COFFRET HISTORIE.
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Les auteurs classiques ne s'étaient pas fait faute de raconter ces curiosités bizarres trans-
mises par eux au moyen âge qui les redisait sans y aller voir. Les peintures murales de
Pompéi retracent ces luttes en manière de caricatures ; mais ici on les prend au sérieux,
sans affecter de voir dans le pygmée un petit bout d'homme presque ridicule. La grue est
plastronnée, comme si son écu se trouvait assujetti sur l'aile gauche, et ses armes offensives
sont le bec et les g'riffes. Son adversaire n'a pour armes que le bouclier et l'épée, et porte le
vêtement ordinaire aux hommes du moyen âge.
En B (p. 247), avec un équipage de la même époque, un cavalier chasse à l'oiseau et au
chien. On voit le faucon ou l'autour prenant l'appât de la main du maître. En outre, sur la
croupe du cheval se tient un guépard, petit carnassier qu'on dressait en Asie pour la chasse
et qui s'élancait au commandement sur les gazelles et autres quadrupèdes agiles. Ces usages
de vénerie furent rapportés en Europe à la suite des croisades, et les relations de Marc-Pol
montrent que Tartares et Persans se piquaient d'une remarquable habileté dans tous les dif-
férents exercices de chasse. Ce peut encore être un héron qui s'aperçoit derrière la croupe
du cheval, s'accommodant, en animal apprivoisé, des familiarités d'un autre oiseau de proie
perché sur son épaule. Le tout du reste est conçu dans le goût de ces entrelacs qui se mul-
tiplient avec une force mêlée d'élégance sous la main des calligraphes du haut moyen âge,
et dont nous montrerons encore plus d'un échantillon.
L'Angleterre, à l'époque saxonne, aimait beaucoup ces enroulements ; mais ici la fierté
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Les auteurs classiques ne s'étaient pas fait faute de raconter ces curiosités bizarres trans-
mises par eux au moyen âge qui les redisait sans y aller voir. Les peintures murales de
Pompéi retracent ces luttes en manière de caricatures ; mais ici on les prend au sérieux,
sans affecter de voir dans le pygmée un petit bout d'homme presque ridicule. La grue est
plastronnée, comme si son écu se trouvait assujetti sur l'aile gauche, et ses armes offensives
sont le bec et les g'riffes. Son adversaire n'a pour armes que le bouclier et l'épée, et porte le
vêtement ordinaire aux hommes du moyen âge.
En B (p. 247), avec un équipage de la même époque, un cavalier chasse à l'oiseau et au
chien. On voit le faucon ou l'autour prenant l'appât de la main du maître. En outre, sur la
croupe du cheval se tient un guépard, petit carnassier qu'on dressait en Asie pour la chasse
et qui s'élancait au commandement sur les gazelles et autres quadrupèdes agiles. Ces usages
de vénerie furent rapportés en Europe à la suite des croisades, et les relations de Marc-Pol
montrent que Tartares et Persans se piquaient d'une remarquable habileté dans tous les dif-
férents exercices de chasse. Ce peut encore être un héron qui s'aperçoit derrière la croupe
du cheval, s'accommodant, en animal apprivoisé, des familiarités d'un autre oiseau de proie
perché sur son épaule. Le tout du reste est conçu dans le goût de ces entrelacs qui se mul-
tiplient avec une force mêlée d'élégance sous la main des calligraphes du haut moyen âge,
et dont nous montrerons encore plus d'un échantillon.
L'Angleterre, à l'époque saxonne, aimait beaucoup ces enroulements ; mais ici la fierté