Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
268

MÉLANGES D'ARCHÉOLOGIE.
aug-ustes que soient ces symboles, ils servent d'encadrement aux armoiries de la ville, à
moins que je ne me trompe. Un port qui ne manquait pas d'activité au moyen âge méritait
bien auiant que Paris d être représenté par une g'alére, et les marins basques semblaient
ainsi faire profession de leur foi en montrant leur ville comme gardée par les témoins ou
les historiens de la vie du Sauveur.
Quant a Pampelune, voici un plan de sa cathédrale; et pour ce que j'en sais, il est trop
juste de laisser ici la parole au voyageur lui-
même qui s'en exprimait ainsi dans une lec-
ture faite (ou destinée) à la de
M. de Caumont. K C'est à Pampelune que j'ap-
pris à connaître une disposition intérieure
d'égdise, inusitée parmi nous, mais presque
universelle en Espagne. Le sanctuaire, formé
par les dernières travées de l'abside, se ter-
mine en un retable gigantesque formé de cinq
ou six étages, orné de peintures, mais plus
ordinairement de statues ou de hauts-reliefs.
Le devant et les côtés sont fermés par des
grilles en bronze ou en fer d'une hauteur
également démesurée. Entre le sanctuaire et
le choeur, toujours séparés l'un de l'autre par
un espace de deux travées pour le moins, se
réunit le peuple, qui est placé de la sorte
entre les cérémonies qu'il a sous les yeux,
et les chants qu'il a derrière lui. Le chœur,
établi au milieu de la haute nef, l'envahit
presque en entier; y formant comme une se-
conde église fermée de trois côtés par de
grands murs, et clos vers le sanctuaire par
une grille monumentale.
K II n'est pas besoin de faire remarquer
combien cette disposition nuit au coup d'œil.
On ne peut plus jouir de l'étendue et des
proportions de l'édifice que par le mouvement
des voûtes et des bas-côtés. On peut cependant
trouver pis encore; comme quand, à Auch et à
Alby, le chœur forme un prolongement muré
du sanctuaire, et relègue les fidèles dans une espèce de solitude qui rappelle l'exclusion
des pénitents selon les canons de la primitive Église.
" Il va sans dire que l'art n'a pas laissé de tirer quelque parti d'un arrangement passé
en loi dans la Péninsule ibérique. Les intérieurs, pendant la grande prospérité de
1 Espagne, sont devenus des chefs-d'œuvre de sculpture en bois ; l'extérieur s'est cou-
ùt'eÔMS Rero&'s; pour saint Jean : Jn principe) era% VerÔMm. Les iambets de Bayonne étaient sans doute destinés à
Notez que ie côté sud n est pas celui où se chante l'évangile, recevoir des inscriptions sembiables tracées au pinceau.
 
Annotationen