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La chronique des arts et de la curiosité — 1897

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Nr. 2 (9 Janvier)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19745#0019
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No % - 1897.

BUREAUX : 8, RUÉ FAVART

9 Janvier

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement

la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an.........12 fr. | Six mois........8 fr,

AVIS A MM. LES ABONNÉS

ÉDITION DE GRAND LUXE

A l'occasion des renouvellements
d'abonnement pour 1897, un cer-
tain nombre de souscripteurs ayant
changé l'édition ordinaire pour l'édi-
tion sur papier Japon, nous avons
dû augmenter ce tirage spécial.

Nous rappelons que le prix de
l'abonnement à l'Édition de grand
luxe est de IOO francs.

PROPOS DU JOUR

oici le chauvinisme germanique
qui se réveille et proteste contre
les achats de la Galerie nationale
de Berlin, ces tableaux de l'école
française moderne, dont nous avons si-
gnalé (1) l'introduction officielle dans ce
musée. Le peintre Anton von Werner vient
de terminer un portrait du feld-maréchal
de Moltke, qui fera courir les patriotes,
et de signer une mercuriale sur Tacquisdtion
des tableaux étrangers dans la Presse libre
de Munich. Le ton de cette dernière est tra-
gique : « Toute conscience est-elle perdue?»
se demande le Directeur de l'Académie, en
voyant la peinture française et écossaise pé-
nétrer dans le sanctuaire qui devrait être
réservé aux seules œuvres allemandes, aux

(1) Voir Chronique des Arts des 19 et 26 dé-
cembre 1896.

seules productions des écoles allemandes
exemptes de toute influence extérieure, et
cela au moment où la critique allemande
elle-même se permet de traiter, parfois avec
irrévérence, Kaulbach et sa descendance. A la
vérité, M. A. von Werner a mieux développé
sa thèse dans ses discours et ses livres précé-
dents : il est hostile à tout déplacement des
artistes allemands, et voudrait qu'on interdît
l'entrée de Berlin à toute œuvre d'art étran-
gère; c'est un cordon sanitaire qu'il feint de
réclamer; c'est, en réalité, la concurrence
qu'il redoute et qu'il stigmatise dans ses
manifestes. Proposée par le Ministre des
cultes et approuvée par l'Empereur, la ré-
cente emplette du musée le laisse stupéfait
et nul doute qu'une bonne part de l'opinion
publique en Allemagne ne partage son in-
dignation mal dissimulée.

Gela n'a pas d'importance et nous n'en
souhaiterons pas moins de voir le portrait
de M. de Moltke au Salon de 1897, qui sera
peut-être le dernier du siècle. Seulement,
çà et là, chez nous, dans des palabres qui
n'ont rien de commun avec les Sociétés des
deux Salons, les mêmes théories sont émises
et discutées. Il y a d'ardents protectionnistes
dans les cénacles français indépendants ;
puissent leurs délibérations intéressées ne
pas jeter sur notre esprit national ce genre
de ridicule qui, lorsqu'il passe les frontières,
devient odieux et méprisable !

La Chronique (1) entretenait Tan dernier
ses lecteurs de l'étrange idée que le Conseil
municipal élaborait concernant le Monument
aux Morts, du sculpteur Bartholomé, ac-
quis par la Ville pour être amplifié et exé-

(1) Voir Chronique des Arts du 25 avril 1896.
 
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