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La chronique des arts et de la curiosité — 1907

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Nr. 22 (1er Juin)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19764#0207
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N° 22. - 1907. BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e Arr.) 1er Juin.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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Paris, Seine et Seine-et-Oise. ... 10 fr. Étranger (Etats faisant partie de

Départements. 12 fr. l’Union postale).

Xj* JtT'u.xnéro : O fr. 25

15 fr.

A partir d’anjonrd’hiii, la CHRONIQUE ne
paraîtra pins que tous les quinze jours,
suivant l’usage adopté pendant la saison
d’été.

Ce prochain numéro portera la date du
15 juin.

PROPOS DU JOUR

l vient de se produire dans le Puy-
de-Dôme un vol particulièrement
audacieux. Des cambrioleurs ont,
dit on, enlevé le buste-reliquaire
Baudime à l’église de Saint-Nec-
taire. La justice, aussitôt saisie, fait son en-
quête et montrera sans doute beaucoup de
zèle. Mais les voleurs sont loin, et le trésor
célèbre de l’art français qu’ils emportent
risque de ne jamais nous revenir.

Ce qui peut donner quelque espoir de le
retrouver, c’est sa célébrité même. Il est telle-
ment reconnaissable que la vente n’en sera
pas facile, du moins en France. Tous ceux
qui ont vu au Petit Palais, en 1900, le buste
de saint Baudime ont gardé le souvenir de cette

œuvre rude et puissante du douzième siècle.
L’art roman a créé peu d’ouvrages plus im-
pressionnants et plus difficiles à oublier.
Pour peu qu’on prenne un peu de peine,
que l’on donne au public le signalement de
l’apôtre d’Auvergne, que l’on répande la re-
production de son buste, les cambrioleurs
auront du mal à se défaire d’un ouvrage que
la loi protège sévèrement contre ses vendeurs.

Mais, par un retour inévitable, on songe
aux milliers d’objets d’art qui n’ont point la
même notoriété et qui peuvent disparaître.
Ceux-là, comment les signalera-t on? et même
connaîtra-t-on toujours leur exode? Ils ne
sont pas tous inventoriés encore. O11 a mis

peu d’empressement à donner au service des
Monuments historiques les réformes néces-
saires au travail considérable que la loi lui
assignait et quand enfin on s’est décidé à
s’occuper de lui, ou l’a doté de collaborateurs
improvisés. Nous l’avons dit ici déjà : la Sé-
paration — en particulier l'état transitoire où
nous sommes — est trop favorable à la bro-
cante pour ne pas tenter les cambrioleurs. Il
fautredoubler de vigilance. Saint Baudime nous
a quitté avec éclat, mais qui sait à quelle
liste d’exilés cette sortie bruyante est venue
s’ajouter? qui sait, à l’heure présente, l’état
des richesses d’art des églises de France?

NOUVELLES

*** Dimanche d-ernier 26 mai ont été inau-
gurés :

Dans la forêt de Fontainebleau sur la route
Tavernier, en reçut du rocher Nemorosa, un
médaillon du comte Foucher de Careil, an-
cien préfet et sénateur de Seine-et-Marne ;

A Colmar, une statue du sculpteur Bar-
tholdi, œuvre de M. Louis Noël.

*** Les deux colonnes du Trône, les
rotondes de La Villette et de Monceau, cette
dernière au parc Monceau, vestiges ‘des an-
ciennes barrières, et l’Oratoire du Louvre
viennent d’être classés monuments histori-
ques.

D’autre part, la Commission du Vieux-
Paris a été saisie, par M. Marcel Poète, direc-
teur de la bibliothèque de la Vide de Paris,
au nom de la Commission des Monuments
historiques , d’une intéressante question.
L’article 16 de la loi sur lo séparation des
Eglises et de l’Etat porte qu’il sera procédé à
un classement complémentaire des édifices
servant à l’exercice public du culte, dans
lequel devront être compris tous ceux de ces
édifices présentant, dans leur ensemble ou
 
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