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La chronique des arts et de la curiosité — 1907

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Nr. 12 (23 Mars)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19764#0103
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N° 12. - 1907.

BUREAUX : 8, RUE FAVARÏ (2e Arr.)

23 Mars.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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Départements. 12 fr. l’Union postale).

3Li© ISTurcLéro : O fr. 25

15 fr.

PROPOS DU JOUR

?l existe à l’Imprimerie Nationale
d’anciennes gravures d’après des
dessins de Prud’hon, qui servaient
jadis d’en-tête au papier adminis-
tratif. On a tenté récemment de les utiliser
de nouveau, et cet essai a prouvé que les
vignettes d’autrefois n’avaient rien perdu de
leur charme.

Pourquoi l’usage un peu délaissé de ces
en-tête administratifs 11e serait-il pas remis
en honneur ? Des époques sérieuses n’ont pas
craint d’adoucir l’autorité des documents
officiels, des lettres ou des décrets, en y lais-
sant paraître quelque ornement. On y a fait
succéder une sécheresse puritaine. Mais
aujourd’hui que l’art décoratif a repris sa
place partout, dans les expositions comme
dans les jurys, aujourd’hui qu’on se préoccupe
de répandre partout le goût ornemental dans
les écoles, dans les Universités populaires,
dans les plus humbles maisons, on ne voit
pas pourquoi l’Etat ne se laisserait pas con-
vaincre à son tour des idées qu’il favorise
chez autrui. C’est assurément une toute petite
réforme que de décider la renaissance des
vignettes administratives ; mais elle sera
doublement appréciée pour elle-même et pour
la signification qu’on y saura découvrir.

Elle aura bientôt l’avantage de stimuler le
zèle de nos modernes décorateurs. Si pleins
de grâce que soient les dessins de Prud’hon,
nulle loi ne leur donne l’exclusive faveur de
figurer sur le papier officiel. Us existent, et il
est naturel qu’on les emploie. Mais il sera
plus naturel encore que l’on s’adresse un
jour à un artiste contemporain, et qu’on lui
demande de faire pour son temps ce que
Prud’hon fit pour le sien. Le passé nous

enchante, mais il 11e nous fait pas oublier la
vie d’aujourd’hui. Il y a quelques années,
nous disions notre regret de voir le livret de
l’Exposition de 1900 décoré en un style
Louis XVI qui avait tous les mérites, mais
qui semblait intervenir pour prouver l’im-
puissance de notre époque à rien créer dans
le même genre. Les vignettes d’autrefois, si
elles devaient être les seules, finiraient par
nous donner un regret pareil. Elles seront, au
contraire, les bienvenues si, tandis qu’elles
figurent, elles servent à rappeler l’exemple
d’une iniliative prise jadis et qu’il faut
renouveler.

NOUVELLES

*** Le musée du Louvre est appelé à ré-
cueillir un héritage artistique des plus inté-
ressants. Mme Van Blarenberghe, qui vient
de mourir, lui lègue en nue propriété « tou-
tes les gouaches de Louis-Nicolas Van Bla-
renberghe et d’Henri-Joseph Van Blarenber-
ghe », la célèbre collection de tabatières, la
Halte de dragons, les deux Vues du port de
Brest, et, « en général, tous les Van Blaren-
berghe» qu’elle possédait. Son fils en gardera
l’usufruit.

*** Le musée national de l’art de la Renais-
sance créé par M. le sous-secrétaire d’Etat
des Beaux-Arts dans le château d’Azay-le-
Rideau vient de s’enrichir de dons d’un
nouveau groupe de collectionneurs, compre-
nant MM Seligmann, Wildenstein, Klein-
berger, Heilbronner, Lacarde, Lowengard et
Kraemer.

M. Dujardin-Beaumetz les a vivement re-
merciés de leurs libéralités. Les divers objets
qu’ils ont offerts seront incessamment exposés
dans les salles que l’architecte des Monu-
ments historiques est en train d’aménager.
 
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