Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La chronique des arts et de la curiosité — 1901

DOI issue:
Nr. 5 (2 Février)
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.19756#0043
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
V o. — L001

BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e Arr.)

3 Février.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

ces abonnis à une année- entière Je la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
h Chronique des Arts et de la Curiosité.

Ï.^RIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an.........12 fr. | Six mois . ,......8 fr,

PROPOS DU JOUR

adis; le visiteur qui avait fantai-
sie de pénétrer au Louvre ne
trouvait devàril lui nulle en-
trave. Qu'il iïlt amateur, savant

ou ignorant, il allait au gré du hasard et
de l'inspiration, avisait l'entrée la plus
proche et sortait ailleurs si tel était son bon
plaisir. Le temps est fini do cet aimable
laisser-aller. Dès le seuil, le fâcheux ves-
tiaire vous retient et son souvenir ne vous
quittera plus : car il le faudra retrouver et
si, par malheur, la promenade ne se termine
là même où elle a commencé, ce sera triste
aventure que d'errer de porte en porte...

Rien ne servirait ici d'évoquer le souve-
nir de Florence et de rappeler que le visi-
teur, entré aux Offices, sort bien souvent
au Palais" Pitti, après avoir traversé l'Arno.
Qui ne voit combien la situation est diffé-
rente et comme l'exemple cité excuse pieu la
tyrannie dont gémit le public du Louvre !
C'est on vain aussi qu'on oserait invo-
quer les traditions : on sait que pareil des-
potisme fut en honneur en des temps an-
ciens ; c'est l'Empire qui le supprima, et
c'est la troisième République qui le rétablit.

On parlerait à meilleur titre de la néces-
sité de garantir nos chefs-d'œuvre contre
les brusqueries des maladroits. Mais c'est
là l'affaire des gardiens. Le visiteur respec-
tueux ne doit point souffrir do ce que,
parmi ses voisins, il peut se rencontrer des
impolis ou des fous. Veut-on l'obliger à
faire un itinéraire comme pour un grand

voyage'? Il finira par juger qu'on lui impose
bien des embarras, et s'il est permis d'em^
pi'uriter une parole grave pour un sujet fri-
vole, il dira avec un sage que s'il faut tant
do préparatifs et do circonspection, ce ne
sera plus un plaisir.

Et la question du ministère des Colonies"?
Quand aurons-nous enfin le plaisir d'an-
noncer à nos lecteurs qu'elle est résolue au
mieux des intérêts du Louvre, de la façon
réclamée par toute la presse?

-G_i=£^ïs*v«",^a—s>-

NOUVELLES

Nous relevons parmi les promotions et
nominations faites dans l'ordre de la Légion
d'honneur à l'occasion du 1" janvier et pu-
bliées dans l'Officiel de dimanche dernier, les
noms suivants qui intéressent les Beaux-
Arts :

Sont promus, au grade de commandeur :
M. Nénot, membre de l'Institut, architecte des
bâtiments civils;

Au grade d'officier : M. Le Breton, directeur
des musées de la ville de Rouen.

Sont nommés chevaliers : MM. Rousseau,
architecte à Lons-le-Saulnier; Scherrer, pein-
tre; Lévèque, direct ur du Conservatoire de
Dijon; Luigini, chef d'orchestre au théâtre
national de l'Opéra-Comique; Loiseau-Rous-
seau, sculpteur.

La Gazette est heureuse de la distinction
si méritée qui est accordée à son collabora-
teur le zélé directeur des musées de Rouen
et le prie d'agréer ses cordiales félicitations.

Le ministre de l'Instruction publique
vient d'accepter, pour le musée du Louvre, le
 
Annotationen