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La chronique des arts et de la curiosité — 1896

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Nr. 24 (27 Juin)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19744#0227
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N° 24. — 18% BUREAUX : 8, RUE FA VA HT 27 Juin.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DÉPARTEMEKTS :

Un an.........12 fr. | Six mois......, , 8 fr.

PROPOS DU JOUR

M. Picard a donné, cette semaine, au pré-
sident de la Société nationale, l'assurance
•que les locaux occupés par elle au Champ-
de-Mars ne seraient pas touchés en mai et
juin 1897. Voici donc l'un des Salons an-
nuels officiellement sûr d'ouvrir ses portes à
la date sacramentelle, et nous souhaitons
que le second bénéficie de la môme tolérance
de la part des constructeurs de la future
'Exposition universelle. En 1900, nous au-
rons la revue décennale de l'art français,
•sans distinction de Société ni d'école.

Mais, puisqu'il n'y a plus, en fait, de Salon
officiel, pourquoi la légende que le Salon
des Champs-Elysées est le Salon officiel per-
siste-t-ellc? Pourquoi se renforce-t-elle, à la
veille de disparaître? On décidait naguère
•que le prix du Salon s'appellerait « Prix de
Paris », et la bienveillance gouvernemen-
rtale s'est toujours épandue en félicitations
■ égales, en récompenses équivalentes, sur les
■deux Sociétés. Pourquoi, cette année, au-
cune des récompenses distribuées par l'Etat
(manibus date lilia plenis), n'a-t-elle été
réservée aux exposants du Ghamp-de-Mars ?

Ils en sont déjà tout consolés. Mais, en-
core une fois, comment faire comprendre au
public que la Société des artistes français
n'est pas spécialement patronnée par l'Etat,
lorsqu'on voit systématiquement écartés du
palmarès les adhérents de la Société que
j'appellerai plutôt « parallèle » que « rivale » ?
Vraiment, il y a eu dans la répartition des
bourses de voyage, par exemple, comme
dans les achats de l'administration, un peu
■de hâte et une pointe de partialité.

11 est malséant de revenir sur la chose
jugée, comme sur les choix faits, et à Dieu
ne plaise que nous critiquions la liste des
récompensés du Salon, non plus que celle
des récentes décorations ou des prix décer-
nés cet été par l'Académie des Beaux-Arts :
il est positivement nécessaire qu'un respect
formel couvre tout acte enregistré. Disons seu-
lement que le prix institué par Eugène Piot
a été décerné, cette année, en partie double,
à un peintre et à un sculpteur. Nous avons
déjà protesté contre l'esclavage imposé à
l'Académie par l'intitulé de ce prix infantile.
Il est à craindre que, l'an prochain, les con-
currents peintres et sculpteurs n'abondent ;
on sait qu'il s'agit simplement, de par les
volontés du légataire, de donner une prime
à toute œuvre d'art représentant un bambin
avant l'époque du sevrage. Quelle porte ou-
verte à de médiocres compétitions !

NOUVELLES

A l'occasion des expositions do Bor-
deaux et du Centenaire de la lithographie, sont
nommés ou promus dans l'ordre de la Légion
d'honneur :

Au grade d'officier : M. Th. Chauvel, artiste
graveur ;

Au grade de chevalier: MM. E.-A. Dinet;
L.-H: Thomas, dit Hamel ; A. Lunois ; E.-U.
Mesplès, peintres et lithographes.

M. Pierre-Urbain Bourgeois, artiste peintre
est nommé, d'autre part, chevalier.

On sait que le concours d'architecture
pour l'édification des deux palais des Champs-
Elysées pour l'Exposition de 1900 sera clos le
4 juillet. A l'heure actuelle, le Commissariat
gémirai de l'Exposition a reçu deux cent
soixante-trois inscriptions pour ce concours.
 
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