152 CONFÉRENCES AU MUSÉE GUI MET EN 1914.
ques obstacles & quelques difïicultez que nous appré-
hendions de trouver dans l'entreprise de détourner
les Chinois, & particulièrement les Mandarins & les
Lettrez du culte ancien & universel qu'ils rendent à
Confucius & aux Ancêtres, nous ne devons ni le tolérer,
ni nous abstenir d'en faire voir la superstition avec
beaucoup de douceur & de bonnes raisons, laissant
à Dieu le soin de faire réussir nos travaux. Car si
nous nous ménageons sur cet article, nous attaquons
le premier Commandement du Décalogue, & nulle-
ment le quatrième. Je ne dis pourtant pas qu'on
doive agir sans circonspection & sans mesure, sça-
chant bien que les choses morales ont leur étendue
& leur degrez. »
La fougue des nouveaux venus ne tarda pas à
exciter la colère des autorités chinoises, et. Domini-
cains et Franciscains, d'ailleurs peu nombreux,
furent expulsés de Chine (1687). Moralez adressait
en 1639 au P. Emmanuel Diaz (Jr.),<Visiteur des
Jésuites, un'mémoire en douze articles sur les rites
chinois; le P. Diaz ayant différé sa réponse, Moralez
partit pour Rome, où il arriva en i6&3, et, le
12 septembre iG/i5, obtenait du pape Innocent X
un décret prohibant les rites, qu'en 16/19, Moralez,
notifia au Provincial des Jésuites en Chine.
I-ies Jésuites de Chine ne se tinrent pas pour
ques obstacles & quelques difïicultez que nous appré-
hendions de trouver dans l'entreprise de détourner
les Chinois, & particulièrement les Mandarins & les
Lettrez du culte ancien & universel qu'ils rendent à
Confucius & aux Ancêtres, nous ne devons ni le tolérer,
ni nous abstenir d'en faire voir la superstition avec
beaucoup de douceur & de bonnes raisons, laissant
à Dieu le soin de faire réussir nos travaux. Car si
nous nous ménageons sur cet article, nous attaquons
le premier Commandement du Décalogue, & nulle-
ment le quatrième. Je ne dis pourtant pas qu'on
doive agir sans circonspection & sans mesure, sça-
chant bien que les choses morales ont leur étendue
& leur degrez. »
La fougue des nouveaux venus ne tarda pas à
exciter la colère des autorités chinoises, et. Domini-
cains et Franciscains, d'ailleurs peu nombreux,
furent expulsés de Chine (1687). Moralez adressait
en 1639 au P. Emmanuel Diaz (Jr.),<Visiteur des
Jésuites, un'mémoire en douze articles sur les rites
chinois; le P. Diaz ayant différé sa réponse, Moralez
partit pour Rome, où il arriva en i6&3, et, le
12 septembre iG/i5, obtenait du pape Innocent X
un décret prohibant les rites, qu'en 16/19, Moralez,
notifia au Provincial des Jésuites en Chine.
I-ies Jésuites de Chine ne se tinrent pas pour