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La chronique des arts et de la curiosité — 1907

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Nr. 36 (23 Novembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19764#0354
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344

LA CHRONIQUE DES ARTS ET DE LA CURIOSITE

De la seconde partie, consacrée aux églises d’An-
gleterre, et qui comprend nu tiers du volume, nous
ne retiendrons que les idées générales. Cette ar-
chitecture a pour origine la conquête normande et,
par conséquent, elle n’est qu’une suite de l’archi-
tecture de la Normandie. La prospérité de l’An-
gleterre fut la cause du rapide développement de
son architecture. M. Rivoira adoptant, selon les
conclusions de quelques écrivains anglais, la date
de 1093-1133 pour l’église de Durham, où l’on voit
des voûtes gothiques à nervures, considère cette
église comme étant, jusqu’à plus ample informé, le
véritable point de départ de l’art gothique. Ces
idées ont déjà été exposées et acceptées par M. En-
lart, dans l'Histoire de l'Art publiée par M. André
Michel (1).

La troisième partie est consacrée à l’architecture
allemande. De l’époque comprise entre Constantin
et Charlemagne il ne subsiste rien en dehors de
quelques parties de la cathédrale de Trêves.

A propos de la basilique d’Aix-la-Chape'le, M. Ri-
voira, revenant sur la thèse qu’il veut démontrer,
reprend l’étude des anciens monuments romains,
spécialement de la basilique Giulia, élevée par Dio-
clétien en 284-305, et des Thermes construits par cet
empereur en 306. Après avoir montré dans ces
monuments les piliers cruciformes, le système des
tours angulaires pour soutenir une rotonde, des
voûtes s’épaulant les unes les autres, des arcs-
boutants et jusqu’à des voûtes d’arêtes aux arma-
tures diagonales dans les Thermes de Dioclétien (2),
il conclut que dans les trois premiers siècles de
notre ère, les Romains ont affronté et résolu les
plus vastes problèmes constructifs et statiques que
jamais le monde eût eu jnsqu’aloi's à résoudre.

M. Rivoira étudie ensuite les monuments anté-
rieurs aux Othons: la rotonde sépulcrale de San
Salvatore et de San Michèle de Fulda, la chapelle
sépulcrale de Lorsch, si précieuse par sa déco-
ration extérieure, à laquelle il attribue la date de
876-882, et les importants monuments de Quedlim-
bourg.

A la dynastie des Othons appartiennent l’église
de Gernrode, où l’on voit apparaître pour la pre-
mière fois les grandes tours selon le système
lombard, et les églises de Mettlach et d’Essen, qui
continuent les traditions d’Aix-la Chapelle.

Et l’auteur termine son ouvrage en étudiant les
monuments du xne siècle, si importants en Alle-
magne, surtout dans la région du Rhin : les grandes
églises de Iiildesheim, de Limbourg, de Spire, de
Worms,et surtout celles de Cologne: lesadmirables
églises de Saint-Martin-le-Grand, de Saint-Géréon
et des Saints-Apôlres, allant ainsi jusqu’au seuil
du xin° siècle..

En résumé, nous sommes en présence d'un
ouvrage de la plus haute valeur. Sans qu’il soit
nécessaire de nier l’influence exercée par les By-
zantins dans la formation de l’art moderne, on
peut dire que M. Rivoira a montré que l'Italie du
Moyen âge avait eu, elle aussi, une part considé-
rable dans cette formation; et il a prouvé d’une

(1) T. II, première partie, p. 66.

2)) Cf. Choisy, Histoire de l'Architecture, I,
p. 52G.

façon irréfutable que 1 art romain était la source
première dont découlait l’art moderne, soit par
1 évolution byzantine, soit par celle des peuples
germano-latins.

Marcel Reymond.

MOUVEMENT DES ARTS

Tableaux modernes

Vente faite à l’Hôtel Drouot, salle 11, le 19 no-
vembre, par M6 Lair-Dubreuil et M. G. Petit.

24. Jacque (Charles). Intérieur de bergerie :
brebis allaitant son agneau : 3V00. — 46. Thaulow
(FritQ. Rivière : £.620. — 51. Veyrassat. La Halte :
4.810. — 52. Veyrassat. Le Cheval de renfort :
2.960 fr.

Pastel. — 64. Lhermitte. Laveuse, soleil cou-
chant : 820.

Aquarelles. — 68. Daubigny. Lever de lune
sur la rivière : 700. — 69. Delacroix (Eug.) : 400.
— 84. Ziem (Félix). A l’embouchure du fleuve :
1.600 fr.

Dessin. — 87. Isabey (J.-B.). Le Révolution,
naire Maillard se rendant à Versailles, le soir du
5 octobre, à la tête des femmes de Paris : 300.

Bronze. — 94. Barye. Lion marchant. Épreuve
ancienne. Patine verte : 1.550.

Produit : 37.289 francs.

Tableau par Louis Français

Vente faite après décès de M. X..., à l’Hôtel
Drouot, salle 11, le 19 novembre; par M0" Paul
Lemoine et Lair-Dubreuil, et M. Georges Petit.

Fouilles à Pompéi. Signé à gauche : Français-
Rome, 1865. Toile : 2.060.

CONCOURS ET EXPOSITIONS

EXPOSITIONS NOUVELLES

Paris

3° Exposition de la Société internationale des
Aquarellistes, galerie Georges Petit, 8, rue do
Sèze, jusqu’au 30 novembre.

Exposition de dessins de M. Rouveyre, galerie
Druet, 114, faubourg Saint-Honoré, jusqu’au 30
novembre.

Exposition de peintures de Mlle Germaine Dawis,
70, boulevard Malesherbes, jusqu’au 5 décembre.

Exposition d’eaux-fortes originales de MM. A.-F.
Affleck, A. Fabre, R. du Gardier, Ch. Heyman,
R. Ranft, W. Zeising, chez Hessèle, 13, rue Laf-
fitte, du 25 novembre au 9 décembre.

Exposition de peintures et pastels de M. Louis
Legrand, 51, rue Le Pelelier, du 25 novembre au
20 décembre.

Le Gérant : P. Girardot.

PAP,S. _ IMPRIMERIE DE LA PRESSE, 16, RUE DU CROISSANT — SIMART, IMPRIMEUR.
 
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