APPENDICE AUX CHAPITRES PRÉCÉDENTS.
DEUX BAS-RELIEFS DE TALLOIRES EN SAVOIE.
Sans avoir grand’chose à dire qui soit définitif sur ces bas-reliefs que M. X. de Rain-
neville veut bien m’envoyer de la Haute-Savoie (hauteur, 0m,/i0 l’un et l’autre; lar-
geur, 0m,80 pour A; et 0m,60 pour B), j’y trouve au moins l’occasion de faire observer
que le jBestiaire quelconque dont je publiais les textes un peu divergents, en 1850, corres-
pond réellement à des faits admis par le xne siècle (Cf. supra, p. 191). Le musée d’Annecy
ne conserve plus guère autre vestige d’une vieille abbaye assise autrefois sur le bord du
lac, et dont quelques parties encore debout sont devenues auberge tout simplement, après
avoir été chef de congrégation bénédictine (au moins quelques années).
A
Il se pourrait que nos animaux fantastiques eussent donné lieu aune historiette locale
en vertu de laquelle l’ancien prieuré fondé par Rodophe III, roi de Bourgogne Transjurane,
se sera piqué d’arborer le griffon qui aurait été attribut et blason des Hugonides ou
même des Bosonides. Gela sent un peu la danse des sorcières strasbourgeoise \ et les
noèmes(l) de la verpilière gallicienne (supra, p. 225, sv.). Quant à moi, je puis renvoyer
sans hésitation à ce que je publiais en 1854 (Mélanges, Ire série, t. IV, p. 76, sv.) sur
Je sagetaire et le salvage home, d’après Pierre le Picard, contemporain de Philippe-
Auguste. Là notre sauvage n’avait pas une mine (rostro, comme disent les Espagnols)
d’oiseau2, mais en revanche son front était armé à la façon du rhinocéros ou de la
licorne; en sorte que le meilleur, comme on dit, ne vaut pas l’autre. A Chartres
(p. 191, fig. B), nous avions un homme à torse peu différent du salvage home de l’Arsenal,
mais avec jambes de bœuf ou de bouc; et même avec une espèce d’aile au coude, pour
1. Ci-dessus, pages 151-16/). — 2. Mélanges, A,f. II, pi. XXIII. fig. BO (ms. de l’Arsenal).
DEUX BAS-RELIEFS DE TALLOIRES EN SAVOIE.
Sans avoir grand’chose à dire qui soit définitif sur ces bas-reliefs que M. X. de Rain-
neville veut bien m’envoyer de la Haute-Savoie (hauteur, 0m,/i0 l’un et l’autre; lar-
geur, 0m,80 pour A; et 0m,60 pour B), j’y trouve au moins l’occasion de faire observer
que le jBestiaire quelconque dont je publiais les textes un peu divergents, en 1850, corres-
pond réellement à des faits admis par le xne siècle (Cf. supra, p. 191). Le musée d’Annecy
ne conserve plus guère autre vestige d’une vieille abbaye assise autrefois sur le bord du
lac, et dont quelques parties encore debout sont devenues auberge tout simplement, après
avoir été chef de congrégation bénédictine (au moins quelques années).
A
Il se pourrait que nos animaux fantastiques eussent donné lieu aune historiette locale
en vertu de laquelle l’ancien prieuré fondé par Rodophe III, roi de Bourgogne Transjurane,
se sera piqué d’arborer le griffon qui aurait été attribut et blason des Hugonides ou
même des Bosonides. Gela sent un peu la danse des sorcières strasbourgeoise \ et les
noèmes(l) de la verpilière gallicienne (supra, p. 225, sv.). Quant à moi, je puis renvoyer
sans hésitation à ce que je publiais en 1854 (Mélanges, Ire série, t. IV, p. 76, sv.) sur
Je sagetaire et le salvage home, d’après Pierre le Picard, contemporain de Philippe-
Auguste. Là notre sauvage n’avait pas une mine (rostro, comme disent les Espagnols)
d’oiseau2, mais en revanche son front était armé à la façon du rhinocéros ou de la
licorne; en sorte que le meilleur, comme on dit, ne vaut pas l’autre. A Chartres
(p. 191, fig. B), nous avions un homme à torse peu différent du salvage home de l’Arsenal,
mais avec jambes de bœuf ou de bouc; et même avec une espèce d’aile au coude, pour
1. Ci-dessus, pages 151-16/). — 2. Mélanges, A,f. II, pi. XXIII. fig. BO (ms. de l’Arsenal).