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La chronique des arts et de la curiosité — 1907

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Nr. 27 (10 Août)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19764#0267
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'N° 27. — 1907.

BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e Arr.) 10 Août.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITE

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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Départements. 12 fr. l’Union postale). 15 fî.

i.j® 2STuméro : O fr. 25

PROPOS DU JOUR

Su est souhaitable que le temps des
vacances invite les Parisiens à se
rendre à Saint-Cloud et à connaî-
tre par eux-mêmes ce que l’on
fait du parc de Le Nôtre. Us verront combien
la surveillance en est insuffisante, et à quels
abus, à quelles dégradations souvent aboutit
l’envahissement des pelouses et des bosquets
par la population. Ils verront surtout avec
quelle décoration inattendue on vient de défi-
gurer la grande allée qui conduit au bassin
des Vingt-quatre Jets.

Une file de moulages reproduisant des per-
sonnages mythologiques, antiques ou histo-
riques, a été disposée de chaque côté de cette
allée. Leur assemblage n’est pas seulement
disparate jusqu’à l’incohérence, il n’est pas
seulement d’un aspect artistique des plus
triste et sans grâce, il est comique par la dis-
position même que l’on a donnée aux statues.
Elles tournent, en effet, le dos au bassin;
elles ont l’air de marcher les unes derrière les
autres sur deux rangs ; elles forment une
manière de procession qui ne va nulle part.
Il est difficile d’imaginer un effet plus mal-
heureux.

On cherche en vain, d’ailleurs, pourquoi on
les a plantés là. Nul besoin de décoration ne
se faisait sentir dans cette grande allée. Il
est possible qu’autrefois elle ait été ornée de
statues, mais, depuis que le château a été
rasé, le parc a perdu ce qui était le centre et
la raison d’être de son décor, et c’est une
entreprise hasardée que de vouloir restituer
certains détails quand l’ensemble est détruit.
Du moins si on tenait à le faire, fallait-il y
mettre quelque réflexion et quelque goût. Un

projet conçu il y a quelques années consistait
à doter le parc de Saint-Cloud de toute une
décoration à laquelle la manufacture de Sèvres
et différents statuaires contemporains de-
vaient travailler. Pourquoi a-t-il été aban-
donné ? On l’ignore. Tout ce que l’on sait,
c’est que l’Administration qui l’avait conçu a
disparu et que la nouvelle Administration a
tenu à être originale. Ce sont là des circons-
tances où le souci de l’art paraît sacrifié à
d’autres considérations. En tous cas, rien ne
justifie, rien n’excuse la hâte que l’on a mise
à exécuter sans ordre ni préparation un se-
cond projet qui n’est pas soutenable. Puis-
sent ces affreux et inutiles moulages dispa-
raître au plus vite de la grande allée de
Saint-Cloud !

La Chronique a indiqué, il va quinze jours,
où en était l’affaire des Chardin. Les éludes
les plus minutieuses ont abouti à une con-
clusion nettement favorable à l’authenticité
du tableau acheté par le Louvre. Ii est seule-
ment affligeant de voir que la campagne entre-
prise contre l’achat de deux toiles de maître
a trouvé quelques défenseurs inattendus jus-
que chez des artistes, plus préoccupés peut-
être d’intérêts particuliers que du Louvre. Le
ministère,heureusement, considère lacpuestion
de plus haut, et, après s’être engagé morale-
ment, on ne voit pas comment il pourrait
faire autrement que de ratifier l’achat.

NOUVELLES

*** Par décret rendu sur la proposition du
ministre de l’Instruction publique et des
Beaux-Arts, sont promus ou nommés dans
l’ordre national de la Légion d’honneur :

A la dignité de grand-croix : M. Chauchard,
collectionneur;
 
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