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La chronique des arts et de la curiosité — 1902

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Nr. 23 (7 Juin)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19757#0189
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ET DE LA

179

première exposition, fait une place fort largo
aux collections prêtées, et il est à souhaiter
que son initiative sur ce point soit vivement
encouragée. Tel qu'il est, ce premier aperçu
du musée fait concevoir la plus favorable
opinion de l'installation définitive. L'ensem-
ble est ordonné avec goût ; les ouvrages ex-
posés sont intéressants à la fois par eux-
mêmes et par leur caractère documentaire. On
ne peut qu'attendre avec impatience l'ouver-
ture du musée dans son intégralité.

PETITES EXPOSITIONS

EXPOSITION DE RELIURES AU MUSÉE GALLIJÎRA

Il faut accueillir avec sympathie l'idée de
montrer au musée Galliera l'état des diverses
industries d'art, grâce à une succession d'ex-
positions temporaires. C'est donner une rai-
son d'être à un établissement dont le moindre
défaut était jusqu'à présent de paraître sans
objet. Le public a fait d'ailleurs le meilleur
accueil à l'exposition initiale qui vient de
s'ouvrir et qui est consacrée à la reliure.
Mercier, Ruban, Canapé, Cuzin, Noulhac,
Carayon et, en premier lieu, Marius Michel,
y affirment l'autorité de leur goût et de leur
savoir. 11 est curieux de remarquer, au sujet
de Marius Michel, avec quel art il a su assa-
gir ce que pouvait avoir d'un peu exubérant
la fougue des mosaïstes nancéens ; peut-être
n'a-t-on pas fait à ces initiateurs la place
qu'ils méritaient et plus d'un s'étonnera de
ne rencontrer ici qu'un ouvrage de Prouvé et
point du tout de Camille Martin et de René
Wiener. A côté des maîtres parisiens, qui
doivent la célébrité surtout à la perfection de
leur technique, ont pris place les décorateurs
du cuir, dont les Salons annuels nous ont ré-
vélé les noms : MM. Benedictus, Belville,
Clément Mère, Mme Yalgrenn ; deux nouveaux
venus : MM. Lenoble, Kieffer ; enfin, des ar-
tisans provinciaux: M. de Watines, de Lille,
M. Jonquières, de Toulouse ; mais l'artiste
qui sort infiniment grandi de cette exposition
est le peintre-graveur Auguste Lepère : les
deux vitrines où se trouvent groupés ses en-
vois et sa reliure niellée constituent un en-
semble d'une saisissante, d'une triomphale
beauté.

On retiendra encore comme un témoignage
de l'activité d'un art en pleine renaissance la
présence de fers à dorer, de style excellent et
imprévu ; puis des modèles de cartonnages
artistiques, composés par M. G. Auriol et
exécutés avec beaucoup d'intelligence par un
relieur d'avenir, M. Baron.

M.

EXPOSITION DE M. LEBASQUE

M. Lebasque expose, en un rez-de-chaussée
de la rue Pelouze, un ensemble d'oeuvres fort
intéressantes, qui le classent au premier rang
parmi les néo-impressionnistes, et où il té-
moigne qu3 le dessin n'est pas incompatible

avec la notation des couleurs les plus subti-
les. Moins lumineux que M. Théo van Ryssel-
berghe, plus fin que M. Borchardt, il est aussi
plus émouvant, parce qu'il est plus ému par
les spectacles de la nature, et son genre lui
est propre, encore bien qu'on y démêle l'in-
fluence lointaine de Sisley, de MM. Monet et
Pissarro, et même des vieux maîtres de 1830,
comme Millet et Daubigny.

Les paysages de M. Lebasque sont parfois
animés de gracieuses fillettes ou de jolies jeu-
nes femmes, qui s'amusent ou rêvent dans
des jardins ; sa Maternité, aussi enveloppée
qu'un Fantin-Latour qui serait impression-
niste, dans une atmosphère automnale, est
un vrai régal pour les yeux.

Mais, le plus souvent, il peint la nature so-
litaire, et cette magnifique Marne, qu'il ob-
serve aux environs de Lagny, àEsbly, Damp-
mart, Chalifert, Montiévrain, au pont de la
Dhuys. Pour en représenter la beauté, sa pa-
lette est d'une richesse extrême ; il la montre
indigo, bleue, grise, turquoise, améthyste,
blonde, selon la coloration du ciel et les sai-
sons. Des arbres séculaires penchent sur elle
leur frondaison, que le couchant effleure, et
les toits voisins, s'étageant sur la colline, font
un damier, tantôt gris ardoise, tantôt vermil-
lon, sous la buée qui monte du fleuve. L'œu-
vre de M. Lebasque est le poème délicat et
grave de la Marne...

Georges Riat.

LES RÉCOMPENSES DU SALON

de la Société des Artistes français

PEINTURE

Pas de médaille de 1™ classe.

Médailles de 2° classe. — MM. Dupuy (Au Lu-
xembourg), Gope (Portrait de lady Hickman)'
M"> Dufau (Automne), MM. Moteley ( Village de
la Faverie, Normandie), Dambeza (Le Passeur),
Rousseau (Les Oliviers, Sahel tunisien), Fougerat
(Ma maisonnée et Portrait du supérieur du Petit
Séminaire de Vitré), Dierckx (Fileuses flamandes),
M"° Greone (Une petite histoire), MM. Richter
(Salammbô), Ghantron (Feuilles mortes), Besson
(Le Moissonneur de lauriers), Grosjean (Au cou-
cher du soleil), Cabié (LApproche de l'orage),
Cachoud (L'Heure du grillon).

Médailles de 3" classe. — MM. Mostyn, Caba-
nes, Raynolt, de la Hougue, Parker, Planquette,
Ivanovitch, M11' Roger, MM. Guétin, Larteau,
Rotig, Brémond, M11" Ghauchot, M™" Nanny Adam,
MM. Cayron, Duchateau, Dickson, Louvet, M™' Du-
bron, Mosticker-Lavorgne, Flesch do Bruningen,
MM. Benner, Selmy, Stiévonart, Watelet, Lefort.

Mentions honorables. — MM. Cabrera Canto,
Hardie, Pinto, Louis-Valenthi Martin, Parladc,
Sidney Gorham, Chabannes La Palico, Yictor-
AlfrcdFournier, M"° Morgand, MM. Bellan, Dufner,
Innocenti, Gibbs, Barbin, MUos Delattre, Favier,
M. Charavel, M"" Richard-Vergne, M11' L'Antoine,
MM. Coggeshall Wilson, Vergeaud, M11» Leese,
MM. Georges Lefebvre, Zigliara, Alcala-Galiano,
André Gollin, Feld, Eugène Favier, Lebrun, M11"
 
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