La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique (1830 (Nr. 1-9))

LA CARICATURE.

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faute. C’est ainsi que j’ai maudit le guerroyant Nicolas, en apprenant
le départ d’une princesse russe dont je m’étais fait un besoin moral.
Elle avait une figure blanche et passionnée qui me ravissait. Sans
elle et sans sa calèche, il n’y avait pas de boulevards pour moi, elle
était le boulevard lui-même... IIenui b...

Pendant trois jours la révolution s’est promené à pied et tête-nue
dans la bonne ville de Paris, qui ne s’est pas même mise aux fenêtres
pour la voir pourchasser par la garde nationale. Mais enfin la cham-
bre des Pairs a fort civilement condamné M. de Polignac, et le Roi,
monté à cheval, a donné des poignées de main aux douze arrondisse-
rnens, après quoi on a illuminé à en étouffer de plaisir. — Lorsqu’à
l’Ambigu, on est venu livrer au public les noms des auteurs de Robes-
pierre, ainsi que ceux du compositeur, décorateur et autres com-
parses de succès, on n’aurait point dû taire celui du souffleur, qui,
en véritable héros, avait lu toute la pièce à haute et intelligible voix.
— Àu milieu des soins paternels de son gouvernement, l’intéressant
don Miguel fait construire une nouvelle prison dans le bois de Queluz
pour y renfermer les personnages de distinction. — M. de Pradel
vient d’arriver à Cambray, où il se propose d'improviser sa a3ie tra-
gédie. Si elle est bonne, ce sera la première. —La loi n’exempte pas
les princes du sang de la conscription, et cependant ils ne tirent point
au sort. — Les élèves du collège Bourbon réclament contre la déno-
mination de leur collège dont ils ne veulent plus. C’est très-flatteur
pour le monarque. —L’invention si originale des dessins à portes,

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publiés récemment par la Caricature, a donné à M. Aubert, galerie
Yéro-Dodat, l’idée de former un recueil de portes et fenêtres, qui ob-
tient en ce moment un vrai succès de vogue. Le coucours de plusieurs
artistes ajoute encore le mérite d’exécution à celui d’un choix de su-
jets pour la plupart fort piquans. Nous n’en citerons qu’un comme
preuve. C’est celui qui représente un mari, solliciteur et confiant,
se frottant d’aise contre la porte d’un chef de division , en pensant que
sa femme lui remet son placet... Oh! miséricorde! l’ouverture de la
porte dévoile toute la perfidie de la séduction administrative, et, à en
juger par Madame, il est probable que le pauvre solliciteur aura
obtenu plus qu’il n’espérait. D’autres scènes aussi plaisantes que va-
riées font de cette collection l’une des plus agréablesà offrir en cadeau
du jour de l’an. —L’urbanité toute chevaleresque des Polonais s’est
fait remarquer jusque dans leur révolution. Trente porte-enseignes
qui avaient déjà massacré trois généraux , coururent chez le prince
Lowicz. Ayant rencontré la princesse son épouse, ils s’inclinèrent
devant elle avec beaucoup de politesse, après quoi, ils jetèrent son
mari par la fenêtre. — Informée de la faveur dont jouit la vieille ar-
mée sous le nouveau gouvernement, la Contemporaine revient d’Alger

pour solliciter d’être réintégrée dans les cadres.-On sait le goût-

affiche de certain duc, qui, par placard et écriteaux, force le publie
à n’ignorer ni son domicile rue Joubert, ni sa loge aux Italiens. A la
dernière représentation du Barbier, quelqu’un voulut satisfaire en lui
cette petite passion aristocratique, et, à la sortie des Bouffes, on lisait
sur le manteau d’une dame qu’on remarque ordinairement à l’avant-
scène : Hôtel de M. i.e DIX DIÎ Ricuei.ieu.

Tiuboii.f.t.

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La Caricature donne, par an, CENT QUATRE Lithographies exécutées par les Artistes les plus renommes. Chaque numéro, composé d’une feuille de texte et de
deux Lithographies, paraît très-exactement le jeudi.

L’Administration ne met pas dans le commerce les Lithographies du Journal. Les Marchands ne pourront les obtenir qu’en s’abonnant.

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Nota. Les personnes qui recevraient des exemplaires froissés peuvent s’entendre avec un Libraire dont les communications avec Paris soient fréquentes, lequel ks leur
ferait parvenir intacts. Au reste, l’action d’une presse à papier fait disparaître les plis. Il faut avoir soin d’exposer préalablement la feuille à l’humidité.

Le Gérant, Cn. PÏIÏLIPOX.

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