DOI Heft:
Nr. 21 (25 Mai)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19764#0195
N° Ôl. - 190*7.
BUREAUX : 8, RUE FÀVART (2e Arr.)
or,
Mai.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITE
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
paraissant le samedi MATIN
Les abonnés à la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement la Chronique des Arts et de ia Curiosité
Prix de l’abonnement pour un an
Paris, Seine et Seine-et-Oise. ... 10 fr.
Départements. 12 fr.
I_.® 3iT-um.éro
Étranger (Etats faisant partie de
l’Union postale). 15 fr.
: O fr. 25
PROPOS DU JOUR
Sl y a déjà un certain temps que
les terrains des fortifications ont
été déclassés, et aucune décision
n’a encore été prise. Les repré-
sentants de Paris, pour donner une satisfac-
tion au public, ont émis le vœu que tout
l’emplacement des anciennes fortifications
demeurât libre. Il est à peine besoin de dire
que ce projet contrarie trop d’intérêts pour
avoir chance d’être adopté. Que fera la Ville?
Que décidera l’Etat? Rien jusqu’à présent
ne permet de croire que ni la Ville ni l’Etat
aient une idée; et pourtant le temps presse.
Ces circonstances donnent un prix tout par-
ticulier au projet que M. Hénard a établi sur
la demande du Comité des Espaces libres. Ce
projet consiste principalement à créer quatre
grands parcs : ceux de Clignancourt, Bagno-
let, Ivry et Vaugirard, dont la superficie va-
rierait de 9 à 30 hectares. Il ne proscrit pas
toute construction; il laisse cependant de
vastes espaces à la verdure, aux arbres, aux
pelouses, même aux places de jeux. L’auteur
du projet a mis un soin charmant à varier
les thèmes et à proposer aux jardiniers un
programme aussi agréable qu’original. C’est
ainsi que Clignancourt serait aménagé à l'an-
glaise, tandis que Bagnolet formerait un
vaste parc à la française et serait orné d’une
grande terrasse rappelant celle de Saint-
Germain, C’est ainsi encore que le parc
d’Ivry, exposé à l’Est, conAÙendrait aux
plantes alpestres, tandis que le jardin de
Bagnolet, très abrité, accueillerait les plantes
des pays chauds.
Il est à souhaiter que le Conseil municipal,
attentif à ce projet, l’adopte sans retard. Ce
sera d’abord une manière de régler cette ques-
tion des fortifications déclassées qui demeure
trop longtemps en suspens. Ce sera aussi une
heureuse entreprise d’art. Le souci de la
beauté de Paris ne nous invite pas seulement
à défendre le passé, à dénoncer et à condam-
ner les méfaits quotidiens du vandalisme. Il
doit aussi inciter à innover, à imaginer, à
faire œuvre qui dure. L’amour du Paris
d’autrefois est aisément conciliable avrec le
culte d’un Paris moderne, à condition que la
nouveauté ne soit pas à l’encontre du bon
sens et du bon goût. La Ville a une belle
occasion de tenter une œuvre intéressante : la
laissera-t elle échappe]1?
NOUVELLES
*** Dimanche dernier 19 mai a été inauguré
à Clermont-Ferrand, un buste du professeur
Jullien.
*** A la suite d’une récente entrevue entre
M. Dujardin-Beaumetz, sous-secrétaire d’Etat
des Beaux-Arts, et M. Victor Ménage, admi-
nistrateur judiciaire, chargé de la liquidation
des biens de la congrégation des Bénédictins
de Solesrnes, une entente est intervenue seu-
les divers points qui pouvaient encore prêter
à contestation au sujet du classement des
sculptures de l’église Saint-Pierre de Solesrnes
parmi les monuments historiques.
A l’heure actuelle, l’église Saint-Pierre de
Solesrnes, avec toutes les œuvres d’art qu’elle
renferme, se trouve placée sous la protection
de la loi du 30 mars 1887.
