DOI Heft:
Nr. 7 (16 Février)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19764#0059
N° 7. - 1907. BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e Arr.) 16 Février.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
Les abonnés à la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement la Chronique des Arts et de ia Curiosité
Prix de l’abonnement pour un an
Paris, Seine et Seine-et-Oise. ... 10 fr. Étranger (Etats faisant partie de
Départements. 12 fr. l’Union postale). 15 fr.
Le ISTuméro : O fr. 2 B
PROPOS DU JOUR
e Conseil municipal d’Aix vient
d’émettre un vœu qui n’intéresse
pas seulement l’antique cité pro-
vençale, mais qui peut être for-
mulé aussi aujourd’hui par un grand nombre
de villes de France. Il s’agit de la situation
faite par la loi de séparation à des édifices
comme les évêchés et les séminaires et aux
ouvrages d’art qu’ils renferment. Ils se trou-
vent provisoirement compris dans la liste des
immeubles placés sous séquestre. Mais que
deviendront-ils? Qui en aura la garde et l’en-
tretien? Où iront les meubles et les tableaux?
La ville d’Aix s’est d’autant plus vite émue
que son archevêché est un beau monument :
la chapelle date du xve siècle; les apparte-
ments privés sont tendus de tapisseries de
l’époque de Louis XIII et de Gobelins repré-
sentant l’histoire de Bon Quicliolle, d’après
les cartons de Natoire, de Besnier et d’Oudry;
enfin, les archives et la bibliothèque sont ri-
ches en documents précieux, notamment en
livres de chœur enluminés. Le séminaire, de
son côté, possède une Visitation de Puget. des
portraits de Yanloo, des manuscrits parmi
lesquels figure la Bible cle Constance. Le Con-
seil municipal a pensé qu’il était de son de-
voir d’assurer tout de suite à la ville d’Aix la
conservation de ses richesses traditionnelles,
et il s’adresse dès aujourd’hui aux pouvoirs
publics.
Ce qu’il demande, c’est d’abord que l’ar-
clievêché soit tout entier, avec ce qu’il con-
tient, classé comme monument historique.
C’est évidemment la seule méthode pour pro-
curer à l’édifice et aux œuvres d’art dont il
est orné la protection de la loi contre les ha-
sards de l’avenir et l’aide de l’Etat quand des
réparations seront nécessaires. Si l’archevê-
ché doit un jour recevoir une affectation quel-
conque, il sera en tout cas classé. S’il n’en
reçoit aucune, il pourrait devenir un musée
et rester accessible au public comme il l’a été
jusqu’à ces derniers temps. Le ministère des
Cultes a paru lui-même prévoir une solution
de ce genre : c’est celle qui répondrait le mieux
au sentiment du public et à l’intérêt du patri-
moine d’art de nos provinces.
—..
NOUVELLES
*** Par arrêté du ministre de l’Instruction
publique et des Beaux-Arts en date du 26
janvier 1907, MM. André Messager et Brous-
san sont nommés directeurs du théâtre na-
tional de l’Opéra pour sept années, à dater du
1e1’ janvier 1908.
*** Notre collaborateur M. Edouard André
a assumé la tâche de préparer, à l’occasion du
centenaire de Flaubert, un Livre cl’or de
Flaubert où seront réunis tous les documents
iconographiques, historiques et critiques sus-
ceptibles d’intéresser les curieux et les lettrés.
Une bibliographie des plus complètes, des
renseignements de tous genres, des reproduc-
tions de pièces documentaires, d’autographes,
des tables analytiques, etc., etc., feront de ce
Livre d'or une sorte de complément indis-
pensable aux œuvres de Gustave Flaubert.
Désireux de ne négliger rien qui puisse en-
richir cette publication, M. Edouard André
serait reconnaissant aux personnes qui pos-
séderaient des photographies, des autogra-
phes, des documents de toute sorte relatifs
à Flaubert, de vouloir bien l'en informer en
lui écrivant 58, boulevard de Strasbourg,
Paris.
