Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Cahier, Charles; Martin, Arthur
Mélanges d'archéologie, d'histoire et de littérature (Band 3,1): Nouveaux mélanges ... sur le moyen âge : curiosités mysterieuses ; 1 — Paris, 1874

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.33620#0071
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
51

MINIATURES IMPÉRIALES (OTIIOn).
du lise. Telles sont les villes ou provinces qui se rencontrent à satiété clans la Notifia
dignitatum 1 ou clans les diptyques (pour Rome et Carthage), et dans l’étoffe de Gunther
à Bamberg2, que publiait le P. Arthur Martin, en 1851, à son dernier retour d’Alle-
magne. Nous en reverrons encore d’autres exemples clans la suite de ce mémoire, poul-
ies cours d’Othon et de saint Henri.
Auprès de Charles le Chauve, il est facile de comprendre que la France occupe la droite ;
mais il n’est pas clair du tout que ce soit la France des Capétiens (l’Ile-de-France). Les
Carlovingiens s’appuyaient volontiers sur la France orientale (Austrasie), et cependant
on peut bien croire qu’ici la Francia comprend toute la France mérovingienne ou à
peu près.
Quant à la Gothie, que le docte Eckhart expliquait par l’Aquitaine, ce serait tout au plus
l’Aquitaine de Toulouse; c’est-à-dire le bas Languedoc avec le Gévaudan (partes Gothorum),
ou pour mieux dire, la province de Narbonne3. C’était ce que les Anglais appellent une terre
batable, souvent tiraillée entre les Gotlis, ou même les Sarrasins, et la monarchie française.
Aussi voit-on un marquis de Gothie, dont le fief était probablement à cheval sur les
Pyrénées4 ; et les Sarrasins ne laissaient pas que d’y faire des pointes de temps en temps,
au moins avant la dynastie carlovingienne qui leur donna quelques rudes leçons.
J’oubliais de faire observer que les deux bandes supérieure et inférieure de notre
tableau, aussi bien que les deux petites traverses latérales qui renferment l’inscription des
provinces, sont teintes en pourpre, ou du moins en violet rosâtre. Ce genre de luxe impérial
était fort goûté à Constantinople 5 *, et le psautier de Charles le Chauve à Paris en montre
l’emploi fréquent chez nous, à l’époque de notre miniature c.

II. — OTHON III (?).
(Pages 52 et 53.)

M. Ch. Lenormant, auquel les copies exécutées à Munich par le P. Arthur Martin
avaient été communiquées dès 18â9, a déjà parlé de ces pages 7. Mais il n’en reproduisait
qu’un fragment, à propos des trônes du moyen âge. Le spécimen qu’il en donnait alors
(ef. page 55, ci-dessous) a du moins cet avantage, qu’on y reconnaît la dimension véritable
du dessin original ; tandis que le P. Martin a réduit sensiblement les deux miniatures, pour
qu’elles pussent être publiées vis-à-vis Tune de l’autre dans notre format sans prétention.
Mais nous avons perdu à cette occasion le catalogue officiel de Munich, rapporté de
Bavière par mon ancien collaborateur, dont les souvenirs ne peuvent nlus m’aider à fixer
la date bien nette du manuscrit. J’accepte donc, sous bénéfice d’inventaire, les conclusions

1. Ed. Bœcking, t. I (Oriens), p. 13, 51, 53, 55, 57, 59,
61, 63, 110 ; t. II (Occiclens), titre, p. 9, 61, 67, 69, 71,
123, etc.
2. Mélanges d’archéol., Iro série, t. II, p. 251-256.
3. Cf. Würdtwein, Nov. subsid. dipl., t. XIII, p. 152,
sqq. — Troya, Storia d’Italia..., t. I, p. 995, 997, 1001 ;
t. II, p. 846, sg.
h- Cf. Mabillon, De re diplomat., libr. VI, n* 89. — Hist.

de l’Église gallic. (in-4°), t. IV, p. 247 ; 320, sv.; 355, 401,
538. — G. Paris, Hist. poétique de Charlemagne, p. 442. —
Revue des deux mondes (1851), t. XI, p. 280, sv.
C’était à peu prés la Novempopulanie, Septimanie, etc.
5. Cf. Reiske, Ad Constant. Porphyrogt. II, p. 830.
6. Cf. Mélanges d’archéologie, Ire série, t. I, p. 27, svv.
— Silvestre, Paléographie universelle.
7. Mélanges..., ibid., t. I, p. 185-190.
 
Annotationen