des achats nationaux.

Une jeune revue d'art berlinoise vient
d'avoir une inspiration de génie. Pour parer
raux inconvénients des expositions en masse,
elle préconise les exhibitions personnelles,
dans l'atelier même de l'artiste. Peintres,
sculpteurs, graveurs auront un jour et,
comme M. Choufleuri, resteront chez eux à
attendre le public. On pourrait croire à une
simple facétie, si la Kunst-Halle ne publiait
la liste d'une quinzaine d'adhérents au nou-
veau système et ne nous annonçait que
M. W. Leistikow recevra le jeudi 6 cou-
rant, de onze heures à trois heures. On com-
prend que, pour la réussite du projet, il est
indispensable qu'il n'y ait pas de réfractaires.
AussiM. Fr. Stahlénumère-t-il, avec une can-
deur inconsciente, les avantages de la com-
binaison. Elle profitera au public et à l'ar-
tiste; la politesse la plus élémentaire forcera
le spectateur, devenu l'hôte du peintre, à se
pénétrer du tableau; la critique railleuse
sera tenue en laisse ; d'ailleurs, l'artiste ga-
gnera à la fréquentation plus intime du
public, — on échangera ces idées — ; mais,

ce qui est plus important, les maîtres seront
moins encombrants et leur voisinage ne gê-
nera plus les débutants. Plus de jury, plus
d'obligation de terminer son œuvre à date
fixe; enfin, on pourra vendre au rabais sans
déprécier son talent.

Nous ne pouvons donner ici qu'une es-
quisse de l'âge d'or promis par l'esthète ber-
linois. Nous doutons que ses perspectives
riantes tentent nos artistes. Au milieu du
pufiisme international et malgré d'appa-
rentes scissions, ils conserveront toujours
le sentiment de l'honneur et de la solidarité
consentie.

---1—.-.- t rrs*^ '. *---■---

NOUVELLES

Notre savant confrère Léopold Mabil-
leau, correspondant de l'Institut, vient d'être
nommé chevalier de la Légion d'honneur.
Nous le félicitons affectueusement.

*** Le maître sculpteur français Paul Du-
bois vient d'être nommé membre honoraire de
la Eoyal-Academy de Londres.

Le Saint Sébastien du Pérugin, prove-
nant de la galerie Sciarra, la nouvelle acqui-
sition du Louvre, vient d'être placé dans la
galerie dite des Sept-Mèlres.

Le triple Portrait de Femmes de David qui,
comme la Gazette le prouvera dans son pro-
chain numéro, a été jusqu'ici faussement iden-
tifié, a pris place dans la salle des États.

Les Femmes d'Alger de Delacroix ont été
placées sur la cimaise.

Outre le Fouquet et le Memling dont
nous parlons ailleurs, le Musée de Berlin
vient d'acquérir un tableau très bien conservé
d'un peintre qui ne figurait pas encore dans
cette galerie, Piero délia Francesca : il reprê-
 
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