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La chronique des arts et de la curiosité — 1907

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Nr. 28 (24 Août)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19764#0279
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N» 28. — 1907.

BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e Arr.)

24 Août.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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TLum ISTiaméro : O fr. 26

PROPOS DU JOUR

e musée de Bâle offre depuis quel-
que temps déjà un spectacle qui a
surpris et affligé les visiteurs. Les
Holbein, qui sont une des ri-
chesses de la Galerie, ont été tous déplacés et
rangés dans un ordre nouveau qui n’a rien
d’agréable. Le classement des tableaux et des
dessins dans un musée n’a sans doute rien
d’immuable; des changements peuvent de-
venir utiles. Mais la nécessité des boulever-
sements est rare. Et, en tous cas, rien n’excuse
l’installation à contre-jour d’ouvrages qui
précédemment étaient fort visibles.

Il y a plus grave. Sous prétexte que le fond
du pastel de Holbein par lui-même était
assombri et sale,on l’a découpé en silhouette ;
on l’a, nous écrit-on textuellement « recollé
sur un fond de papier bleu, — de ce beau
papier bleu qui est l’enveloppe internatio-
nale des pains de sucre ». C’est un procédé
que les enfants emploient avec les images
coloriées. On n’avait pas songé jusqu’à ce
jour à l’introduire dans les musées.

Un pareil exploit se condamne lui-même
par ce qu’il a d’excessif, et il a peu de chance
d’être imité. Les conservateurs savent encore,
heureusement, que les œuvres des collections
privées ne sont pas la propriété des fonction-
naires, et l’Etat, qui est un propriétaire né-
gligent, a des droits que l’opinion lui rappelle
quand il les oublie. Mais faut-il donc en
appeler aux lois? Et les hommes à qui est
confiée la garde des richesses d’art 11e de-
vraient-ils pas être les premiers à se souvenir
qu’elles font partie du patrimoine commun
du monde civilisé ?

Nous tenons à signaler ici l’heureuse déci-
sion qu’a prise finalement le ministère des
Beaux-Arts au sujet des Chardin du Louvre.
On sait quelles difficultés soudaines étaient
survenues et quelles objections injustifiées
avaient été élevées après coup contre l’au-
thenticité de l’une des deux toiles. I.a Chro-
nique a exposé il y a quelque temps cette
question, et a rappelé quelles raisons multi-
ples l’Administration avait de ratifier l’acqui-
sition que le Conseil des Musées et la Com -
mission des achats avaient par deux fois
approuvé. C’est à cette solution que le minis-
tère s’est arrêté, et les deux Chardin vont
désormais figurer au Louvre.

-«s—« % gm» n »-

NOUVELLES

*■** Ont été inaugurés pendant la dernière
quinzaine :

Le dimanche il août, à Rochefort, un
monument du chimiste Edouard Grimaux,
œuvre du sculteur Bareau ;

Le même jour, à Bayonne, un monument à
la mémoire des soldats et marins tués pen-
dant le blocus de Bayonne en 1814, œuvre
du sculpteur Jacques Froment-Meurice;

Le dimanche 18 août, à Fresnes, un monu-
ment des combattants de 1870-71;

Le même jour, au cimetière de Fay-le-Froid
(Haute-Loire), un monument à la mémoire de
l’instituteur Fiandin.

a-** Bar décret rendu sur la proposition du
ministre de l’Intérieur, M. Maruez, architecte
expert à Paris, a été nommé chevalier de la
Légion d’honneur.

*** La restauration du Déiugc de Poussin
a bien réussi. La peinture a été transportée
sur une autre toile, et l’œuvre vient de re-
prendre place dans la galerie où elle figurait
au Louvre.
 
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