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NOUVEAUX MÉLANGES

D’A RCHÉOLO GI E
D’HISTOIRE ET DE LITTÉRATURE

PEINTURES
d’un
MANUSCRIT DU NIEDERMUENSTER DE RATISBONNE
AUJOURD’HUI A LA BIBLIOTHÈQUE DE MUNICH
( sous Je n° 35 ).
I. — CRUCIFIX.
(PI. I. )
Les crucifix presque entièrement "vêtus semblent avoir été la première forme de cette
grande représentation qui s’est perpétuée dans l’Église, en dépouillant la robe sans
manches des premiers siècles. Ce que nous avons de peintures plus anciennes adoptait
au moins une certaine tunique qui couvrait tout le torse jusque vers les genoux, et
il n’est pas bien clair que Notre-Seigneur n’ait pas été crucifié ainsi U Les Révélations
de sainte Brigitte ne semblent pas établir le contraire, ces récits d’une vision étant
généralement conformes à ce que chaque siècle mettait dans l’esprit des plus saints per-
sonnages selon les idées de leur temps. Dieu ne se donne point la tâche de nous adresser
des leçons d’archéologie, pas plus qu’il ne paraît avoir voulu rectifier les opinions astro-
nomiques de Josué, quand ce guerrier commanda au soleil de s’arrêter dans sa course
(Jos., x, 12-14).
De fait, les crucifix du ve siècle et du vie nous donnent à peu près la forme qui se voit

I. Cf. Mélanges d'archéologie, Ire série, t. I, p. 237, sv.
 
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