DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.33621#0033
IVOIRES SCULPTES. III, ROITE CYLINDRIQUE.
17
la grandeur du modèle. La figure A et B sera une réduction qui montre l'adaptation du
couvercle, au moyen d'une charnière peut-être. L'âge n'est pas facile à déterminer; car
souvent ces sujets ont été copiés pos-
térieurement à l'époque classique, et
avec habiletés diverses. J'ai vu au
Puy, par exemple, une boîte sembla-
ble qui représentait Actéon changé
en cerf ; mais avec une sécheresse et
une maigreur où se trahissait un
travail d'imitation exécuté par quel-
que maladroit. Il se peut aussi que,
même aux premiers siècles du Chris-
tianisme, toutes ces œuvres de glyp-
tique ne fussent pas de premère va-
leur. En outre, la main des artistes
s'alourdissait aux temps de déca-
dence; et les diptyques eux-mêmes,
quoique destinés à des consuls, sont
loin d'être habituellement irrépro-
chables.
Ici (p. 15), un cavalier semble con-
duire la chasse et tient en main une
sorte d'épieu que l'on pourrait pren-
dre pour un bâton de commandement
dont la forme serait un peu conique.
Chiens et bêtes farouches se précipi-
tent à l'envi, avec des mouvements
exagérés qui ne manquent pas tou-
jours d'entrain. La perspective y de-
vient ce qu'elle peut : un lionceau,
par exemple, semble cheminer dans
les airs, tandis que le plus grand lion
(flg. D, p. 17) se redresse devant un
veneur qui s'apprête à lui donner son
vigoureux coup de pique. Deux autres
chasseurs (flg. C) ont une contenance
moins hère. Un archer veut défendre
son camarade qui se courbe profon-
dément sous l'attaque d'une bête
fauve, en tâchant de se couvrir au
moins la tête avec son bouclier. Quant
à l'arme offensive, qu'on prendrait
pour un de boucher, il ne sait
trop qu'en faire. Que va-t-il devenir? L'artiste ne nous en informe nullement. Car, l'ar-
cher a beau tendre son arc, on ne voit pas qu'il en parte une flèche, et l'animal menaçant
ti. — 3
17
la grandeur du modèle. La figure A et B sera une réduction qui montre l'adaptation du
couvercle, au moyen d'une charnière peut-être. L'âge n'est pas facile à déterminer; car
souvent ces sujets ont été copiés pos-
térieurement à l'époque classique, et
avec habiletés diverses. J'ai vu au
Puy, par exemple, une boîte sembla-
ble qui représentait Actéon changé
en cerf ; mais avec une sécheresse et
une maigreur où se trahissait un
travail d'imitation exécuté par quel-
que maladroit. Il se peut aussi que,
même aux premiers siècles du Chris-
tianisme, toutes ces œuvres de glyp-
tique ne fussent pas de premère va-
leur. En outre, la main des artistes
s'alourdissait aux temps de déca-
dence; et les diptyques eux-mêmes,
quoique destinés à des consuls, sont
loin d'être habituellement irrépro-
chables.
Ici (p. 15), un cavalier semble con-
duire la chasse et tient en main une
sorte d'épieu que l'on pourrait pren-
dre pour un bâton de commandement
dont la forme serait un peu conique.
Chiens et bêtes farouches se précipi-
tent à l'envi, avec des mouvements
exagérés qui ne manquent pas tou-
jours d'entrain. La perspective y de-
vient ce qu'elle peut : un lionceau,
par exemple, semble cheminer dans
les airs, tandis que le plus grand lion
(flg. D, p. 17) se redresse devant un
veneur qui s'apprête à lui donner son
vigoureux coup de pique. Deux autres
chasseurs (flg. C) ont une contenance
moins hère. Un archer veut défendre
son camarade qui se courbe profon-
dément sous l'attaque d'une bête
fauve, en tâchant de se couvrir au
moins la tête avec son bouclier. Quant
à l'arme offensive, qu'on prendrait
pour un de boucher, il ne sait
trop qu'en faire. Que va-t-il devenir? L'artiste ne nous en informe nullement. Car, l'ar-
cher a beau tendre son arc, on ne voit pas qu'il en parte une flèche, et l'animal menaçant
ti. — 3