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LA HAUTE ÉGYPTE PRIMITIVE

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Il reste à examiner maintenant une dernière catégorie d’objets : les
palettes en schiste. Ces palettes, dont le but et l’usage ne sont pas abso-
lument certains et que l’on fait mieux peut-être d’appeler d’une ma-
nière générale des instruments magiques \ offrent des formes, soit géo-
métriques, soit animales. Parmi les animaux, les plus fréquents sont les
antilopes, les poissons, les tortues, les oiseaux. Si, dans la plupart des
cas, l’animal est reconnaissable à première vue, dans les autres on se
trouve en présence de dérivations de plus en plus lointaines du type
primitif 1 2. Les palettes ont disparu entièrement en Égypte à l’époque
historique. Elles survivent en Nubie aux premiers temps de l’ère
dynastique, mais sous une forme complètement atrophiée. Il semble
donc que ces objets tirent leur origine de croyances et de coutumes
particulières aux indigènes de la Haute-Égypte. Cependant les fouilles
d’Hiérakonpolis ont révélé dans les couches les plus anciennes des
palettes en schiste décorées et dont l’une n’est autre que la grande
palette du roi Narmer. Elle porte au sommet des deux faces le nom du
roi, écrit en hiéroglyphes. Cette découverte a permis de rattacher à une
époque précise plusieurs fragments dispersés dans les musées, dont la
date avait été l’objet de nombreuses discussions. On y reviendra dans
le chapitre suivant, en étudiant le problème des origines de l’art égyp-
tien pharaonique.
1. Capart, J., les Palettes en schiste de l’Égypte primitive. Bruxelles, 1908 (Extrait de la
Revue des Questions scientifiques, avril 1908).
2. Id., les Débuts de l’Art en Égypte, Bruxelles, 1904, fig. 47-60.

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