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La chronique des arts et de la curiosité — 1907

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Nr. 30 (21 Septembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19764#0295
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N» 30. - 1907. BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e Arr.) 21 Septembre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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JL® Numéro O fr. 26

PROPOS DU JOUR

n projet, dont la réalisation est
fort heureusement encore incer-
taine, menace de détruire les deux
pavillons du Pont-Neuf qui sont
familiers à tous les Parisiens. La discussion
qui s’est ouverte tout de suite ne laisse aucun
cloute sur le sentiment de ceux qui s’inté-
ressent à l’histoire de Paris et cherchent à
sauvegarder ses aspects les plus anciens et
les plus pittoresques. Ce projet de démolition
est apparu comme un sacrilège.

S’il était jamais exécuté, ce n’est pas en
effet deux maisons modestes mais anciennes
et charmantes qui disparaîtraient, c’est un
décor précieux qui serait irrémédiablement
compromis. Un destin favorable a gardé
jusqu’ici à la pointe de la Cité un caractère
original : le vieux pont, la statue du bon roi,
les arbres qui l’entourent, la Seine voisine et
paisible, les deux antiques pavillons enfin
mesurés et plaisants s’accordent ici pour
composer un ensemble heureux et plein de
souvenirs. Le jour où des bâtisses géantes
s’élèveront en place des deux vieilles mai-
sons, c’en sera fait du paysage.

Il est d’autant plus nécessaire de le sauver
que, dans l’œuvre de défense entreprise en
faveur de la beauté de Paris, on a plus de
chance de garder ce qui existe que d’empêcher
la création des laideurs envahissantes. Non
que cette œuvre de sauvegarde soit elle-même
toujours aisée : la place des Victoires, par
exemple, si défigurée, et il u’est pas certain
que les servitudes suffisent à protéger long-
temps la place Vendôme. Mais on est désarmé
devant les maisons agressives qui, surtout
depuis la révision des règlements de voirie,
s’élèvent en surplomb dans les rues, et font

regretter la monotonie décente des architec-
tures d’il y a cinquante ans. L’état du goût
public et les prétendues nouveautés de style
donnent encore plus à craindre que les néces-
sités des villes modernes et le développement
de la circulation. C’est une raison de plus
pour assurer du moins le salut de ce qui
nous reste de la beauté d’autrefois, et pour
appliquer les lois existantes sur la protection
des monuments et des paysages.

Dès la nouvelle du dernier accident survenu
au musée du Louvre, de nombreux projets
ont été annoncés. La plupart supposent des
augmentations de crédit et ne peuvent être
réalisés immédiatement. Il est bien souhai -
table qu’après le premier moment d'émotion
passé, on ne se résigne pas de nouveau à la
lenteur des procédures administratives et que
les mesures nécessaires à la sécurité du
Louvre soient prises d’une manière efficace.
S’il en est dans le nombre qui nécessitent un
vote du Parlement, c’est dès la rentrée que les
demandes de crédit doivent être déposées et
discutées. Le Louvre a assez attendu, et c’est
déjà trop qu’il ait dû si longtemps attendre.

NOUVELLES

a** Ont été inaugurés pendant la dernière
quinzaine :

Le dimanche 8 septembre, à Chalon-sur-
Saône, un monument de la défense de cette
ville en 1814, œuvre du sculpteur P. Moreau -
Vauthier et de l’architecte Bérard ;

Le 11 septembre, au hameau de Pierroton
(Gironde), un monument à la mémoire de l’in-
génieur Ghambrelent, qui assainit les Landesj
œuvre du sculpteur Leroux;

Le dimanche 15 septembre, à Coutances,
 
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