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La chronique des arts et de la curiosité — 1896

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Nr. 39 (12 Décembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19744#0375
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N« 39. — 1896

BUREAUX : 8, RUE FAVART

13 Décembre,

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

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PROPOS DU JOUR

Au risque dë'"ïïouTTfépéter, il faut bien
revenir sur ce que nous disions il y a cinq
mois (1), car certains malentendus repa-
raissent périodiquement avec une obstina-
tion qui lasserait la patience d'un saint.

La Société des Artistes français se préoc-
cupe, en ce moment, d'un local temporaire
où se tiendraient les Salons annuels de 1897
à 1900. Elle a pensé à des constructions lé-
gères, élevées sur ..la place du Carrousel;
mais ce projet a une mauvaise presse : on
redoute, au fond, que le provisoire ne dure
indéfiniment, comme il faillit arriver des
baraquements des Postes, lesquels abritè-

(1), V. Chronique des Arts du 22 août 1896.

rent les expositions de Blanc et Noir et les
sessions d'examen des jeunes filles aspirant
au brevet supérieur, longtemps après que les
Postes eurent pris possession de l'étonnant
hôtel de la rue Jean-Jacques-Rousseau. On
conseille donc d'autre part aux artistes, me-
nacés de coucher à la belle étoile, l'empla-
cement du jardin du Palais-Royal; mais, là
aussi, on sent poindre l'opposition : les né-
gociants du quartier, fidèles à la tradition de
leurs aïeux, ne désirent qu'une chose à la
place du bassin et du canon célèbre : un éta-
blissement de plaisir.

Nous souhaitons à la Société des Artistes
frnnçais du trouver l'abri qu'elle cherche et
qu'elle mérite de se faire octroyer ; seule-
ment, ce qui dépasse la croyance, en tout
ceci, c'est que la Société des concours hippi-
ques continue de se solidariser avec sa com-
pagne, de la gêner dans ses démarches et de
s'imposer en parasite exigeante. Non con-
tente d'avoir fait comprendre dans le plan
du futur Palais des Arts des écuries et une
piste où puissent évoluer des mails et se
développer des courses d'obstacles, la So-
ciété hippique entend bien empêcher la
Société que préside M. Détaille de choisir un
emplacement temporaire trop étroit pour
ces nobles exercices. Figurons-nous une
maison de rapport expropriée ; après bien
du mal, le locataire du premier étage trouve
ailleurs un appartement à sa convenance ;
mais le négociant du rez-de-chaussée, expro-
prié lui aussi, intervient et l'arrête en disant :
« Je ne vous connais pas, monsieur, mais
j'étais votre voisin et j'entends le rester; or,
la maison où vous voulez vous transporter
ne suffit pas à mon commerce et je n'aime
pas ce quartier-là... »
I Cela est bouffon ; mais le sophisme a de
 
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