Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique — 1830 (Nr. 1-9)

DOI Heft:
Numéro Premier
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.13563#0014
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
xiloC UO Ciiv^x * - - coi/ ^armante, elle me paraît spirituelle. Ce

serait pour moi une société bien agréable, car elle est gaie....

— Rien n’est plus facile!... répondit le financier. Je vois son mari tous
les jours à la Bourse. Nous avons fait plus d’une affaire ensemble! C’est
un charmant garçon!... sans souci, aimable.... Je puis les inviter à dî-
ner, si cela vous plaît.... Ils seront enchantés....

Au jour fixé, vers six heures, madame de Noirville avait préparé un
dîner somptueux et prié les personnes les plus honorables de sa société
pour bien accueillir sa petite voisine. Elle l’avait préconisée comme une
femme charmante, remplie de vertu, et son mari comme le plus adora-
ble de tous les jeunes gens, maigre, svelte, blond, élancé, distingué...
Aussi n’entendit-elle pas annoncer, sans un mouvement de joie, M. et
madame de Bonrepos....

Elle vit entrer un homtne d’une quarantaine d’années, carré, trapu ,
marqué de petite-vérole, épais, un ancien fabricant de sucre de bettera-
ves. Sa ravissante femme, la jolie voisine, avait un petit air boudeur.

— Mais, mon ami.... dit madame de Noirville à son mari.

— Hé bien....

— C’est là le mari de madame?...

— Oui....

— Je le croyais jeune et blond....

—Madame, dit-elle à la jeune femme d’un air sévère, vous me faites
beaucoup d’honneur.... etc.

Henri B.

CHARGES.

ivs ks:b éhai.

(Un Salon.)

M. SAINT-MARTIN.

Eh bien! mon cher Verdier, il s’est opéré bien des clmngemens depuis
que nous nous sommes vus 1

VERD ER.

Auxquels nous étions loin de nous attendre la dernière fois que je vous
vis... Mais je n’en reviens pas!..* Tout chez vous est de l’élégance la plus
recherchée.,,. Il faut traverser une haie de laquais pour arriver jusqu’à
vous.... C’est vraiment ici la demeure d’un prince.

SAINT-MARTIN.

Dites tout bonnement d’un grand citoyen,... mon cher.

VERDIER.

D’un grand citoyen.... puisque vous le voulez.... Vous entendez fort
bien l’existence. Je vous en fais mon bien sincère compliment.

SAINT-MARTIN.

Asseyez-vous, cher ami. J’ai toujours, malgré mes nombreuses occu-
pations , quelques instans à consacrer à mes anciennes connaissances.

VERDIER.

Vous êtes bien bon....

(Ils vont s’asseoir devant la cheminée.)

SAINT-MARTIN.

Vous avez une petite famille, à ce que j’ai entendu dire,... Verdier?

VERDIER.

Oui, j’ai deux fils.... L’aîné fait partie de l’École polytechnique, et je
viens solliciter auprès de mon ancien compagnon d’armes, le ministre de
la guerre, une bourse pour le second.

SAINT-MARTIN.

Vous l’aurez, Verdier, vous l’aurez... Gérard est un bon homme.

VERDIER.

Et monsieur votre fils, le destinez-vous à la banque ?

SAINT-MARTIN.

Monsieur mon fils, mon cher Verdier, non.... Il est encore bien jeune,
il entre dans sa quinzième année.... Ce n’est pas parce que je suis son
père, mais c’est un sujet précieux. Il a fait de brillantes études, il a des
vues excellentes : je le destine à la députation : c’est aussi son intention...
Mais vous, mon cher ami, vous, ancien militaire, vous devez être en-
chanté de tout ce qui s’est passé.... Quelle admirable révolution vient de

s’opérer!.quelle leçon pour les gens du noble faubourg! Vous ne

pouvez vous faire une idée de l’insolence de cette caste ! Quelque temps
encore, ils nous foulaient aux pieds : on les aurait laissé faire....

VERDIER.

Vraiment ? on a bien fait d’y mettre ordre.

SAINT-MARTIN.

C’est comme j’ai l’honneur de vous le dire.

(Un jeune homme entre dans le salon. Verdier se lève.)

SAINT-MARTIN.

Ne vous dérangez pas, mon cher, c’est le maître de dessin.

Eugène Morisssau.

LITHOGRAPHIES NOUVELLES.

Vattaque du Louvre. Dessin de Bellangé, faisant pendant avec la For
mation des barricades et le Départ pour Rambouillet, Prix : 58 fr.

La Nouvelle Charte. Grand trophée formé de drapeaux, de couronnes,
d’armes, et d’un bouclier sur lequel est gravé en très-beaux caractères
la Charte de 185o. Prix : 5 fr.

La Famille royale. Onze portraits réunis sur une grande feuille, et des-
sinés par Maurin. Prix : 5 fr.

Portrait du colonel Poque, oide-de-camp du général Lafavette. Blessé
à Rambouillet lorsqu’il fut envoyé en parlementaire. Prix : 5fr.

Macédoines patriotiques, dessinées par Roqueplan. Deux planches. Prix
de chaque : 1 fr.

Le Tombeau du Louvre. Grande planche, dessinée par Massé, ornée d’un
grand nombre de figures. Prix : 4 fr.

Souvenirs et regrets. Deux jolies petites gravures exécutées à la manière
noire, par Mailc, d’après les tableaux de Dubuffc. Prix Je chaque : 5 fr.

Fastes des habitons de Paris. Album national, dessiné par Ed. Swebach.
Prix de chaque cahier composé de quatre feuilles : 4 fr.

Collection nombreuse de macédoines et de petits sujets patriotiques.
Par MM. Arnout, V. Adain, Forest, Remercier, A. Menut, Noël,
Vanderburck, etc. Prix de chaque feuille : y b cent, et î fr.

PRIX D’ABONNEMENT :

Peur trois mois,.i5 fr.

Pour six mois,.

Pour un an.46

Pour l’étranger, ..5o

€)n s’abonne :

A TARIS, Au Grand Magasin de Caricatures d’Aubert, galerie Véro-Dodat.

A. EVOM, Chez'Baron, Libraire, rue Clennont.

A LONDRES, Chez Delaporte, Burlington arcade Piccadilly, cormer of Burlington garden.
A BRUXSXI.ES , Chez Dewasmk Pletincxx.

A GENÈVE, Chez Barbezat et Compagnie, Libraires.

Nota. Les personnes qui recevraient des exemplaires froissés peuvent s’entendre avec un Libraire dont les communications avec Paris soient fréquentes, lequel les
feur ferait parvenir intacts. Au reste, l’action d’une presse ù papier fait disparaître les plis. Il faut avoir soin d’exposer préalablement la feuille à l’humidité.

Le Gérant, Ch. PHILIPON.

IMPRIMERIE DE A. BARBIER, RUE DES MARAIS. S-.G., N. 17.
Bildbeschreibung
Für diese Seite sind hier keine Informationen vorhanden.

Spalte temporär ausblenden
 
Annotationen