*** Par décret en date du 7 mai rendu
sur le rapport du ministre de l’Instruc-
tion publique et des Beaux-Arts, le nombre
des membres du Conseil supérieur d’enseigne-
ment du Conser\Tatoire national de musique
et de déclamation (section des études musi-
cales) est porté :
BUREAUX : 8, RUE FÀVART (2e Arr.)
or,
Mai.
LA
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: O fr. 25
PROPOS DU JOUR
Sl y a déjà un certain temps que
les terrains des fortifications ont
été déclassés, et aucune décision
n’a encore été prise. Les repré-
sentants de Paris, pour donner une satisfac-
tion au public, ont émis le vœu que tout
l’emplacement des anciennes fortifications
demeurât libre. Il est à peine besoin de dire
que ce projet contrarie trop d’intérêts pour
avoir chance d’être adopté. Que fera la Ville?
Que décidera l’Etat? Rien jusqu’à présent
ne permet de croire que ni la Ville ni l’Etat
aient une idée; et pourtant le temps presse.
Ces circonstances donnent un prix tout par-
ticulier au projet que M. Hénard a établi sur
la demande du Comité des Espaces libres. Ce
projet consiste principalement à créer quatre
grands parcs : ceux de Clignancourt, Bagno-
let, Ivry et Vaugirard, dont la superficie va-
rierait de 9 à 30 hectares. Il ne proscrit pas
toute construction; il laisse cependant de
vastes espaces à la verdure, aux arbres, aux
pelouses, même aux places de jeux. L’auteur
du projet a mis un soin charmant à varier
les thèmes et à proposer aux jardiniers un
programme aussi agréable qu’original. C’est
ainsi que Clignancourt serait aménagé à l'an-
glaise, tandis que Bagnolet formerait un
vaste parc à la française et serait orné d’une
grande terrasse rappelant celle de Saint-
Germain, C’est ainsi encore que le parc
d’Ivry, exposé à l’Est, conAÙendrait aux
plantes alpestres, tandis que le jardin de
Bagnolet, très abrité, accueillerait les plantes
des pays chauds.
Il est à souhaiter que le Conseil municipal,
attentif à ce projet, l’adopte sans retard. Ce
sera d’abord une manière de régler cette ques-
tion des fortifications déclassées qui demeure
trop longtemps en suspens. Ce sera aussi une
heureuse entreprise d’art. Le souci de la
beauté de Paris ne nous invite pas seulement
à défendre le passé, à dénoncer et à condam-
ner les méfaits quotidiens du vandalisme. Il
doit aussi inciter à innover, à imaginer, à
faire œuvre qui dure. L’amour du Paris
d’autrefois est aisément conciliable avrec le
culte d’un Paris moderne, à condition que la
nouveauté ne soit pas à l’encontre du bon
sens et du bon goût. La Ville a une belle
occasion de tenter une œuvre intéressante : la
laissera-t elle échappe]1?
NOUVELLES
*** Dimanche dernier 19 mai a été inauguré
à Clermont-Ferrand, un buste du professeur
Jullien.
*** A la suite d’une récente entrevue entre
M. Dujardin-Beaumetz, sous-secrétaire d’Etat
des Beaux-Arts, et M. Victor Ménage, admi-
nistrateur judiciaire, chargé de la liquidation
des biens de la congrégation des Bénédictins
de Solesrnes, une entente est intervenue seu-
les divers points qui pouvaient encore prêter
à contestation au sujet du classement des
sculptures de l’église Saint-Pierre de Solesrnes
parmi les monuments historiques.
A l’heure actuelle, l’église Saint-Pierre de
Solesrnes, avec toutes les œuvres d’art qu’elle
renferme, se trouve placée sous la protection
de la loi du 30 mars 1887.
*** Par décret en date du 7 mai rendu
sur le rapport du ministre de l’Instruc-
tion publique et des Beaux-Arts, le nombre
des membres du Conseil supérieur d’enseigne-
ment du Conser\Tatoire national de musique
et de déclamation (section des études musi-
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