*** L’Exposition d’art provençal, organisée
à Marseille à propos et pour la durée de la
récente Exposition coloniale n’aura pas ôté
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
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Paris, Seine et Seine-et-Oise. ... 10 fr. Étranger (Etats faisant partie de
Départements. 12 fr. l’Union postale). 15 fr.
Le ISTuméro : O fr. 2 B
PROPOS DU JOUR
e Conseil municipal d’Aix vient
d’émettre un vœu qui n’intéresse
pas seulement l’antique cité pro-
vençale, mais qui peut être for-
mulé aussi aujourd’hui par un grand nombre
de villes de France. Il s’agit de la situation
faite par la loi de séparation à des édifices
comme les évêchés et les séminaires et aux
ouvrages d’art qu’ils renferment. Ils se trou-
vent provisoirement compris dans la liste des
immeubles placés sous séquestre. Mais que
deviendront-ils? Qui en aura la garde et l’en-
tretien? Où iront les meubles et les tableaux?
La ville d’Aix s’est d’autant plus vite émue
que son archevêché est un beau monument :
la chapelle date du xve siècle; les apparte-
ments privés sont tendus de tapisseries de
l’époque de Louis XIII et de Gobelins repré-
sentant l’histoire de Bon Quicliolle, d’après
les cartons de Natoire, de Besnier et d’Oudry;
enfin, les archives et la bibliothèque sont ri-
ches en documents précieux, notamment en
livres de chœur enluminés. Le séminaire, de
son côté, possède une Visitation de Puget. des
portraits de Yanloo, des manuscrits parmi
lesquels figure la Bible cle Constance. Le Con-
seil municipal a pensé qu’il était de son de-
voir d’assurer tout de suite à la ville d’Aix la
conservation de ses richesses traditionnelles,
et il s’adresse dès aujourd’hui aux pouvoirs
publics.
Ce qu’il demande, c’est d’abord que l’ar-
clievêché soit tout entier, avec ce qu’il con-
tient, classé comme monument historique.
C’est évidemment la seule méthode pour pro-
curer à l’édifice et aux œuvres d’art dont il
est orné la protection de la loi contre les ha-
sards de l’avenir et l’aide de l’Etat quand des
réparations seront nécessaires. Si l’archevê-
ché doit un jour recevoir une affectation quel-
conque, il sera en tout cas classé. S’il n’en
reçoit aucune, il pourrait devenir un musée
et rester accessible au public comme il l’a été
jusqu’à ces derniers temps. Le ministère des
Cultes a paru lui-même prévoir une solution
de ce genre : c’est celle qui répondrait le mieux
au sentiment du public et à l’intérêt du patri-
moine d’art de nos provinces.
—..
NOUVELLES
*** Par arrêté du ministre de l’Instruction
publique et des Beaux-Arts en date du 26
janvier 1907, MM. André Messager et Brous-
san sont nommés directeurs du théâtre na-
tional de l’Opéra pour sept années, à dater du
1e1’ janvier 1908.
*** Notre collaborateur M. Edouard André
a assumé la tâche de préparer, à l’occasion du
centenaire de Flaubert, un Livre cl’or de
Flaubert où seront réunis tous les documents
iconographiques, historiques et critiques sus-
ceptibles d’intéresser les curieux et les lettrés.
Une bibliographie des plus complètes, des
renseignements de tous genres, des reproduc-
tions de pièces documentaires, d’autographes,
des tables analytiques, etc., etc., feront de ce
Livre d'or une sorte de complément indis-
pensable aux œuvres de Gustave Flaubert.
Désireux de ne négliger rien qui puisse en-
richir cette publication, M. Edouard André
serait reconnaissant aux personnes qui pos-
séderaient des photographies, des autogra-
phes, des documents de toute sorte relatifs
à Flaubert, de vouloir bien l'en informer en
lui écrivant 58, boulevard de Strasbourg,
Paris.
*** L’Exposition d’art provençal, organisée
à Marseille à propos et pour la durée de la
récente Exposition coloniale n’aura pas ôté