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Cahier, Charles; Martin, Arthur
Mélanges d'archéologie, d'histoire et de littérature (Band 1,1): Collection de mémoires sur l'orfévrerie ... : 1 — Paris, 1849

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https://doi.org/10.11588/diglit.33560#0034
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MÉLANGES D'ARCHÉOLOGIE.

Nous avons maintenant à faire un rapide examen du monument sous le rapport de la
composition, de la décoration et des figures.
Dans les siècles précédents, la forme la plus ordinairement adoptée pour les grandes châsses
des autels, et même pour les petits reliquaires, était celle d'un sarcophage. Quatre faces
élevées sur un parallélogramme et surmontées d'un toit à deux ou quatre versants revêtaient
une ornementation plus ou moins splendide en ivoire, en émail, en métal gravé ou repoussé ;
mais les lignes variaient peu. La châsse de Charlemagne est ornée dans sa hauteur d'arcades
à plein cintre portées par des colonnettes accouplées, et son toit à deux versants est divisé
en larges encadrements carrés. Celle de Notre-Dame est d'une composition moins élémentaire :
au milieu des flancs du parallélogramme s'élèvent deux façades à pignons, pareilles à celles des
extrémités ; ce qui donne au plan général la forme d'une croix. De chaque côté des façades
centrales, les parois verticales sont occupées par trois pignons reposant sur des groupes de
trois colonnettes pour abriter des statues. Des statues plus hautes garnissent les quatre grandes
façades, et sont surmontées d'un large trilobé terminé en ogive. Sur les versants du toit, des
trilobés mollement arrondis couronnent les bas-reliefs.
Telle est l'ordonnance générale ; quels seront les éléments de la décoration et la pensée qui
présidera à leur emploi ?
Dans ses vastes constructions l'architecte d'une cathédrale avait pour principales ressources
la sculpture, la peinture murale et la peinture sur verre. La sculpture d'ornement couvrait de
fleurs immortelles les principales lignes de l'édifice; la sculpture et la peinture d'histoire
voilaient la nudité des murs, répandaient la vie dans l'œuvre entière ; et la peinture sur verre
transformait les jours blessants pour l'œil en réseaux de vives et harmonieuses couleurs que
l'on eût dit dérobées à l'arc-en-ciel. L'orfévre trouvait dans son art des ressources correspon-
dantes : sous sa main la ciselure, le moulage, le repoussé remplaçaient la sculpture; la peinture
en émail rivalisait avec la peinture murale ou la peinture sur verre, enfin les filigranes aux
gracieux rinceaux, les pierres précieuses aux mille nuances, la transparence des cristaux et la
nacre des perles fournissaient à ses ouvrages de nouveaux éléments de richesse et de beauté.
Tous ces éléments ne sont-ils pas ici combinés avec bonheur? Les parois sont couvertes
d'estampages présentant une mosaïque régulière ; et sur ce fond doré ressortent, soit par la
vivacité de leurs couleurs, soit par la variété de leur parure, les colonnes émaillées et les
longues bandes horizontales formant l'ossature du monument. La décoration de ces bandes
consiste en émaux cloisonnés alternant avec des filigranes. Vous admirez dans les émaux
grani declaratæ sunt quædam pretiosissimæ reliquiæ per De- siæ, quæ facta fuit occasione ignis tune grassantis in villa et
canum loci positum in extremis ; videlicet panniculi quo in- crescentis. (Ad an. 1238.) "De ce que la châsse n'a pas soullert
volutus fuit puer Jésus in præsepio, et illud Linteamen quo de l'incendie on ne saurait conclure qu'elle n'existait pas
succinctus fuit in cruce respersum ejus sanguine; et una ca- encore, puisque d'autres monuments du Trésor plus anciens
misia beatæ Mariæ. Quæ omnia idem Decanus anno prætcrito qu'elle n'ont pas été non plus endommagés,
cuin chartulis suis invenerat exportatione supellectilis eccle-
 
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