DOI Heft:
Nr. 17 (27 Avril)
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LA CHRONIQUE DES ARTS
*** Le vernissage du Salon de la Société
.des Artistes français aura lieu mardi prochain,
30'avril. La recette de cette journée est spécia-
lement affectée à la caisse des retraites de la
Société.
*** Les artistes du Salon qui ont l’inten-
tion de solliciter cette année, soit le prix Na-
tional, soit une bourse de voyage ou un en-
couragement spécial, devront adresser leur
■demande sur papier timbré aù sous-secréta-
riat d’Etat des Beaux-Arts (bureau des tra-
vaux d'art, des musées et des expositions), 3,
rue de Valois, avant le 8 mai 1907, dernier
délai. Ils auront à joindre, à l‘appui de cette
demande, un extrait de leur acte de naissance
ou toute autre pièce établissant qu’ils sont
Français et qu’ils n’avaient pas atteint l’âge
de trente-deux ans à la date du 1er janvier
1907. La même date (8 mai) est fixée comme
dernier délai pour la réception des demandes
d’achat par l’Etat d’oeuvres d’art exposées
aux S dons.
*** L’Union centrale des Arts décoratifs a
décidé d’ouvrir en 1908 une exposition théâ-
trale dans son musée du pavillon de Marsan.
M. Georges Berger, son président, réunit dès
maintenant des promesses d’objets concer-
nant le théâtre.
*** Le musée de Dijon vient de recevoir en
don de MUe Boucher, au nom de M. Boucher,
inspecteur principal delà Compagnie P.-L.-M.
et de Mme Boucher, née Jolibois, un beau
tableau de l’école provençale. C’est une œuvre
de Luc-Raphaël Ponson, exposée en 1864 ;
Le Château cl'If et La Côte de Marseille, vus
du large.
M. Gaston Joliet a aussi donné au même
musée un grand tableau décoratif représen-
tant un vase de marbre blanc de style
italien, d’où jaillit une puissante gerbe de
fleurs multicolores. Ce bel échantillon de la
peinture de fleurs au xvne siècle est attribué,
selon toute vraisemblance, au cavalier Joseph
Ricco.
*** L’Université de Philadelphie vient de
conférer le titre de docteur-ès-lettres à M.
I.éonce Bénédite, conservateur du musée du
Luxembourg, et celui de docteur-ès-sciences
à M. Camille Enlart, conservateur du musée
du Trocadéro.
*** A l’Exposition internationale d’art de
Pittsbnrg, le premier prix (médaille d’or et
7.500 fr.) a été décerné à notre compatriote
M. Gaston La Touche pour son tableau Le
Bain.
PETITES EXPOSITIONS
EXPOSITION MA.NZA.NA
(Galerie Vollard)
Ce qui touche et réjouit par-dessus tout chez
les ûls de Pissarro, c’est qu’héritiers d'un grand
nom et foncièrement artistes ils s’efforcent dans des
voies écartées de celle que fraya jadis le chef de fa-
mille. On sait à quelle maîtrise Lucien Pissarro s’est
élevé dans l’art de la gravure sur bois et du livre
illustré, et plus d’un s’étonne que parmi tant de
Sociétés de bibliophiles il ne s’en soit trouvé
aucune pour offrir à l’auteur de la Reine des Pois-
sons l’occasion d’un second chef-d’œuvre. Si M.
Manzana-Pissarro a fait pendant un court ins-
tant du « paysage impressionniste comme tout le
monde », le voici arrivé aujourd’hui, ou plutôt
revenu, à des visées ornementales, à un art qui
s’apparente à celui de Gauguin, -et où s’oppose à
la fermeté fruste des linéatures, la somptuosité
des tons d’émail et d’or. Et l’on se laisse aller
volontiers à partager la sympathie d’Octave Mir-
beau pour ces ouvrages « de séduction étrange
et forte, dont les applications sont à trouver et
dont le travail est extrêmement curieux, subtile,
prenant... »
EXPOSITION MAILLÀUD
(Galerie Georges Petit)
M. Fernand Maillaud est un peintre délicat et
sentimental; il professe, par instinct, la haine de
ce qui est violent ou brutal ; s’il goûte, en poète,
le charme de la campagne et du village, plutôt que
les contrastes du soleil et de l’ombre, plutôt que
les éblouissements de midi, lui conviennent les
heures mystérieuses et recueillies où la réalité
s’enveloppe comme d’une brume de rêve. Pour
prendre la place à laquelle il a droit, M. Fernand
Maillaud n’a qu’à s’imposer de se bien connaî-
tre et de découvrir les accords entre le monde ex-
térieur et sa propre nature.
