DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.15327#0022
ir LES IMAGES
que certaine lumière diuine vienne à toucher
nos entendements , &c qu'en iceux elle efueillc
vn appétit & deiîr naturel de bien, duquel après
l'hornme difcourt , &: en rend raifon auec iu-
gement. Ce qu'aucuns ont voulu donner à
entendre fpubs la fable de Prpmethee, comme
que ce feu diuin , auec lequel il donna vie au
premier homme, vienne à tirer continuellement
à luy par vpyes fecrettes les ames humaines,
lefquelles au femblable fentans d'où font ve-
nues , & de qui elles ont eu leur premiete origi-
ne , fe retournent & reuiennent à iceluy. De là
vient que quand quelque grande chofe fe pre-
fente, de bien, ou de mai, foudain deuant qu'en
faire autre confideration , l'homme leue les
.yeux au ciel, ôc fouuent aufîî les mains enfem-
bïe iointes , demonftrant que naturellement
il fent que de là haut vient tout bien , 6c que
par ce il en vueille rendre grâces , &c louange à
celuy qui l'enuoye * &: que de là on doit pateil-
îement attendre ayde contre tout mal. C'eft
pourquoy il implore humblement la faueur
diuine en telle manière, &;, à recours aux priè-
res , qui font tous effets de religion. Laquelle
faicl: aymcr &: Craindre Dieu, ce qui ne fe peut
pourtant faire fans auoir quelque cognoiffance
de luy. Doncques auparauant Ivfage &: difcours
de la raifon,l'homme en aucune manière cognoit
§i porte reuerence à Dieu ,cn quoy il eftdifFe-
Kiit des belles} auxquelles aucuns ont bien vou-
lu dire
que certaine lumière diuine vienne à toucher
nos entendements , &c qu'en iceux elle efueillc
vn appétit & deiîr naturel de bien, duquel après
l'hornme difcourt , &: en rend raifon auec iu-
gement. Ce qu'aucuns ont voulu donner à
entendre fpubs la fable de Prpmethee, comme
que ce feu diuin , auec lequel il donna vie au
premier homme, vienne à tirer continuellement
à luy par vpyes fecrettes les ames humaines,
lefquelles au femblable fentans d'où font ve-
nues , & de qui elles ont eu leur premiete origi-
ne , fe retournent & reuiennent à iceluy. De là
vient que quand quelque grande chofe fe pre-
fente, de bien, ou de mai, foudain deuant qu'en
faire autre confideration , l'homme leue les
.yeux au ciel, ôc fouuent aufîî les mains enfem-
bïe iointes , demonftrant que naturellement
il fent que de là haut vient tout bien , 6c que
par ce il en vueille rendre grâces , &c louange à
celuy qui l'enuoye * &: que de là on doit pateil-
îement attendre ayde contre tout mal. C'eft
pourquoy il implore humblement la faueur
diuine en telle manière, &;, à recours aux priè-
res , qui font tous effets de religion. Laquelle
faicl: aymcr &: Craindre Dieu, ce qui ne fe peut
pourtant faire fans auoir quelque cognoiffance
de luy. Doncques auparauant Ivfage &: difcours
de la raifon,l'homme en aucune manière cognoit
§i porte reuerence à Dieu ,cn quoy il eftdifFe-
Kiit des belles} auxquelles aucuns ont bien vou-
lu dire