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Capart, Jean
L' art égyptien (Partie 1, Etudes et histoire ; 1): Introduction générale, ancien et moyen empires — Bruxelles: Vromant & Cie, imprimeurs et éditeurs, 1924

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https://doi.org/10.11588/diglit.62348#0091
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MATÉRIAUX ET ÉLÉMENTS DE CONSTRUCTION 85
aussi les éléments ajourés dont nous nous sommes occupés dans le
chapitre précédent.
Le bois trouvait enfin un emploi assez frequent dans la sculpture,
et les textes mentionnent des statues faites en des bois de diverses
variétés. Les tableaux ou 1 on voit les populations du Sud apporter
le tribut en Égypte, montrent fréquemment le transport de billes
d’ébène L

La pierre1 2 se trouve en abondance en Égypte et dans le désert
voisin; les carrières, exploitées de très bonne heure, offrent des variétés
nombreuses de calcaire, de grès, de granit 3. A Toura et Masara on
exploitait le calcaire; à Hatnoub (Tell-el-Amama), un riche gisement
d’albâtre. Au Gebel-el-Ahmar se trouvait le grès rouge; à Silsilé, le
grès ordinaire 4; à Syène ou Assouan, plusieurs variétés de granit 5 *
On a signalé dans le Delta, aux environs de Kankah, une coulée basal-
tique. Dans le désert arabique, on rencontrait toute une série de pierres
dures, entre autres la diorite, ou encore ce que les Égyptiens appelaient
la pierre de Bekhen, qui est le schiste gréseux noir.
Les sculpteurs égyptiens ont employé toutes ces matières et n’ont
pas hésité à attaquer les pierres les plus dures, même l’obsidienne, le
quartz et le bois silicifié.
Les textes laissés par les Égyptiens dans les carrières, fournissent
des indications précieuses. Le ministre Ouni raconte dans l’inscription
de son tombeau une expédition mémorable aux carrières d’Assouan
sous la VIe dynastie fi.
M. Montet a édité à nouveau et étudié soigneusement les inscriptions
de la vallée de Hammamat 7, que les Égyptiens appelaient Rohanou,
et qui réunit la vallée du Nil à la mer Rouge, à la hauteur de Koptos
et de Koséir. Voici quelques données intéressantes empruntées à cet
1. Hoskins, G.-A., Travels in Ethiopia. Londres, 1835, pl. de la p. 32^1 reproduction
en couleurs du tombeau de Rekhmara.
2. Wendel, F.-C.-H., Ueber die in altàgyptischen Texten erwühnten Bau- und Edel-
steine und deren Beschaÿung, Bearbeitung und Verwendung. Leipzig, 1888.
3. Fitzler, K., Steinbrüche und Bergwerkeirnptolewiâischen und rômischen Aegypten.
Leipzig, 1910; voir aussi Schweinfurth, G., Auf unbetretenen Wegen in Aegypten.
Berlin, 1922. _ . „
4. Un grès à taches violettes et brunes provenait des environs d Assouan. Voir Somers
Clarke, dansNAViLLE, E., the XIth dynasty Temple atDeir el Bahari. Part II, Londres,
1901, p. 14.
5. Architecture, pl. 151.
6 Breasted, J.-H., Ancient records of Egypt, t. I. Chicago, 1906, §§ 321-324.
7. Couyat, J, et Montet, P., les Inscriptions hiéroglyphiques et hiératiques du vuaai
Hammâmât. Le Caire, 1912.
 
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