DOI Heft:
Nr. 8 (23 Février)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19764#0067
N° 8. - 1907.
BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e Arr.)
23 Février.
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITE
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
Les abonnés à la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement la Chronique des Arts et de la Curiosité
Prix de l’abonnement pour un an
Paris, Seine et Seine-et-Oise. . . . 10 fr. Étranger (Etats faisant partie de
Départements. 12 fr. l’Union postale). 15 fr.
Xj© UST nméro O fr. 25
PROPOS DU JOUR
}ne Société nouvelle vient de se
fonder po.ur la protection de l’art
Al VT) ^ l’école. La Gazette a signalé,
depuis de nombreuses années déjà,
toutes les entreprises ayant le même objet et
elle les a recommandées à la faveur de l’opi-
nion. De toutes les initiatives intéressantes
prises en ces dernières années, , il n’en est
pas qui lui soit plus chère. Une Société qui
ne se 'laissera pas entraîner par les préten-
tions souvent excessives des œuvres sociales,
qui recherchera résolument ce qui est simple
et ce qui est pratique peut rendre d’éminents
services à la cause attrayante de l’art et de
l’enfance.
Notre pa}Ts, qui s’est préoccupé de ce pro-
blème autant que,ses voisins, a pourtant
obtenu jusqu’ici moins de résultats. Les na-
tions du Nord, la Suède, la Belgique, nous
donnent à ce sujet des exemples. Les établis-
sements scolaires y sont devenus des logis
agréables, ornés de peintures claires et de
jolies images. Des comités se sont constitués
pour choisir les estampes, et d’autres poul-
ies répandre. Et c’est ainsi que l’école est
égayée par des décorations reproduisant les
sites remarquables du pays, rappelant des
scènes d’histoire ou évoquant tout simple-
ment le monde des enfants et des animaux.
La tâche qui s’impose àlaSociété nouvelle,
c’est d’abord de bien régler comment le choix
des images sera fait, de veiller à ce que les
seules retenues comme dignes de l’école
soient celles qui ont un caractère incontes-
table de beauté. C’est ensuite, et surtout peut-
être, d’en organiser la distribution dans les
écoles. Les œuvres décoratives pleines de
grâce, de fantaisie et d’agrément ne nous
manquent pas ; mais souvent les intéressés
les ignorent. Si une Société centrale de Paris
avait dans les départements, dans les com-
munes mêmes, de petits comités locaux en
correspondance avec elle, recevant ses ensei-
gnements, l’éclairant ainsi sur les besoins de
chaque pays, elle ne tarderait pas à être une
vaste organisation très vivante et capable de
faire paraître utilement, parmi les enfants,
des spectacles d’art et de beauté accessibles à
leur jeune esprit.
NOUVELLES
*** Afin de satisfaire à la loi sur le repos
hebdomadaire, désormais le musée du Louvre
sera fermé au public tous les jeudis jusqu’à
midi.
*** A l’occasion de l’anniversaire de la
transmission des pouvoirs du président de la
République entre MM. Loubet et Fallières,
qui eut lieu il y a un an, le 18 février, le gra-
veur en pierres fines Georges Lemaire a, sur
commande de l’Etat, fixé une dernière fois
l’effigie de l’ancien président de la Républi-
que. Dans un bloc de cornaline à fond rouge,
il a taillé l’image en profil de M. Emile Lou-
bet. Le cadre de ce médaillon est d’argent
brut, finement ciselé en branches de chêne et
de laurier, et enrichi de six cabochons — sa-
phirs, brillants, grenats — formant les trois
couleurs nationales. Cette œuvre est desti*
née au musée du Luxembourg.
*** Le sous-secrétaire d’État des Beaux-
Arts a commandé au peintre Maufra un pan-
neau décoratif pour le futur musée du
Luxembourg, que l’on va s’occuper, nous
l’avons dit, d’installer dans l’ancien sémi-
naire de Saint-Sulpice.
*** Par décret du président de la Républi-
que en date du 31 janvier, inséré samedi
BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e Arr.)
23 Février.
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Xj© UST nméro O fr. 25
PROPOS DU JOUR
}ne Société nouvelle vient de se
fonder po.ur la protection de l’art
Al VT) ^ l’école. La Gazette a signalé,
depuis de nombreuses années déjà,
toutes les entreprises ayant le même objet et
elle les a recommandées à la faveur de l’opi-
nion. De toutes les initiatives intéressantes
prises en ces dernières années, , il n’en est
pas qui lui soit plus chère. Une Société qui
ne se 'laissera pas entraîner par les préten-
tions souvent excessives des œuvres sociales,
qui recherchera résolument ce qui est simple
et ce qui est pratique peut rendre d’éminents
services à la cause attrayante de l’art et de
l’enfance.
Notre pa}Ts, qui s’est préoccupé de ce pro-
blème autant que,ses voisins, a pourtant
obtenu jusqu’ici moins de résultats. Les na-
tions du Nord, la Suède, la Belgique, nous
donnent à ce sujet des exemples. Les établis-
sements scolaires y sont devenus des logis
agréables, ornés de peintures claires et de
jolies images. Des comités se sont constitués
pour choisir les estampes, et d’autres poul-
ies répandre. Et c’est ainsi que l’école est
égayée par des décorations reproduisant les
sites remarquables du pays, rappelant des
scènes d’histoire ou évoquant tout simple-
ment le monde des enfants et des animaux.
La tâche qui s’impose àlaSociété nouvelle,
c’est d’abord de bien régler comment le choix
des images sera fait, de veiller à ce que les
seules retenues comme dignes de l’école
soient celles qui ont un caractère incontes-
table de beauté. C’est ensuite, et surtout peut-
être, d’en organiser la distribution dans les
écoles. Les œuvres décoratives pleines de
grâce, de fantaisie et d’agrément ne nous
manquent pas ; mais souvent les intéressés
les ignorent. Si une Société centrale de Paris
avait dans les départements, dans les com-
munes mêmes, de petits comités locaux en
correspondance avec elle, recevant ses ensei-
gnements, l’éclairant ainsi sur les besoins de
chaque pays, elle ne tarderait pas à être une
vaste organisation très vivante et capable de
faire paraître utilement, parmi les enfants,
des spectacles d’art et de beauté accessibles à
leur jeune esprit.
NOUVELLES
*** Afin de satisfaire à la loi sur le repos
hebdomadaire, désormais le musée du Louvre
sera fermé au public tous les jeudis jusqu’à
midi.
*** A l’occasion de l’anniversaire de la
transmission des pouvoirs du président de la
République entre MM. Loubet et Fallières,
qui eut lieu il y a un an, le 18 février, le gra-
veur en pierres fines Georges Lemaire a, sur
commande de l’Etat, fixé une dernière fois
l’effigie de l’ancien président de la Républi-
que. Dans un bloc de cornaline à fond rouge,
il a taillé l’image en profil de M. Emile Lou-
bet. Le cadre de ce médaillon est d’argent
brut, finement ciselé en branches de chêne et
de laurier, et enrichi de six cabochons — sa-
phirs, brillants, grenats — formant les trois
couleurs nationales. Cette œuvre est desti*
née au musée du Luxembourg.
*** Le sous-secrétaire d’État des Beaux-
Arts a commandé au peintre Maufra un pan-
neau décoratif pour le futur musée du
Luxembourg, que l’on va s’occuper, nous
l’avons dit, d’installer dans l’ancien sémi-
naire de Saint-Sulpice.
*** Par décret du président de la Républi-
que en date du 31 janvier, inséré samedi