Intérim.
Académie des Beaux-Arts
Séance du 20 avril
Éloge. — M. Allard lit une notice sur la vie et
les œuvres de feu Eugène Guillaume, son prédéces-
seur dans la section de sculpture.
Legs. — Il est donné lecture du décret qui auto-
rise l’Académie à accepter le legs de 200.000 fr.
du baron de Piothschild pour la fondation d’un
prix biennal de 1 J.000 fr.
La Compagnie accepte le legs et fera connaître
ultérieurement les conditions et le programme de
ce prix.
Concours de Ro ne. — La section de peinture
de l’Académie des Beaux-Arts et les jurés adjoints
ont rendu le 16 avril leur jugement dans le con-
cours des prix de Rome. Sont admis à monter en
loge : MM. Godefroy, élève de MM. J. Lefebvre
et Tony Robert-Fleury ; Jonas, élève de MM. Bon-
nat et Maignan ; Tourné, élève de M. Gormon ;
Billoley, élève de MM. J. Lefebvre et Tony Robert
Fleury ; Belle, élève de MM. J. Lefebvre, Bouguereau
et Gabriel Ferrier ; Aubry, élève de M. Cormon ;
Louis Fidrit, élève de MM Bonnat et Humbert;
Darieux, élève de MM. Gormon, Baschet et Schom-
mer ; Esclimann, élève de MM. J. Lefebvre et Tony
Robert-Fleury.
En sculpture, le jugement rendu le 19 avril
admet à monter en loge : MM. Lejeune, élève
de M. Injalbert; Moncassin, élève de M. Antonin
Mercié; Alliot et Yillette, élèves de M. Goutan ;
LA CHRONIQUE DES ARTS
*** Le vernissage du Salon de la Société
.des Artistes français aura lieu mardi prochain,
30'avril. La recette de cette journée est spécia-
lement affectée à la caisse des retraites de la
Société.
*** Les artistes du Salon qui ont l’inten-
tion de solliciter cette année, soit le prix Na-
tional, soit une bourse de voyage ou un en-
couragement spécial, devront adresser leur
■demande sur papier timbré aù sous-secréta-
riat d’Etat des Beaux-Arts (bureau des tra-
vaux d'art, des musées et des expositions), 3,
rue de Valois, avant le 8 mai 1907, dernier
délai. Ils auront à joindre, à l‘appui de cette
demande, un extrait de leur acte de naissance
ou toute autre pièce établissant qu’ils sont
Français et qu’ils n’avaient pas atteint l’âge
de trente-deux ans à la date du 1er janvier
1907. La même date (8 mai) est fixée comme
dernier délai pour la réception des demandes
d’achat par l’Etat d’oeuvres d’art exposées
aux S dons.
*** L’Union centrale des Arts décoratifs a
décidé d’ouvrir en 1908 une exposition théâ-
trale dans son musée du pavillon de Marsan.
M. Georges Berger, son président, réunit dès
maintenant des promesses d’objets concer-
nant le théâtre.
*** Le musée de Dijon vient de recevoir en
don de MUe Boucher, au nom de M. Boucher,
inspecteur principal delà Compagnie P.-L.-M.
et de Mme Boucher, née Jolibois, un beau
tableau de l’école provençale. C’est une œuvre
de Luc-Raphaël Ponson, exposée en 1864 ;
Le Château cl'If et La Côte de Marseille, vus
du large.
M. Gaston Joliet a aussi donné au même
musée un grand tableau décoratif représen-
tant un vase de marbre blanc de style
italien, d’où jaillit une puissante gerbe de
fleurs multicolores. Ce bel échantillon de la
peinture de fleurs au xvne siècle est attribué,
selon toute vraisemblance, au cavalier Joseph
Ricco.
