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La chronique des arts et de la curiosité — 1907

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Nr. 37 (30 Novembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19764#0355
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N° 37. — 1907.

’ BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e Arr.)

30 Novembre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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Le 1T uméro O fr. 2 5

PROPOS DU JOUR

n annonce que les Serres du Cours-
la-Reine seront prochainement
démolies. Le Conseil municipal
doit être saisi d’un mémoire con-
cluant à la disparition totale de ces construc-
tions. Beaucoup se réjouiront à la pensée que
les rives de la Seine, cessant d’avoir le long
du Cours-la-Rcine cette apparence désordon-
née, reprendront un aspect plus simple et
plus harmonieux.

Mais sans entrer dans le différend qui met
aux prises l’État et la Ville, et qui promet de
se terminer par la condamnation des Serres,
il est permis de s’étonner que les raisons
administratives de cette résolution radicale
se découvrent après six années. Si l’on disait
que les Serres du Cours-la-Reine ont cessé de
plaire, chacun jugerait à sa guise, et tout le
monde comprendrait. Mais on nous laisse
entendre que l’Etat réclame une indemnité à
la Ville parce que les Serres sont en bordure
de la Seine sur la rive droite, et que la Ville,
plutôt que de payer, veut démolir. Il est im-
possible de ne pas remarquer avec quelle
insouciance on a laissé six ans dans l'équi-
voque une question qui intéressait l’aspect de
Paris, et combien légèrement on a prolongé
un état instable et confus.

Il y a d’ailleurs une autre considération. La
Ville de Paris, selon une très ancienne tradi-
tion, a toujours voulu avoir une grandiose
salle d’exposition à elle. Les Serres abritaient
non seulement les chrysanthèmes annuels,
mais aussidesexpositionsd’art. Queferadésor-
mais la Ville? Elle a bien le Petit Palais qui
aurait pu servir à certaines exhibitions tem-
poraires. Mais l’administration n’a eu de
cesse d’y mettre quelque chose, et de le rem-

plir de séries au besoin disparates. La Ville
de Paris va-t-elle grossir le nombre des can-
didats à l’hospitalité du Grand Palais? Sans
parler de l’intérêt d’art qu’offrent, les Serres,
mais pour signaler le petit problème qui se
posera après leur démolition et qui intéresse
les expositions. .

Un article très documenté de M. Pierre
Hepp dans la Grande lGvne (numéro du
25 novembre : L'Escamotage de Versailles)
vient confirmer ce que nous disions à cette
même place, il y a huit jours, des errements
détestables qui se poursuivent à Versailles et
delà nécessité d’y mettre fin. On y trouvera
la nomenclature — trop longue — des plus
récents vandalismes officiels. Le public y
verra comment Versailles est immolé à tous
les besogneux de la sculpture et du bâti -
ment, sous l’œil prolecteur, ou tout le moins
indifférent, de l’Administration des Beaux-
Arts. Celle-ci devrait-elle attendre, pour agir,
d’y être contrainte par l’opinion ?

NOUVELLES

*** Dimanche dernier a été inauguré à Paris,
dans la cour de l’école communale du faubourg
Saint-Honoré, 17i, un buste de Paul Beurde-
ley, ancien maire du VIIIe arrondissement,
œuvre du sculpteur Fix-Masseau;

Mardi dernier a été inauguré à Paris, porte
Maillot, un monument à la mémoire de l’in-
génieur Emile Levassor, œuvre de Dalou,
terminée par M. Camille Lefèvre.

*** Le musée du Louvre a acquis celle
semaine, à la vente de dessins du marquis
deValori, une gouache d’Albert Dürer repré-
sentant des chauves-souris.
 
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