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La chronique des arts et de la curiosité — 1907

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Nr. 11 (16 Mars)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19764#0095
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N» 11. — 1907.

BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e Arr.)

16 Mars.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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PROPOS DU JOUR

n a peine-à comprendre, on a plus
de peine encore à attribuer au
Ministère de l’Instruction publi-
que, les nominations qu’on an-
nonce clans le service des Monuments his-
toriques. Il était difficile d’aller chercher
plus loin des incompétences plus inatten-
dues. Alors que de tous côtés on réclame,
dans l’intérêt général, pour la bonne renom-
mée de nos grandes institutions d’art et de
science, « les hommes qu’il faut aux places
qu’il faut », les pouvoirs publics semblent
proclamer leur indifférence aux aptitudes
professionnelles comme un défi à l’opinion.

Et quelle est l’heure choisie pour ces nomi-
nations qui font trop ouvertement du service
des Beaux-Arts l’héritier de l’ancienne feuille
des pensions? Quelle est l’heure où l’on charge
d’une inspection difficile les hommes les plus
manifestement incapables de la faire? C’est
l’heure où, en vertu de la loi, il y a précisé-
ment le travail le plus pressant, le plus mi-
nutieux, le plus délicat à accomplir. La loi,
on le sait, a classé d’office pendant trois ans
tous les objets d’art des églises; elle a ordonné
ensuite que pendant ces trois ans on ferait
un partage entre les objets usuels sans va-
leur, et les objets ayant un caractère artisti-
que ; elle a voulu enfin qu’au bout de ces trois
ans un classement définitif fût établi, qui
protégeât nos richesses nationales. Pour ce
travail considérable, il fallait s’en rapporter
au service des Monuments historiques tel qu’il
était constitué, et lui donner, s’il était besoin
un peu de renfort. Et au lieu de cela!...

Que feront, même s’ils sont pleins de zèle
et de bonne foi, que feront ces inspecteurs
improvisés devant l’orfèvrerie, les bois, les

broderies, les reliquaires, les émaux ou les
pyxides ? Comment distinguefont-ils l’ancien
du récent, et la contrefaçon de l’œuvre elle-
même? En les nommant, ce n’est pas seule-
ment, comme en d’autres occasions, une bi-
bliothèque, un musée que l’on compromet:
c’est l’immense trésor de nos richesses d’art
religieux, c’est l’art de toutes les églises de
France que l’on promet, presque en l’avouant,
à toutes les brocantes, à toutes les superche-
ries et, finalement, à tous les exils. Est-ce
vraiment à l’administration des Beaux-Arts
de jouer ce rôle ? S’est-elle rendu compte du
terrible oubli de ses devoirs dont elle se ren-
dait coupable et des responsabilités qu’elle se
prépare?

NOUVELLES

*** M. Vevrat, inspecteur des Beaux-Arts
de la Ville cïe Paris, est nommé chevalier de
la Légion d'honneur.

U* Par arrêtés en date du 4 et du 14 mars,
le ministre de l’Instruction publique et des
Beaux-Arts a nommé au Conservatoire na-
tional de musique et de déclamation
M. Imbart de la Tour, professeur supplémen-
taire, sans traitement, de la classe d’esthé-
tique d’art lyrique nouvellement créée, et MM.
Camille Chevillard et Capet, professeurs titu-
laires des deux classes d’ensemble instru-
mental (musique de chambre), nouvellement
instituées.

*** Le comte Félix-Nicolas Pptocki vient
d’annoncer aux musées nationaux qu'il se
proposait de leur laisser par testament
l’admirable portrait du frère de Rembrandt
qu’il possède (1), œuvre de la maturité du
maître, et dont l’exécution se place vers 1650.

(1) La Gazette des Beaux-Arts l’a reproduit
dans sa livraison d’octobre dernier, p. 271.
 
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