*** L’Université de Philadelphie vient de
conférer le titre de docteur-ès-lettres à M.
I.éonce Bénédite, conservateur du musée du
Luxembourg, et celui de docteur-ès-sciences
à M. Camille Enlart, conservateur du musée
du Trocadéro.
*** A l’Exposition internationale d’art de
Pittsbnrg, le premier prix (médaille d’or et
7.500 fr.) a été décerné à notre compatriote
M. Gaston La Touche pour son tableau Le
Bain.
PETITES EXPOSITIONS
EXPOSITION MA.NZA.NA
(Galerie Vollard)
Ce qui touche et réjouit par-dessus tout chez
les ûls de Pissarro, c’est qu’héritiers d'un grand
nom et foncièrement artistes ils s’efforcent dans des
voies écartées de celle que fraya jadis le chef de fa-
mille. On sait à quelle maîtrise Lucien Pissarro s’est
élevé dans l’art de la gravure sur bois et du livre
illustré, et plus d’un s’étonne que parmi tant de
Sociétés de bibliophiles il ne s’en soit trouvé
aucune pour offrir à l’auteur de la Reine des Pois-
sons l’occasion d’un second chef-d’œuvre. Si M.
Manzana-Pissarro a fait pendant un court ins-
tant du « paysage impressionniste comme tout le
monde », le voici arrivé aujourd’hui, ou plutôt
revenu, à des visées ornementales, à un art qui
s’apparente à celui de Gauguin, -et où s’oppose à
la fermeté fruste des linéatures, la somptuosité
des tons d’émail et d’or. Et l’on se laisse aller
volontiers à partager la sympathie d’Octave Mir-
beau pour ces ouvrages « de séduction étrange
et forte, dont les applications sont à trouver et
dont le travail est extrêmement curieux, subtile,
prenant... »
EXPOSITION MAILLÀUD
(Galerie Georges Petit)
M. Fernand Maillaud est un peintre délicat et
sentimental; il professe, par instinct, la haine de
ce qui est violent ou brutal ; s’il goûte, en poète,
le charme de la campagne et du village, plutôt que
les contrastes du soleil et de l’ombre, plutôt que
les éblouissements de midi, lui conviennent les
heures mystérieuses et recueillies où la réalité
s’enveloppe comme d’une brume de rêve. Pour
prendre la place à laquelle il a droit, M. Fernand
Maillaud n’a qu’à s’imposer de se bien connaî-
tre et de découvrir les accords entre le monde ex-
térieur et sa propre nature.
Intérim.
Académie des Beaux-Arts
Séance du 20 avril
Éloge. — M. Allard lit une notice sur la vie et
les œuvres de feu Eugène Guillaume, son prédéces-
seur dans la section de sculpture.
Legs. — Il est donné lecture du décret qui auto-
rise l’Académie à accepter le legs de 200.000 fr.
du baron de Piothschild pour la fondation d’un
prix biennal de 1 J.000 fr.
La Compagnie accepte le legs et fera connaître
ultérieurement les conditions et le programme de
ce prix.
Concours de Ro ne. — La section de peinture
de l’Académie des Beaux-Arts et les jurés adjoints
ont rendu le 16 avril leur jugement dans le con-
cours des prix de Rome. Sont admis à monter en
loge : MM. Godefroy, élève de MM. J. Lefebvre
et Tony Robert-Fleury ; Jonas, élève de MM. Bon-
nat et Maignan ; Tourné, élève de M. Gormon ;
Billoley, élève de MM. J. Lefebvre et Tony Robert
Fleury ; Belle, élève de MM. J. Lefebvre, Bouguereau
et Gabriel Ferrier ; Aubry, élève de M. Cormon ;
Louis Fidrit, élève de MM Bonnat et Humbert;
Darieux, élève de MM. Gormon, Baschet et Schom-
mer ; Esclimann, élève de MM. J. Lefebvre et Tony
Robert-Fleury.
En sculpture, le jugement rendu le 19 avril
admet à monter en loge : MM. Lejeune, élève
de M. Injalbert; Moncassin, élève de M. Antonin
Mercié; Alliot et Yillette, élèves de M. Goutan ;