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La chronique des arts et de la curiosité — 1907

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Nr. 21 (25 Mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19764#0196
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LA CHRONIQUE DES ARTS

De six à huit en ce qui concerne les profes-
seurs titulaires du Conservatoire, nommés
par le ministre ;

De trois à quatre en ce qui concerne les
professeurs titulaires du Conservatoire, élus
par leurs collègues.

*** Mardi dernier s’est ouverte à l’École
des Beaux-Arts la 31e session de la Réunion
des Sociétés des Beaux-Arts des départements.
Nous rendrons compte de ses travaux dans
notre prochain numéro.

*** Ijes constructions pour l’agrandisse-
du musée Carnavalet se poursuivent active-
ment. Les nouveaux bâtiments sont compris
entre la partie existante du musée, sur la rue
de Sévigné et l’école, qui les sépare si fâcheu-
sement de la bibliothèque Lepelletier Saint-
Fargeau. Les plans prévoient une cour, au
long de la rue de Sévigné, rappelant la dispo-
sition et l’ordonnance de la cour d’entrée du
musée Carnavalet. Dans le fond à droite
venant de la rue, on a ménagé la cage de
l’escalier. Sur les parois de cette cage seront
fixées les peintures de l’escalier de l’ancien
hôtel de Luynes, œuvres de Brunetti, sauvées
lors de la démolition de cet hôtel en 1901. Le
public pourra ainsi se faire une idée de ce
qu’était un escalier peint dans un hôtel sei-
gneurial de Paris au dix-septième siècle.

*** Le Salon des Artistes français sera
fermé le lundi 27 mai et et le mardi 28 jusqu’à
midi, pour le vote des récompenses.

*** L’empereur d’Allemagne a promis de
prêter au comité d’organisation de l’exposi-
tion Chardin-Frâgonard, qui s’ouvrira le
mois prochain à Parisj trois chefs-d’œuvre de
Chardin conservés à 'Berlin au Nouveau Pa-
lais : Le Dessinateur, La Pourvoyeuse et La
Rôtisseuse de navets.

*** Le mardi 28 mai aura lieu à la salle de
la Société de Géographie, 181, boulevard
Saint-Germain, sous les auspices de la So-
ciété de l’Histoire du Costume, une confé-
rence de notre collaborateur M. Maurice Main-
dron, qui fera l’histoire du costume et expo-
sera le but de cette nouvelle Société.

*** La semaine dernière a eu lieu à Rome,
à la villa Médicis, l’exposition des envois des
pensionnaires de l’Académie de France. Le
roi et la reine d’Italie l’ont honorée, comme
chaque année, de leur visite.

*** La commission des musées de L3ron
vient de faire l’acquisition d'un magnifique
spécimen de sculpture sur bois du xvme siè-
cle. C’est une porte à deux vantaux, en noyer
massif, richement décorée et ouvragée, et
sur laquelle le sculpteur Toro a semé tous
les trésors de sa fantaisie. Cette porte a été
découverte par le conservateur du musée de
Lyon à Aix, dans le vieil hôtel d’Arlatan,
qui appartenait à une famille de magistrats.

*** La ville de Copenhague vient de com-
mander au sculpteur français Léon Fagel,
pour le placer à l’entrée de son musée, le
buste de Carpeaux. Le même sculpteur a été
chargé de faire un autre buste de Carpeaux

qui doit être érigé à Paris, par souscription
publique, lorsque cette souscription aura at-
teint le montant des sommes nécessaires. Il
manque encore 4.000 francs sur 6.000. On peut
souscrire chez M. Henrotte, banquier, 20, rue
Chauchat, trésorier du Comité.*

*** Une dépêche de New-York annonce,
d’après le Herald, que M. Pierpont-Morgan
vient de se rendre acquéreur, pour la somme
de un million de dollars, de la collection
Hoentschel; M. Pierpont-Morgan aurait d’ail-
leurs fait don au Musée métropolitain de
New-York de la partie de cette collection qui
comprend les objets de la Renaissance, et
réservé pour une exposition la partie com-
prenant les objets du Moyen âge.

*** On prépare à Bruges, ainsi que nous
l’avons annoncé, une exposition dite de la
Toison d’Or. Cette exposition s’annonce
comme devant être des idIus brillantes : le roi
d’Espagne, Alphonse XIII doit, dit-on, en-
voyer plusieurs tapisseries d’une valeur ex-
ceptionnelle, et le roi d’Angleterre y enverra
dix-sept armures appartenant au musée de
Windsor.

Au Musée du Louvre

Une décision gouvernementale, à laquelle il faut
vivement applaudir, vient enfin de faire rentrer
dans le domaine public, en les installant au musée
du Louvre, dans les salles du mobilier national
où l’on regrettait depuis longtemps leur absence.,
de quelques-unes des plus célèbres pièces du Garde-
meuble obscurément conservées dans des minis-
tères et dont, il y a 11 ans, dans la Gazette des
Beaux-Arts, notre regretté collaborateur A. de
Champeaux réclamait la restitution au Louvre (1).

C’est d’abord la célèbre table en laque noire et
cuivres dorés, connue sous le nom .de « bureau de
Ghoiseul », admirable spécimen du mobilier sous
Louis XV, et un secrétaire du même type, prove-
nant du cabinet du garde des Sceaux, place Ven-
dôme. D’un appartement particulier du même
ministère est venue une petite table en marqueterie
de bois de rose, garnie de cuivres finement ciselés
formant des guirlandes et des rubans, délicat chef-
d’œuvre signé de Piiesener. Puis, du ministère de la
Guerre, une commode en marqueterie d’une élé-
gance incomparable.

Enfin, dans la première salle du mobilier, on
a substitué à la tapisserie de La Visite du Roi aux
Gobelins qui manquait à la suite de l’>< Histoire du
Rojr» au château de Versailles, une des deux admi-
rables tentures de Simon Vouet tissées sous
Louis XIII dans l’atelier des galeries du Louvre
et qu’on admira en 1902 à l’exposition organisée au
Grand Palais par M. Guiffrey : Moïse sauvé des
eaux. La seconde tenture, La Fille de Jephté, a
été déposée par le Garde-meuble au palais de
l’Elysée.

(1) Un nouveau musée au Louvre (Gazette des
Beaux-Arts de juin 1896, p. 509.
 
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