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Cahier, Charles; Martin, Arthur
Mélanges d'archéologie, d'histoire et de littérature (Band 3,1): Nouveaux mélanges ... sur le moyen âge : curiosités mysterieuses ; 1 — Paris, 1874

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https://doi.org/10.11588/diglit.33620#0344
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MÉLANGES D’ARCHÉOLOGIE.

dans quelques feuilles de cet ouvrage ; et me mets en devoir d’améliorer plusieurs asser-
tions ou omissions qui ne m’ont sauté aux yeux çà et là, que quand le tirage définitif
m’arrivait sur grand papier blanc. Je ne rédige pas précisément un errata typogra-
phique, dont la nécessité semble peu urgente avec des lecteurs intelligents, ou après un
imprimeur jaloux de sa réputation1; j’entends faire mieux que cela, et modifier ce qui
serait inexact ou trop incomplet. Qu’on ne me fasse pourtant pas dire qu’à tort ou à
raison, d’autres 11e relèveraient point des fautes qui n’auront pas été rétractées ici.
Seulement je ne m’engage pas, non plus, à passer condamnation sur tout reproche
auquel il n’aurait pas été paré dès maintenant.
C’est assez de préambule, ce semble, pour entrer en matière sans plus de céré-
monies. Quant à des taches, j’en avouerai plusieurs sans façon, tout en réclamant le
bénéfice du sage proverbe : « Des goûts et des couleurs, il n’y a pas à discuter. » Plus
d’une phrase qui aura peut-être reçu son bon à tirer sans faire assez quarantaine,
pourrait se remanier après coup; ce ne m’occupait nullement à cet endroit de mes
œuvres, tout vieux que je devienne. Je n’ai jamais prétendu briguer un fauteuil à
l’Académie française, malgré le respect dû par nous tous à ceux qui doivent et veulent
maintenir l’honneur et les traditions de notre langue. O11 dit que le père Segneri fut
invité par les Messieurs de la Crusca toscanissime à modifier certaines expressions de
ses écrits; moyennant quoi, il eût trouvé place dans le livre d’or des Testi dilingua. Le
saint homme aurait simplement répondu qu’il s’était proposé d’être utile aux âmes
chrétiennes, et non pas de prendre rang parmi les parangons de l’idiome florentin.
Je ne serais pas fâché, non plus, d’être bon à quelque chose pour ma part; mais
tiens surtout, comme honnête homme, à ne pas laisser les typographes en souffrance
lorsqu’ils m’attendent pour continuer leurs travaux. Ceci 11e sera donc œuvre de
coquetterie à aucun égard, des faits y prendront toujours le pas sur des protocoles
de style :
« Ornari res ipsa negat, contenta doceri. »
Page 101, svv. — A propos de cette légende (sérieuse, d’ailleurs) sur la découverte de la
vraie croix par sainte Hélène, 11’y avait-il pas lieu à mettre en saillie une intention
tout spécialement gracieuse des Liégeois pour la ville de Ton grès? Les Trévères disputaient
à la Grande-Bretagne et à la Bithynie le droit de se donner pour compatriotes de la
femme qui avait enfanté Constantin. Or Trêves, Tongres et Cologne passent pour avoir
formé primitivement un diocèse indivis. Sainte Hélène pouvait donc absolument passer
comme appartenant aux ouailles de saint Materne. (Cf. supra, pi. VIII, et p. 91, sv. —
Caractéristiques des saints, p. 006, sv.)
En outre, Dioclétien passe pour s’être entendu dire à Tongres même, par une espèce
de vivandière ou fournisseuse de l’armée, qu’il deviendrait empereur un jour. On sait
fort bien que sa politique le conduisit à vouloir exterminer le christianisme, et que
le grand Constantin fut le réparateur de cet état violent ; parce qu’il fit cesser peu
à peu la persécution contre l’Eglise dans tout le monde romain à la suite de son :
In hoc vince.
Page 115, ligne 7. — Le chat de Metz (chez les Templiers) pourrait bien être un renard.
Ibicl. — L’objet carré que porte le griffon, 11e serait-il pas un livre? — Ibid., pour la

1. Avouons toutefois qu'aux titres des pages 193 et 195, on devrait lire bas-reliefs mystérieux, et non pas du Bestiare.
 
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