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La chronique des arts et de la curiosité — 1910

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Nr. 38 (17 Décembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19767#0312
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LA CHRONIQUE DES ARTS

3u2

qu’avec les ménagements nécessaires une loi ana-
logue serait utile en Grande-Bretagne.

— Christiania J. Herringham, Les ornements
serpentins en Irlande, sur les bords de la Médi-
terranée et en Chine. L’auteur retrouve dans l’an-
cienne Grèce et l’ancienne Chine les ornements en
spirale employés en Irlande dans les manuscrits
et les ouvrages en fer, entre les années 400 et
1100 (48 fig. dans le texte).

— Arthur-F.-G. Leveson Gower, Les vases sa-
crés de l’église Saint-Pierre à Londres (2pl.).

— Joseph-M. Doran, L’ornementation du ma-
nuscrit de Durrow puisée dans les émaux et des
objets de métal (8 fig. dans le texte).

— E.-W. Braun, La Porcelaine de Doccia dans
sa première période. Il s’agit de la fabrique fon-
dée à Doccia, près de Florence, par le marquis
Giccori, en 1737 (2 pl.).

— C.-J. Holmes, La « Parade » de Gabriel de
Saint-Aubin. Ce charmant spécimen de l’art du
xviii0 siècle vient d’entrer à la National Gallery
(1 pl.).

— James Weale, Ambrosius Denson. L'auteur
donne d’intéressants et nombreux détails biogra-
phiques sur Ambrosius Benson et sa famille.

— M. Martin Conway, Dessins par Gérard Da-
vid. L’auteur mentionne des dessins arrachés à
un livre d’esquisses et passés sous le nom de Hol-
bein dans une vente, il y a quelques années.
Ayant trouvé chez un brocanteur les photographies
de ces dessins, il y a reconnu des têtes évidem-
ment dessinées d’après nature pour les Noces de
Cana du Louvre, tableau peint pour Jean de Se-
dan, d’après M. Hulin, au début du xvie siècle.
(Reproduction du tableau du Louvre et de quatre
dessins très remarquables.)

— Louise-M. Ricliter, Un tableau d’autel perdu
du « Maître de Flémalle ». L’auteur pense que
Y Annonciation du Louvre, attribuée à 1’ « École
flamande », pourrait être une copie du panneau
central des volets de Flémalle du Prado. Mais
l’œuvre est trop parfaite, à notre avis, pour que
l’on doive songer à y voir une simple copie (3 re-
productions).

— Correspondance : Le prince Doria Pamphili,
ayant vu dans le Burlington Magazine une repro-
duction d’un Portrait de fillette par Velâzquez,
appartenant à MM. Duveen, envoie celle d’un
Portrait d’enfant qui fait partie de sa galerie et
qu’il attribue au même artiste. On peut discuter
l’attribution, mais l’œuvre est tout à fait remar-
quable (1 reprod.)

BIBLIOGRAPHIE

Un mois à Rome, par André Maurel. — Paris,
Hachette et Cie. Un volume petit in-8°, de
261 pages avec 152 figures et 32 plans.

La Sicile, par André Maurèl. — Paris, Manzi,
Joyant et Cie. Un volume in-4°, de 262 pages
avec gravures.

Voici deux nouveaux ouvrages de l’intelligent et
crudit pèlerin d’histoire et d’art que s’était montré
M. André Maurel dans ses Petites villes d’Italie
naguère signalées ici. Rome forme le sujet du
premier, Rome vue moins par un archéologue et
un critique — car, comme a dit Goethe, « il faut

des années pour s’y reconnaître » — que par un
passant artiste, un flâneur ému qui, pendant les
trente journées d’un mois ardemment rempli, a
su bien voir et comprendre les spectacles offerts
à chaque pas dans cette ville peuplée de tant de
souvenirs : « La flânerie innocente est douce
parmi les ruines », écrit-il. II l’a comprise en cu-
rieux raffiné, à qui les grandes choses et les
belles choses parlent .un langage éloquent et pro-
fond. Par là, ce voyageur qui s’enrichit d’impres-
sions appelle la sympathie de tous les voyageurs;
aussi c’est à eux que s’adresse son livre.
Œuvre de littérature et d’art,, c’est là, en un
pratique « format de poche », un guide idéal
qu’enrichit, en outre, une abondante collection
photographique des aspects de Rome, de ses
vieilles pierres et de ses chefs-d’œuvre.

De façon non moins vivante, toute la Sicile est
évoquée dans le second de ces ouvrages, avec ses
paysages historiques et ses monuments où depuis
l’antiquité tous les siècles ont mis leur em-
preinte : ruines majestueuses de temples et de
théâtres grecs, nobles marbres antiques, cathé-
drales ou palais normands aux architectures
fleuries, riches édifices de la Renaissance ; c’est
la malheureuse Messine, dévastée par le tremble-
ment de terre de décembre 1908 et dont des pho-
tographies nombreuses nous rendent les aspects,
les édifices et les œuvres d’art disparus; puis
Taormine, Gatane, Syracuse, Girgenti, Païenne,
Gefalù, Ségeste, Sélinonte... Ici encore, M. André
Maurel, par sa manière personnelle de voir et de
décrire les sites et les monuments, de ressusciter
les souvenirs qui s’y rattachent, nous donne un
tableau singulièrement coloré, au charme duquel
ajoutent les nombreuses reproductions photo-
graphiques semées à chaque page de ce beau livre.

A. M.

Der Künstlerische Steindruck — Berlin, Bruno
Cassirer. Un volume petit in-16 de 67 pages,
illustré.

G’est un petit traité, purement technique, mais
qui offre sur les ouvrages similaires publiés en
France l’avantage de s’illustrer d’exemples em-
pruntés à toutes les écoles, à tous les pays. Une
belle place y est faite à Carrière et à Lautrec, à
Menzel et à Liebermann, à MM. Max Slevogt et à
Karl Walser, à M. Shannon. Le goût qui a pré-
sidé à l’établissement de ce volume le fera recher-
cher par les amateurs non moins que jiar les
professionnels qui cultivent l’art de la lithogra-
phie .

NECROLOGIE

M. Pierre Lagarde, artiste peintre, directeur
de la scène artistique de l’Opéra, est décédé subite-
ment à Paris, le 12 décembre. II était né en 1853.
Elève de MM. Busson, Dubufe et Mazerolle, il
exposa pour la première fois en 1878 au Salon
des Artistes français, où il envoya ensuite une
série de paysages et de sujets de genre et, plus
tard, des épisodes militaires conçus dans une note
sobre et tragique, réminiscences de la guerre de
1870 à laquelle il avait pris part. Il avait obtenu
une mention honorable en 1881, une médaille de
 
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