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La chronique des arts et de la curiosité — 1910

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Nr. 40 (31 Décembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19767#0329
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ET DE LA CURIOSITÉ

319

Vierge (église de Vieure, près Moulins), Saint
Michel et sainte Agnès (coll. espagnole), autre
Saint Michel (coll. Virnich, à Bonn), etc. In-
fluence de ce maître sur B. van Orley (voyez
l'autel do Fûmes à la Galerie royale de Turin,
l’autel des Apôtres au musée de Bruxelles, la
Prédication de saint Norbert à la Pinacothèque de
Munich, le Sacrifice d’Abraham à la galerie
grand-ducale de Schwerin).

— Peintures de Romanino et de Bachiacca, et
leurs rapports avec les œuvres de Durer, par
M. Detlev von Iiadeln (3 fig.). L’auteur compare
les deux Décollations de saint Jean-Baptiste de
ces deux artistes avec une gravure de Durer de
1510 qui traite le même sujet. Les rapports sont
frappants.

— Les Modèles de quelques sujets turcs ren-
contrés dans l’art industriel allemand du xviii6
siècle, par M. Edmund Wilhelm Braun (12 fig.).
Certains sujets, choisis dans les ateliers de porce-
laine de Furstenberg, d’Ansbacli et de Meissen,
ont été copiés sur des gravures françaises (Guers,
Mœurs et usages des Turcs ; Le Ilays, Recueil de
cent estampes, etc.).

— Dessins à la plume du manuscrit d’Herpin
conservé à la Bibliothèque royale de Berlin, par
M. Ignaz Beth (2 pl. et 5 fig.). Manuscrit inti-
tulé : « Historié vom Herzog Herpin von Burges
und sienem Sohn Leive », avec 188 dessins du
xv* siècle, roman d’origine française, imprimé
pour la première fois en 1514, à Strasbourg, chez
Grüninger.

— Les Débuts de l'art des majoliqucs à Florence
sous l'influence des majoliques hispano-mores-
ques, par M. Wilhelm Bode (21 fig.). L’auteur
compare des vases ou des assiettes sortis des ate-
liers de Florence au milieu du xv» siècle (collec-
tion Figdor àVienne, collection privée à Berlin, etc.),
avec de beaux produits des fabriques de Valence.
Les analogies sont indiscutables.

(Fascicule supplémentaire). — Cette livraison
supplémentaire, consacrée comme d’habitude à des
publications de documents d’archives, renferme
des pièces concernant la famille de sculpteurs
Ferrucci de Fusole (xv* siècle) et le sculpteur
Niccolo dall’ Area, par M. C. von Fabriezy, et
d’autres pièces, publiées par M. A.-L. Mayer,
concernant des travaux exécutés par Murillo pour
la cathédrale de Séville.

BIBLIOGRAPHIE

Histoire de la peinture classique, par Jean
de Foville. Paris, •FI. Laurens. Un volume
in-8°, illustré de 120 planches en couleurs.

Cette Histoire de la peinture classique n’est
pas seulement un bel album contenant 120 repro-
ductions en couleurs des chefs-d’œuvre des plus
grands peintres : sans doute, l’ouvrage ne vau-
drait-il que par cette illustration, choisie dans
toutes les écoles depuis le xv» siècle jusqu’à 1789,
qu’il mériterait d’être signalé à tous les amis de
l’art. Mais, outre cet enseignement par l’image, il
apporte au public un texte à la fois bref et com-
plet, attrayant et précis, résumant d’abord chro-
nologiquement l’histoire des grandes écoles de pein-
ture, puis commentant les 120 planches par autant de
notices où l’auteur analyse le génie et la manière

de chacun des grands maîtres repx-ésentés. C’est,
comme on voit, sous une forme agréable, un mé-
thodique enseignement qui se trouve ainsi offert à
tous les esprits curieux de l’histoire de l’art et sou-
cieux de visiter avec fruit les grands musées de
Paris et de l’étranger.

L’Architecture romane en France, par M.

Julius Baum. Paris, Hachette et Cio. Un vol.

in-8 de 19 pages de texte et 226 planches.

Cet ouvrage est, à proprement parler, moins un
livre qu’un recueil de documents. Il s’ouvre par
une substantielle préface de M. Julius Baum ; sans
lui prêter l’importance des travaux d’un Revoil ou
d’un Ruprich Robert, d’un Anthyme Saint-Paul
ou d’un Lefèvre-Pontalis, il faut reconnaître que
ce court exposé n’ignore pas b s conclusions à quoi
ontabouti les dernières recherches deM. Enlart et de
MM. Dehio et G. vos Bezold. Ces 19 pages de texte
sont, suivies de 226 planches évoquant nos édifices
romans. Et voilà vraiment le meilleur intérêt de la
publication. Son format a permis de faire les
reproductions à une échelle suffisante; chacun est
admis à prendre une notion exacte de l’effet d’en-
semble et de l’impression éprouvée au spectacle
de l’édifice, lorsqu’on le voit dans son milieu ori-
ginel. Toutes les fois qu'il s’est agi d’un ouvrage de
première importance, des planches de détail com-
plètent les vues d’ensemble.

Les soins apportés à l’établissement des clichés
et à leur tirage assurent à toutes -ces reproduc-
tions un caractère de lisibilité parfait. Une table
par ordre alphabétique de lieux facilite la con-
sultation du recueil ; sa portée pratique est indis-
cutable et il fait honneur à ses éditeurs. Puis-
qu'ils ont débuté de si heureuse façon, souhaitons
qu’ils nous donnent comme pendant, comme suite
à ce premier livre, une publication pareillement,
ordonnée, et consacrée cette fois à la sculpture
romane. Ceux qui ont souci d’une vulgarisation
bien entendue auraient ainsi à leur disposition un
corps de documents propre à répanch’e l’exacte
connaissance de l’art monumental durant une pé-
riode où les destinées de la statuaire et de l’archi-
tecture restent indissolublement lices.

Tiepolo, par Pompeo Molmenti. Paris, Hachette
et Cie. Un vol. in-8° de 312 pages avec 300 illus-
trations.

La Gazette des Beaux-Arts s’est occupée
maintes fois de Tiepolo, à propos de certaines de
ses décoratioxxs naguère entrées dans des collections
célèbres do la France ou de l’étranger et, plus ré-
cemment lox’sqxxe parut, en italien, l’édition px’o-
mière de la monographie dont une vex’sion fran-
çaise est aujourd’hui offex’te. Nous n’avons pas à
i-evenir sur les mérites qui recommandent la cri-
tique de M. Pompeo Molmenti. M. Marcel Rey-
mond s’est prononcé sixr ce point, de façon défini-
tive, avec sa haxxte compétence (1). Mais les
qualités mêmes auxquelles il a l’endu justice don-
nent raison à cexxx qui voulurexxt px'opager par la
ti’aduction le bénéfice et les enseignexnents d’un
beau travail.

La science de l’histoxfien célèbre de Carpaccio

(1) V. Gazette des Beaux-Arts, novembre
1909, p. 438.
 
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