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Cahier, Charles; Martin, Arthur
Mélanges d'archéologie, d'histoire et de littérature (Band 3,3): Nouveaux mélanges ... sur l'moyen âge : décoration d'églises — Paris, 1875

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https://doi.org/10.11588/diglit.33622#0090
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64

MÉLANGES D'ARCHÉOLOGIE.

Le peuple de la cité phocéenne se rend cette fois plns docile aux prédications de nos
saints. On s'empresse de recevoir le baptême; et, selon l'interprétation qui ptaira le mieux,
ce sera le roi, la reine et leur hts qui paraissent dans la cuve baptismate, ou bien des ca-
técbumènes quelconques dont la conversion est due aux chefs ou rois (si l'on veut) de
Marseitte. Mettons ou syndics, cd
Jusquedà nous n'avons vu dans le vitrait d'Auxerre qu'une lég*ende fort peu fondée, qui
paraît avoir eu cours vers le xiv' siècle. Les deux derniers médaillons sont un peu moins
apocryphes et ptus conformes aux récits ordinaires. La sainte sembte élevée au ciel par les
ang*es, et c'est peut-être le roi qui est ag'enouiilé en contemplant cette merveitte. S'agdt-it
de ce que racontaient tes anciens bréviaires, qu'à toutes les beures de l'office canonial, Ma-
deleine était portée par les ang^es vers te trône de Dieu * pour s'unir aux prières de hEgdise?
Peut-être néanmoins a-t-on voulu représenter le moment où arrive saint Maximin dont i!
va être question tout-à-t'beure.
Le médaitlon du sommet représente saint Maximin d'Aix (toujours d'après ta même lé-
g*ende), qui assiste aux derniers moments de la sainte. 11 avait été averti de se rendre auprès
d'elle pour lui conférer les derniers sacrements. On le voit cétébrant la messe afin de tui
donner le viatique. It est bon de se rappeler que durant le moven àge, surtout avantl'ins-
titution de la fête du saint Sacrement, beaucorqj d'ég'lises ne conservaient pas t'Eucbaristie.
Aussi voit-on eà et là dans t histoire que, s'il arrivait un accidentmortet à quelque paroissien,
le curé disaitla messe, même te soir, abn de pouvoir administrer le viatique au mourant.

IV. — SAINTE MARIE L'ÉGYPTIENNE (p. 65).
Lafameuse pénitente d'Alexandrie qui termina ses jours en Palestine, et que nos pères
appelaient /c; est frèquemment associée à la péclieresse de Béthanie. Nous l'avons
fait observer à t'occasion des vitraux de Bourg'es " qui réunissent ces deux saintes dans une
même chapelle.
Mais le moven âg'eavait été encore ptus loin, en brouillant les deux lég'endes en une seule
pour la sainte de Marseiile b G'est ce que montre Jacques de Varazze, sans trop l'apercevoir;
car il ne paraît pas se douter de la répétition, quand it expose tes récits provencaux sur
sainte Marie-Madeleine après une centaine de feuittets qui la séparent de l'autre. Du reste
i'articie de sainte Afariei'Eg'yptienne, dans la ne semble pas appartenir à la ré-
daction babituelle^, et doit avoir éte traduit directement de quelque auteur syriaque qui
ne suivait point les formes de la narration g*recque ou latine ctassique.
163). Aussi M. l'abbé Faibon a-t-ii réuni ies verrières de
Bourges et d'Auxerre dans son tome II, p. 89-103. Cf.
t. I, p. 487, svv. Dès lors, ie P. A. Martin avait publié les
unes et préparé les autres que nous donnons enfin au.jour-
d'hui pour compiéter un peu ses travaux.
4. Par exempie, on n'y voit pas Pinsupportable prclimi-
nairesurl'étymologie du nom; et 1e récit nous jette tout
d'abord au milieu des faits (m medms res), selon l'habitude
des conteurs orientauv, qui fait précisëment leur charme.
C'est d'ailleurs la inarche que suivent toutes les anciennes
Vies de 1a sainte. Cf. AA. SS. t. I, 67-90.

1. Mone, hhhMmedn æo?, t. IH, p. 421 :
Cf. ReuMe 5nhm?iûyMe, juiilet 1852, p. 208, svv. — Mrs Ja-
meson, SMc?xot cmd ieyeMdar?/ A?7 (1857), p. 378, sv. (t. I).
2. Planche XI, § 151 (p. 245).
3. L'auteur des dfo??M?Me??^s ?Mé&Ts SM?' Papos/o/ait eJesaî??te
Ma?Me-Made^eme e?? Proaence, etc., fait observer lui-mcme
cette confusion qui se reconnalt chez Honorius d'Autun (fol.
 
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