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La chronique des arts et de la curiosité — 1907

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Nr. 23 (15 Juin)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19764#0219
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BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e Arr.)

15 Juin.

N° 23.

1907.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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Départements. 12 fr. l’Union postale). 15 fr.

HjO ItT uraôro : O fr. 2 5

PROPOS DU JOUR

andis que partout s’organisent des
expositions de peintures ou de
dessins du xviri0 siècle, la Biblio-
thèque Nationale a eu l’idée de
rappeler, par un ensemble des plus instruc-
tifs, tout ce que l’art du portrait devait aux
plus anciens artistes français. Cette initia-
tive, qui a été accueillie avec faveur du
public tout entier, des amateurs, des spécia-
listes comme des simples curieux, mérite
d’être louée à la fois pour elle-même, pour
ce qu’elle nous a enseigné, — et aussi pour
le souci qu’elle manifeste de la suite de notre
histoire.

On risquerait, en effet, à voir la liste des
expositions et cérémonies rétrospectives qui
se succèdent depuis quelques mois, de croire
que notre admiration tout entière, notre en-
thousiasme, notre curiosité scientifique sont
réservés à une seule époque : le xvme siècle.
Personne, sans doute, ne songe à médire des
grâces et des frivolités d’une époque qui fut
aimable entre toutes, ni à rien diminuer de
l’engouement dont elle est devenue l’objet.
Mais un culte excessif tourne vite en un culte
exclusif, et peut-être ne serait-il ni juste pour
notre histoire artistique, ni heureux pour le
renom du sérieux de nos goûts de laisser l’at-
tention publique, qui a plus d’instinct que de
réflexion et qui suit les mouvements plus
qu’elle ne les crée, se porter tout entière sur
un seul genre et sur une seule date. C’est
pourquoi la Bibliothèque Nationale a fait une
œuvre utile en rappelant que l’admiration lé-
gitime dont nous couronnons Watteau, Fra-
gonard ou Chardin ne doit pas nous faire
oublier l’art de nos premiers portraitistes.

Il y a encore beaucoup à faire dans la voie

où elle est si heureusertfententrée.Les Primitifs
ont un intérêt indéniable, mais il ne faudrait
pas que toute exposition qui n’est pas du
xvme siècle fût une exposition de Primitifs.
Ne nous sera-t-il jamais donné de voir, comme
nous l’avons déjà souhaité ici même, une ex-
position des dessins du xvn° siècle? Ne nous
offrira-t-on pas, après le spectacle des épo-
ques de formation vigoureuse et naïve, après
le spectacle d’une époque un peu parée et
précieuse, le spectacle de notre art dans tin
siècle qui passe pour avoir été équilibré, ma-
gnifique et puissant ?

NOUVELLES

*** Ont été inaugurés pendant la dernière
quinzaine :

Le dimanche 2 juin, à Saint-Cloud, place
de l’Eglise, un buste de Gounod, réplique de
l’œuvre de Carpeaux ;

Le même jour, à Fontenay-le-Comte., une
statue du général Belliard ;

Le même jour, à Bourges, un monument à
la mémoire des Enfants du Cher morts pour
la patrie, œuvre du sculpteur Jean Baffier;

Le mercredi 5 juin, à Paris, à l’angle de
l’avenue de l'Observatoire et de la rue JDen-
fert-Rochereau, un monument du philanthrope
Théophile Roussel, ancien sénateur, œuvre
du sculpteur Champeil et de l’architecte
Chifflot;

Le dimanche 9 juin, à Arquian (Nièvre), un
monument du sculpteur Jean Carriès ;

Le même jour, à Annecy, un monument
d’Eugène Snë, œuvre du sculpteur Marius
Tissot ;

Le même jour, à Saint-Étienne, un monu-
ment à la mémoire de M. Émile Girodet, an-
cien maire.
 
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