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La chronique des arts et de la curiosité — 1906

DOI issue:
Nr. 12 (24 Mars)
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.19761#0099
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N" 12. - 1906 BUREAUX : 8, RUE FAVÀRT (2« Ait.) M Mars.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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Le ITu-méro : O fr. 25

PROPOS DU JOUR

N prête au sous-secrétaire d'État
des Beaux-Arts l'intention de met-
tre à profit la prochaine discussion
2">XX&&1 de la loi des finances pour ratta-
cher le musée de Cluny à la direction des
Musées nationaux. Au point de vue adminis-
tratif le musée de Cluny se trouve, en effet,
dans une situation toute particulière. C'est un
musée de l'État, mais il a échappé à la loi
commune; il a son autonomie; il s'admi-
nistre lui-même ; il ne connaît d'autre maître
que le service des Monuments historiques.

Le projet du gouvernement, qui le réduit
au même état que les autres musées ne parait,
au premier aspect, soulever aucune objection
grave. Il a même pour lui une apparence de
logique. La situation originale du musée de
Cluny ne s'explique guère que par des rai-
sons historiques. Lorsque l'Etat prit jadis
possession de l'hôtel de M. du Sommerard,
il songea plus au monument qu'aux collec-
tions ; et, malgré l'accroissement de ces collec-
tions, l'hôtel de Cluny continua de paraître
un ensemble indépendant, spécialement
consacré à l'art français du Moyen âge. Notre
Administration, qui a des habitudes centrali-
satrices, devait nécessairement, un jour,
s'émouvoir de cette exception à la règle.

Avant de faire rentrer le musée de Cluny
dans les cadres établis, il sera bon cependant
de peser avec soin les avantages qu'il tire de
son autonomie présente. Il a des crédits spé-
ciaux ; il en use librement ; il peut, grâce à
l'indépendance de sa direction, acquérir quand
il lui plaît et sans être retardé ni gêné, par
les consultations de comité et toutes les for-

malités qui paralysent si souvent nos musées
nationaux. Il est plus maître de ses destinées,
ayant à la fois plus de responsabilité et
d'initiative. Un examen attentif concluerait
peut-être au maintien du régime sous lequel
il vit depuis plus de soixante ans. En tous
cas, il n'y a aucune raison de prendre une
décision immédiate et de se déterminer, à la
faveur de la loi de finances, à la hâte et sans
discussion.

NOUVELLES

*** M. Steinhilber, sous-chef du cabinet de
M. Bienvenu-Martin, ancien ministre de
l'Instruction publique, est nommé bibliothé-
caire du ministère de l'Instruction publique,
en remplacement de M. Canoby, admis à la
retraite.

*** Par arrêté préfectoral, MM. Marius
Barroux et Lucien Lazard viennent d'être
nommés : le premier, archiviste en chef ; le
second, archiviste adjoint du département de
la Seine.

**# Dimanche dernier, l'Association des
Journalistes parisiens a offert à M. Alfred
Mézières, de l'Académie française, à l'occa-
sion de sa vingtième année de présidence
de l'Association, son buste en marbre par le
sculpteur Récipon.

*** La Commission des Beaux-Arts de la
Ville de Paris vient de concéder le château de
Bagatelle à la Société Nationale des Beaux-
Arts, qui y organisera prochainement une
exposition rétrospective des oeuvres de ses
sociétaires, prises parmi celles qui ont au
moins dix années d'existence.

Cette demande avait été introduite auprès
de la quatrième Commission par M. Roll,
 
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