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La chronique des arts et de la curiosité — 1907

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Nr. 17 (27 Avril)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19764#0151
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N° 17. - 1907.

BUREAUX : 8, RUE ÉAVART (2e Arr.)

27 Avril.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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2-ie Numéro : O fr. 2 B

PROPOS DU JOUR

a salle Thomy-Thiéry présente de-
puis longtemps déjà un spectacle
affligeant. Elle est transformée en
un véritable chantier de démoli-
tions; le parquet est enlevé; les visiteurs qui
s’aventurent encore pour voir la galerie sont
réduits à longer les murs sur une étroite
passerelle, et il est à peine besoin d’ajouter
que tout examen sérieux des toiles est im-
possible.

Ce sont là des conjonctures, non seulement
mal commodes, mais humiliantes. Il est lamen-
table de songer que dans notre grande galerie
nationale’on n’est pas arrivé à loger plus
commodément une admirable collection de
tableaux modernes. Au lendemain de son
entrée au Louvre, la collection Thomy-Thiéry
s’est tout de suite trouvée, faute de place, re-
léguée dans une salle insuffisante. Ce n’était
pas assez encore : il faut qu’aujourd’hui cette
salle demeure impraticable et que les répara-
tions nécessaires demandent de longs mois
avant d’être exécutées. On ne comprend pas
que l’Administration se soit laissé réduire à
de telles extrémités et donne au public fran-
çais, comme aux étrangers, un pareil sujet de
se plaindre.

Et une fois de plus — car on en revient
fatalement là — se révèle la nécessité de res-
tituer tout le Louvre aux musées nationaux.
Si la collection Thomy-Thiéry avait pu être
dès le premier jour convenablement installée,
on n’aurait pas aujourd’hui à regretter sa
mésaventure. Mais les Colonies et les Finan-
ces continuent d’occuper la place qui appar-
tient aux œuvres d’art, et, en attendant leur
départ toujours promis et toujours différé, ce
sont les collections, c’est le public, c’est aussi

un peu le bon renom de notre galerie qui
souffre.

Nous apprenons avec plaisir que le jubé de
Villemaur est sauvé. Le Ministère des Beaux-
Arts a refusé, comme c’était son devoir, de
souscrire aux fantaisies d’un Conseil muni-
cipal ignorant. Espérons qu’il montrera tou-
jours pareil courage vis-à-vis des politiciens
et des brocanteurs qui s’apprêtent au pillage
des œuvres d’art de nos églises.

NOUVELLES

*** A la suite du récolement annuel des
objets mobiliers fait dans les divers mi-
nistères par l’inspection des Beaux-Arts,
M. Guyot-Dessaigne, garde des Sceaux, vient
de faire transporter au musée du Louvre trois
meubles historiques d’une grande valeur qui
se trouvaient à la Chancellerie.

C’est d’abord le bureau du ministre de la
Justice, désigné sous le nom de « bureau de
Choiseul », magnifique table en laque chinoise,
ornée de ciselures ; puis un grand cartonnier
en laque qui figurait autrefois au château de
Versailles, dans les appartements de LouisXV;
enfin, une petite table de Riesener jadis
placée dans la chambre de Marie-Antoinette.

Un très beau tableau de Daubignv, La
Moisson, daté de 1851 et exposé au Salon de
1852, qui se trouvait dans les appartements
particuliers du ministre, a été également
envoyé au musée du Louvre.

*** La Monnaie vient de commencer la
frappe de la médaille commémorative du
Congrès de Versailles du 17 janvier 1906, qui
élut M. Armand Fallières président cle la
République. Cette médaille, comme celles de
la plupart des prédécesseurs du chef actuel
de l’Etat, est l’œuvre de M. Chaplain, mem-
bre de l’Institut.
 
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