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La chronique des arts et de la curiosité — 1910

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Nr. 4 (22 Janvier)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19767#0039
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ET DE LA CURIOSITÉ

29

De l'art de Charles Lacoste. Après avoir loué la
fi ère indépendance de cet artiste, Francis Jammes,
s’intéressant à la technique de M.Lacoste, nous dit
« comment il a su, juxtaposant les angles inflexi-
bles, les adoucir par cette lumière intérieure qui,
rayonnant aux façades des toits, fait souvent d’un
groupe de pauvres maisons un seul diamant
qu’éclaire une lumière unique ». Puis vient le
« beau poème de la peinture de Lacoste ». Avec le
grand poète nous suivons les Quais de jour, nous
nous promenons dans les Jardins, nous longeons
les Quais la nuit, le Fleuve en aval et en amont.
Une phrase précise et colorée évoque un tableau
dont les tons discrets savent parler à l’âme; et
nous sentons se rejoindre les deux sensibilités du
poète et du peintre qui, tous deux, recherchent la
poésie intime des paysages.

= Raccolta Vinciara (fasc. IV, 1907-1008).
— Ettore Verga, La « Raccolta Vinciana » au
IVe Concjrès international des sciences histori-
ques à Berlin.

— Ettore Verga, Bibliographie vincienne.

= Giovanni Piumati, Notes vinciennes sur la
langue. Planche avec dessins anatomiques, auto-
graphe et texte d’un feuillet d'un manuscrit de
Léonard sur l’anatomie, conservé à Windsor.

= M. Luca Beltrami publie une liste de noms et
de localités du Codex atlanticus en relation avec les
séjours de Léonard en Lombardie.

— Corrado Ricci, Note sur la « Vierge aux
rochers » : sur la question de savoir si l’original
est au Louvre ou à la National Gallery, l’auteur
constate que les données historiques militent en
faveur du tableau de Londres; mais il ajoute que
l’examen esthétique est favorable à celui du Lou-
vre. L’auteur a une préférence marquée pour les
résultats de l’examen esthétique, et en cela il a
cent fois raison, car la différence de valeur des
deux ouvrages est écrasante.

Résumons la note de M. Corrado Ricci. Un do-
cument, publié par M. Emilio Mottien 1898, mon-
tre que Léonard et Ambrosio de Prédis s’étaient
engagés à fournir à la confrérie delà Conception,
à Saint-François de Milan, un retable sculpté avec
la Vierge au milieu et deux anges sur les volets,
au prix de 300 ducats, dont 100 pour la Vierge,
qui devait être de la main de Léonard. Mais,
l’œuvre terminée et livrée, la confrérie ne voulut
plus donner que 25 ducats pour le panneau cen-
tral. Léonard demanda une estimation ou la res-
titution de sa Vierge. Qu’advint-il alors? L’auteur
pense, avec MM. Frizzoni et Seidlitz, que la resti-
tution eut lieu, et cela peu après, de sorte que
Léonard put emporter avec lui sa Vierge lorsqu’il
revint à Florence après la chute de Ludovic le
More. La copie de Londres, attribuée à de Prédis,
a donc pu être faite avant 1499, ou après 1507,
date du retour de Léonard à Milan; ou peut-être
à une époque intermédaire, d’après un dessin ou
copie faite par lui chez le maître. L’auteur ajoute
une remarque : presque tous les dessins et copies
existants de ce tableau reproduisent l’exemplaire
de Londres, et non celui du Louvre. Ces copies
sont de l’école lombarde. Elles ont donc été faites
d’après la copie de Prédis, exposée à Milan, et non
d’après l’original qui n’y était très probablement
plus.

L’auteur publie un dessin conservé à la galerie
royale de A^enise, fait d’après l’exemplaire de
Londres. Il en promet d’autres. Ii écarte l’attri-
bution de ce dessin, assez secondaire, à Gaudenzio
Ferrari.

= Emilio Mot!a, Morghen et Dutertre : à
propos de la gravure de la « Cène » de Milan. —
Morghen, en 1794, avait été en négociations avec
un Anglais, George Hanlun, pour graver la Cène
d’après un excellent dessin de Dutertre, peintre
français. On ignore pourquoi Moighen dut se con-
tenter de la faire sur la commande du grand-duc
de Toscane, d'après un médiocre dessin d’un cer-
tain Matteini.

= Luca Beltrami, Un dessin de Léonard de
Vinci. Ce dessin représente un pont de bois; l’au-
teur le rapproche d’études sur le même sujet qui
se trouvent dans le Codex atlanticus.

— Ettore Verga : article sur les vicissitudes d'un
projet de monument à Léonard à Milan.

= Giuseppe Callavresi, Léonard et Farini.

= Mention des précieux travaux deM. Cavenaghi
pour la instauration (depuis lors terminée) de la
Cène (1).

= M. Conado Ricci signale à Trani, dans la
cathédrale, une copie à peu près de grandeur na-
turelle de la C ène, exécutée en 1840 par Trani.

= Mention de la copie de la « Vierge aux rom
chers » acquise à la vente Cheramy, à Paris, au
prix de 78.000 fr. A la même vente figuraient un
Saint Jean-Baptiste de l'école lombarde (vendu
12.500 fr.) et une copie espagnole de la Joconde
(4.500 fr.).

(Fasc.V : 1908-1909).— Luca Beltrami, Le rapport
du prof. Luigi Cavenaghi sur la consolidation de
la o. Cène ». Médaille d’or qui lui a été offerte.
(1 reprod. de la Cène en septembre 1908).

= Emilio Motta, Un manuscrit vincien à
Rome? L’auteur cite des documents qui prouvent
qu’un manuscrit de Léonard sur l’hydraulique
existait vers le milieu du xvm8 siècle.

= Luca Beltrami, A propos d'une copie de la
« Cène » confiée au peintre G. Bossi (1807-1809).
L’auteur cite à ce sujet une lettre, en français, de
P.-L. Courier, communiquée par M. Henry Prior,
où sont loués le talent de Bossi et l’habileté avec
laquelle l'artiste se servait d’anciennes copies
pour la couleur ( !) et de dessins originaux retrou-
vés ( !) pour la restitution ( !) des parties détruites
par le temps.

= Ernil Mœller, Un nouveau portrait de Léo-
nard. L’auteur présente, comme faite d’après ce
maître, la tête d’un saint du grand Couronne-
ment de la Vierge d’AmbrogioBorgognone,fresque
de.l’abside de San Simpliciano à Milan.

== Notes, dont l’une sur la date du testament de
Léonard qui fut écrit par un notaire « le 23 avril
1518, avant la Pâques ». L’auteur anonyme fait re-
marquer que cette date est celle du style français.
En Italie, où l’année commençait déjà au 1er jan-
vier, on aurait dit 1519.

(1)V.Chronique des Arts du 15 avril 1908, p. S88.
 
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