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https://doi.org/10.11588/diglit.33620#0072
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MÉLANGES D’ARCHÉOLOGIE.
prises par l'habile (mais un peu hardi) académicien qui parlait de ces miniatures il y a vingt
ans ; et dont la spécialité n’était pas le moyen âge, quoiqu’il s’y soit aventuré en certaines
occasions avec plus ou moins de bonheur. Mettons, si l’on veut, qu’il s’agisse d’Othon III,
Manuscrit d’Othon.
exclusivement à tout autre empereur de la maison saxonne. Presque tous les Olhons
pouvaient se donner ces grands airs de domination et de majesté qu’affiche ici le miniateur
germanique pour celui qui avait commandé son évangéliaire. Iis entendaient bien succéder
à Charlemagne, avec encore plus d’ampleur peut-être que n’en avait prétendu celui-ci
dans ses attributions impériales
1. Sur je ne sais quelle inspiration où l’on serait tenté
de reconnaître le ressort de certains pamphlets rédigéspar
les complaisants (républicains convertis) de Napoléon Ier,
on a publié récemment un extrait du vieux numisma-
liste Leblanc contre la suprématie des papes à Rome. Ce-
lui qui lançait ce brûlot politique — et assez peu scienti-
fique — doit être un homme d’esprit, car il a très-bien vu
qu’on ne devait pas mettre son nom à un mauvais livre ;
et son livre est précisément mauvais de tout point. Mais
pourquoi ne pas donner suite à ce premier mouvement de
conscience qui lui faisait adopter l’anonyme, et manquer
une si belle occasion d’employer plus honorablement ses
MÉLANGES D’ARCHÉOLOGIE.
prises par l'habile (mais un peu hardi) académicien qui parlait de ces miniatures il y a vingt
ans ; et dont la spécialité n’était pas le moyen âge, quoiqu’il s’y soit aventuré en certaines
occasions avec plus ou moins de bonheur. Mettons, si l’on veut, qu’il s’agisse d’Othon III,
Manuscrit d’Othon.
exclusivement à tout autre empereur de la maison saxonne. Presque tous les Olhons
pouvaient se donner ces grands airs de domination et de majesté qu’affiche ici le miniateur
germanique pour celui qui avait commandé son évangéliaire. Iis entendaient bien succéder
à Charlemagne, avec encore plus d’ampleur peut-être que n’en avait prétendu celui-ci
dans ses attributions impériales
1. Sur je ne sais quelle inspiration où l’on serait tenté
de reconnaître le ressort de certains pamphlets rédigéspar
les complaisants (républicains convertis) de Napoléon Ier,
on a publié récemment un extrait du vieux numisma-
liste Leblanc contre la suprématie des papes à Rome. Ce-
lui qui lançait ce brûlot politique — et assez peu scienti-
fique — doit être un homme d’esprit, car il a très-bien vu
qu’on ne devait pas mettre son nom à un mauvais livre ;
et son livre est précisément mauvais de tout point. Mais
pourquoi ne pas donner suite à ce premier mouvement de
conscience qui lui faisait adopter l’anonyme, et manquer
une si belle occasion d’employer plus honorablement ses