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La chronique des arts et de la curiosité — 1897

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Nr. 22 (29 Mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19745#0211
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No 22. — 1897. BUREAUX : 8, RUE FAVART 29 Mai

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

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Un an......... 12 fr. j Six mois........8 frf

Avis à MM. les Abonnés

A partir d'aujourd'hui, la CHROMQUE ne
paraîtra plus que tous les quin/.e jours,
suivant l'usage adopté pendant la saison
d'été.

Le prochain numéro portera la date du
I *Z juin.

PROPOS DU JOUR

'école française de sculpture pré-
pare aux archéologues de l'ave-
nir quelques problèmes embar-
rassants et il est des monuments
devant lesquels nous passons tous les jours
sans surprise qui prêteront à de savants
mémoires et à des discussions passionnées,
quand le temps aura fait son oeuvre.

Nous faisons allusion à la nouvelle sym-
bolique à laquelle ont recours nos sculp-
teurs pour glorifier toute une catégorie de
grands hommes.

Il est bien difficile à la statuaire de diffé-
rencier absolument un poète d'un dessinateur,
un romancier ou un dramaturge d'un musi-
cien. Aussi nos artistes ont-ils eu vite l'idée
d'accompagner l'image des travailleurs de
l'esprit d'un peuple de personnages fictifs, per-
sonnages empruntés à l'œuvre de ceux qu'il
s'agit de tailler pour Timmortal ité. Pradier n'a
pas disposé de Sganarelle ni de Martine en
ronde-bosse aux pieds de son Molière ; mais
nous le faisons; sous le buste d'un peintre,
nous souffrons qu'on adapte une figure de
femme sortie, comme on dit, d'un de ses ta-
bleaux ; sous le buste d'un auteur dramati-

que, nous rassemblons les héros et les héroï-
nes auxquels il a donné la vie scénique.
Avant-hier, c'était un monument à Charlet,
dont la composition représente tout simple-
ment un vieux grognard et un gamin des
rues. Hier, enfin, c'était, pour la petite ville
deLongjumeau, un monument à la mémoire
d'Adolphe Aiam, compositeur musical con-
testable, dont le buste apparaît flanqué d'un
coquet postillon du temps passé. Adam qui,
d'ailleurs, naquit à Paris et non pas à Long-
jumeau, est l'auteur d'un opéra-comique ap-
pelé Le Postillon de Long jumeau. Il n'a fait,
dira-t-on, que la musique de cet opéra, le-
quel pourrait porter un tout autre titre, et
c'est plutôt envers l'auteur du libretto que
la municipalité de Longjumeau aurait due se
montrer reconnaissante ; et qui devinerait un
musicien en si bizarre compagnie ?... Mais
vous en demandez trop long ; l'effigie du
musicien restera éternellement sous la garde
de ce postillon, non dans sa ville natale,
mais dans la ville natale de ce même pos-
tillon. A quand le buste d'Auber s'entrete-
nant avec la Muette sur la grand'place de
Portici ?

NOUVELLES

L'exposition des Portraits de femmes
et d'enfants, à l'École des Beaux-Arts, se
prolongera jusqu'au 3 juin.

La Société des Amis du Louvre s'est
réunie, jeudi, sous la présidence de M. Louis
Legrand. De nombreuses adhésions sont par-
venues au Comité organisateur. En consé-
quence, et après quelques discussions préli-
minaires, M. Georges Berger a proposé la no-
mination d'une Commission d'élaboration. Ont
été choisis, pour en faire partie, outre les huit
 
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