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La chronique des arts et de la curiosité — 1907

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Nr. 5 (2 Février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19764#0043
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N° 5. - 1907.

BUREAUX : 8, RUE FAVARÎ (2e Arr.)

2 Février.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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PROPOS DU JOUR

faut retenir, comme un heureux
exemple de ce que Peilt l’initiative
et la générosité d’un homme, l’ins-
i tallation'aux Arts décoratifs de la
collection Moreau-Nélaton. Une galerie, ma-
gnifique par le nombre et la qualité des
œuvres, est ouverte aujourd’hui au public ;
elle a pris place dans un des musées les mieux
organisés que nous ayons ; elle fera retour au
Louvre dans quelque temps. Et il n’y a pas
six mois que la donation a été faite.

Quand on sait quels obstacles, quels délais,
quelles formalités de toutes sortes doivent
franchir les dons avant d’être examinés,
agréés et exposés, on ne peut qu’être heureu-
sement surpris de la sanction rapide accor-
dée au vœu de M. Moreau-Nélaton. Il convient
de rendre au Musée des Arts décoratifs la part
de remerciements qui lui revient. Il convient
aussi de louer le zèle du donateur, qui ne s’est
pas contenté d’un beau geste, mais qui, à
travers les difficultés coutumières des admi-
nistrations et des commissions, a poursuivi
la réalisation d’une pensée généreuse.

11 a su à la fois convaincre des tapissiers,
des architectes et des juges : il a obtenu que
les salles fussent prêtes à la date fixée, et,
sans avis des Conseils souvent sévères, qui
décident du sort des donations offertes au
Louvre, il a fait accepter des œuvres dont
quelques unes sont de maîtres récents. A voir
le succès de ses démarches, on est tenté de
croire que les institutions qui régissent chez
nous la vie des Beaux-Arts ne sont pas si
mauvaises : la volonté intelligente d’un
homme suffit à les assouplir et à les mettre
en mouvement.

Le Syndicat des Agents de change vient de
se rendre coupable d’un acte de vandalisme

inexcusable. Il occupait dans la rue Ménars
un ancien hôtel qu’ornaient de très belles boi-
series du xvin0 siècle ; il vient de les vendre
à un amateur qui les emportera en Amérique.

O11 assure que le Syndicat n’a pas eu de
ces œuvres d’art plus de soixante mille francs.
En eût-il obtenu davantage, ses moyens lui
permettaient facilement soit de garder ces
boiseries, soit de les céder à notre Musée des
Arts décoratifs. Il aurait même pu, s’il avait
voulu continuer d’en jouir, les faire transpor-
ter dans le nouveau local qui lui est réservé à
la Bourse. Aucune de ces solutions ne lui est
venue à l’esprit. Ce n’est pas seulement une
faute de goût ; c’est une insouciance impar-
donnable du trésor d’art national.

NOUVELLES

*** La collection Moreau (donation de
M. Moreau-Nélaton), dont notre savant colla-
borateur, M. Maurice Tourneux, a étudié les
richesses dans le dernier numéro de la
Gazelle, a été inaugurée hier, 1er février, p ar
le président de la République au musée des
Arts décoratifs qui l’abrite temporairement.

L'Union centrale des Arts décoratifs ouvre,
d’autre part aujourd’hui, au pavillon de
Marsan, une exposition de tissus, tapis, mi-
niatures et manuscrits d’Orient, qui durera
jusqu’au Si mars.

_*** Aujourd’hui 2 février sera inaugurée à
l’École des Beaux-Arts (quai Malaquais) l’ex-
position de l’œuvre du statuaire Gustave
Crauck, décédé l’an dernier. Cette exposition
durera jusqu’au 28 février.

***Le ministre de l’Instruction publique et
des Beaux-Arts, sur la proposition du sous-se-
crétaire d’Etat des Beaux-Arts, et pour réali-
ser un vœu du Sénat, vient de commander
 
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