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La chronique des arts et de la curiosité — 1896

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Nr. 19 (9 Mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19744#0179
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N» 19. — 1896 BUREAUX : 8, RUE FAVÀRT 9 Mai,
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LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX.ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATltf

Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

/

PARIS ET DEPARTEME.N.TS :
Un an. . 12 fr. | Six mois........8 fr.

PROPOS DU JOUR

Nous avons été les premiers à renseigner
nos lecteurs sur les remaniements opérés
dans les salles égyptiennes, au Louvre; ces
.salles viennent d'être ouvertes au public et
les journaux quotidiens ont donné comme
nous le détail- desi améliorations et des en-
richissements survenus dans nos collections
pharaoniques.

Ce n'est pas nôtre priorité que nous venons
revendiquer ici; nous voulons seulement
mettre nos lecteurs en garde contre un règle-
ment en usage au musée du Louvre. On
ignore trop généralement qu'il est défendu
de lire un journal dans les Musées natio-
naux. Que la feuille blanche soit de la di-
mension du Temps ou du format de la Chro-
nique, le gardien s'approche de l'imprudent
qui la déplie et lui rappelle les rigueurs d'une
loi devant laquelle tous sont égaux.

Nous n'irons pas jusqu'à demander à nos
abonnés d'apprendre par cœur les articles
que nous leur offrons; mais nous devons les
prévenir que les livres sont prohibés au
Louvre au même titre que les journaux.
Seuls, les guides à couverture significative
et les catalogues officiels (mais le cas se pré-
sente rarement) sont tolérés. Il ne faudrait
pas s'aviser d'ouvrir ostensiblement sur l'a
banquette ou sur l'appui courant les Matures
d'autrefois, par exemple. Fromentin n'a pas
ses entrées; la Gazelle des Beaux-Arts ne
peut donc pas réclamer les siennes. Il fau-
drait être le défunt schah de Perse, dont les
promenades au Louvre sont restées légen-
daires, pour pouvoir lire, devant les objets,
les descriptions que nous avons données du
trésor de Bosco Reale et de la tiare d'Olbia.

Il est enfin défendu — ici s'arrêtera notre
tâche — de prendre des notes dans les gale-
ries : mine de plomb, pointe d'argent, pierre
d'Italie, jusqu'aux élégants porte-mines fé-
minins, tout crayon est proscrit ou ne peut
être employé qu'en fraude, clim et furtim,
comme dit la grammaire.

...Il reste la liberté de penser.

Les artistes sont sur le point de se syndi-
quer pour proiégpr les droits pécuniaires
qu'ils ont sur toute reproduction de leurs
œuvres. Ils feront si bien que les journaux
et revues abandonneront l'usage de donner
aux Salons une publicité gratuite.

L'œuvre d'art n'est pas un objet de pre-
mière nécessité, et les tableaux seront loin
de faire la recette que font, dans leur tour
du monde, les chansons de café-concert. Les
peintres touchèrent parfois péniblement trois
francs, par ministère d'huissier. Le plus
souvent, ils ne toucheront rien, car on ne
leur demandera rien.

NOUVELLES

M. Théodore Dubois, membre de l'Insti-
tut, ancien Prix de ltome, vient d'être nommé
directeur du Conservatoire national de mu-
sique.

En môme temps a été promulgué un décret
de réorganisation apportant des modifications
importantes au règlement de cet établisse-
ment.

Le concours pour la reconstruction des
deux palais qui, aux Champs-Elysées, rem-
placeront le palais de l'Industrie, a du succès
auprès des architectes : à la date d'avant-hier,
 
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