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La chronique des arts et de la curiosité — 1907

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Nr. 18 (4 Mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19764#0159
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N- 18. - 1907. BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e Ait.) 4 Mai.



CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

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Le IN"u.m.éro : O fr. 25

PROPOS DU JOUR

n signale, dans les Pyrénées-Orien-
tales, l’aliéliation, qui vient d’être
consentie dans des circonstances
particulièremen t regrettables,
d'une des plus belles forêts de la région, celle
de la Matte. La municipalité de Matemale,
sollicitée par des industriels de leur vendre
ces beaux arbres pour les transformer en pa-
pier, n’a pas hésité à les leur abandonner;
elle a sacrifié la forêt à ce qu’elle a cru être
son profit matériel.

Il ne nous appartient pas de discuter, au
point de Vue des intérêts de la commune, la
valeur de ce marché, qui paraît pourtant si
discutable. Mais ce que nous savons bien, ce
qui éclate à tous les 3reux, c’est que cette mu-
nicipalité méridionale a commis un acte bar-
bare et donné un détestable exemple. La
campagne qui est conduite en France, depuis
plusieurs années, par tous les amis des ar-
bres, par des associations spéciales, par des
touristes, par la Société du reboisement, a
trop fait connaître à tous et partout quel
prix s’attache à la conservation des forêts
pour qu’on puisse excuser la faute récemment
commise par l’ignorance. C’est en pleine con-
naissance de cause qu’une forêt a été sacri-
fiée, et avec elle un intérêt artistique, un
intérêt de salubrité et d’hygiène, un intérêt
national.

On peut seulement s’étonner que l’affaire
ait été conclue sans que personne ait eu le
temps de protester ou d’intervenir. Le Parle-
ment a pourtant voté une loi sur la pro-
tection des sites. Est-elle lettre morte? Les
précautions qu’elle ordonne ne sont-elles pas
prises? Nous soumettons le fait à la vigilance
de la Société pour la Protection des Paysages.

Une infraction à une autre loi mérite
d’attirer l’attention. Il s’agit de la loi sur les
monuments historiques qui ne cesse, depuis
près de vingt ans qu elle a été Votée, de subir
des injures. La dernière lui a été infligée à
Paris même; On sait que l’hôtel Lauzun avait
dû être acheté par la Ville de Paris et que le
Conseil municipal, par un revirement inex-
pliqué, l’avait rétrocédé à un particulier.
Mais il avait été stipulé que l’hôtel serait
classé. Or, le propriétaire vient de faire pro-
céder à des réparations et à des « embellisse-
ments » qui, aux termes de la loi de 1887, ne
peuvent être exécutés qu’avec le consente-
ment de l’Administration des Beaux-Arts. Il
faut donc croire que le consentement n’a pas
été demandé, car on n’oserait supposer qu’il
ait pu être accordé avec tant d’incurie.

NOUVELLES

*** Le 13 avril a eu lieu à Bône (Algérie),
l’inauguration du monument de J. Bertagna,
ancien maire de cette ville, œuvre du sculp-
teur J. Sicard.

Le dimanche i?8 avril ont été inaugurés
à Cannes un buste de Mérimée, réplique
de celui du sculpteur Iselin, conservé au
musée municipal, et une plaque commémo-
rative sur la maison mortuaire de l’écrivain.
M. Héron de Villefosse, délégué par l’Institut,
a rendu hommage à Mérimée archéologue.

*** Le Musée des Arts décoratifs va exposer,
à partir du 10 mai, une superbe collection
d’objets russes de haut prix qui lui sont
confiés par la princesse Ténicheff, la géné-
reuse fondatrice du musée de Smolensk.

En même temps sera exposée une belle
réunion de poteries de M. Delaherche.

Enfin, le Conseil de l’Union Centrale des
 
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