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https://doi.org/10.11588/diglit.62348#0090
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INTRODUCTION GÉNÉRALE
revêtement h Certaines présentent au revers un tenon et des
trous permettant de les assujettir à la muraille ou de les fixer
l’une à l’autre, peut-être au moyen d’un lien métallique. A la
surface visible, la brique est unie ou bien ornée, à l’imitation d’un
motif de nattes. La chambre intérieure d’une pyramide du commen-
cement de la IIIe dynastie était entièrement revêtue d’un décor
semblable 2.
L’Égypte produit peu de bois de construction. Il n’est donc
pas surprenant de constater que des textes égyptiens ont conservé
le récit des expéditions envoyées, principalement en Syrie, et peut
être même en Asie Mineure3 4, afin de se procurer des bois de charpente.
Le papyrus d’Ounamounou est le plus célèbre des récits de ce genre i.
Il est plus étonnant cependant de constater que ces expéditions se
faisaient dès l’Ancien Empire 5. Le professeur Sethe a montré que
certains bateaux de cette époque lointaine devaient leur nom spécial
aux relations que l’Égypte entretenait avec la côte syrienne 6.
Le bois servait, comme on l’a vu, entre autres choses, à la construc-
tion de kiosques légers ou d’édifices à charpentes plus ou moins com-
pliquées. Il semble également qu’on se servait du bois pour faire des
lambris. Une tombe de la IVe dynastie, du prince Merab, contemporain
de Khéops, montre à la partie supérieure du socle au-dessus duquel
sont disposées les représentations, un véritable lambris constitué de
planchettes, dont le peintre a soigneusement figuré toute la texture 7.
On se demande même si cet exemple n’autoriserait pas à penser que
la bande jaune, peinte souvent sur le soubassement des tombeaux de
l’Ancien Empire, ne serait que l’imitation d’une poutre engagée dans
un mur de briques.
Des bois précieux ont été employés par les Égyptiens dans le mobi-
lier, particulièrement en incrustations. C’est le moment de rappeler
1. Petrie, W.-M.-F., Abydos. Part II, Londres, 1903, pl. VIII.
2. Maspero, G., Histoire ancienne des peuples de l’Orient classique, t. I, Paris, 1895,
fig. p. 243.
3. Voir Borchardt, L., das Grabdenkmal des Kônigs Nefer-zr-ke-re. Leipzig, 1909,
p. 63, note 1.
4. Maspero, G., les Contes populaires de l’Égypte ancienne, 4e édition. Paris, 1914,
pp. 214-230.
5. Schaefer, H., ein Bruchstück altâgyptischer Annalen. Berlin, 1902, p. 30.
6. Sethe, K., zur âltesten Geschichte des âgyptischen Seeverkehrs mit Byblos und
dem Libanongebiet, dans la Zeitschrift für àgyptische Sprache und Altertumskunde,
t. XLV, 1908. pp. 7-14.
7. Lepsius, R., Denkmâler aus Ægypten und Æthiopien, 2e partie, pl. XIX.
INTRODUCTION GÉNÉRALE
revêtement h Certaines présentent au revers un tenon et des
trous permettant de les assujettir à la muraille ou de les fixer
l’une à l’autre, peut-être au moyen d’un lien métallique. A la
surface visible, la brique est unie ou bien ornée, à l’imitation d’un
motif de nattes. La chambre intérieure d’une pyramide du commen-
cement de la IIIe dynastie était entièrement revêtue d’un décor
semblable 2.
L’Égypte produit peu de bois de construction. Il n’est donc
pas surprenant de constater que des textes égyptiens ont conservé
le récit des expéditions envoyées, principalement en Syrie, et peut
être même en Asie Mineure3 4, afin de se procurer des bois de charpente.
Le papyrus d’Ounamounou est le plus célèbre des récits de ce genre i.
Il est plus étonnant cependant de constater que ces expéditions se
faisaient dès l’Ancien Empire 5. Le professeur Sethe a montré que
certains bateaux de cette époque lointaine devaient leur nom spécial
aux relations que l’Égypte entretenait avec la côte syrienne 6.
Le bois servait, comme on l’a vu, entre autres choses, à la construc-
tion de kiosques légers ou d’édifices à charpentes plus ou moins com-
pliquées. Il semble également qu’on se servait du bois pour faire des
lambris. Une tombe de la IVe dynastie, du prince Merab, contemporain
de Khéops, montre à la partie supérieure du socle au-dessus duquel
sont disposées les représentations, un véritable lambris constitué de
planchettes, dont le peintre a soigneusement figuré toute la texture 7.
On se demande même si cet exemple n’autoriserait pas à penser que
la bande jaune, peinte souvent sur le soubassement des tombeaux de
l’Ancien Empire, ne serait que l’imitation d’une poutre engagée dans
un mur de briques.
Des bois précieux ont été employés par les Égyptiens dans le mobi-
lier, particulièrement en incrustations. C’est le moment de rappeler
1. Petrie, W.-M.-F., Abydos. Part II, Londres, 1903, pl. VIII.
2. Maspero, G., Histoire ancienne des peuples de l’Orient classique, t. I, Paris, 1895,
fig. p. 243.
3. Voir Borchardt, L., das Grabdenkmal des Kônigs Nefer-zr-ke-re. Leipzig, 1909,
p. 63, note 1.
4. Maspero, G., les Contes populaires de l’Égypte ancienne, 4e édition. Paris, 1914,
pp. 214-230.
5. Schaefer, H., ein Bruchstück altâgyptischer Annalen. Berlin, 1902, p. 30.
6. Sethe, K., zur âltesten Geschichte des âgyptischen Seeverkehrs mit Byblos und
dem Libanongebiet, dans la Zeitschrift für àgyptische Sprache und Altertumskunde,
t. XLV, 1908. pp. 7-14.
7. Lepsius, R., Denkmâler aus Ægypten und Æthiopien, 2e partie, pl. XIX.