4oi LES IMAGES
M E R C V R E.
Les Dieux fabuleux des Anciens auoyent ainfl
partis les offices entr'eux, que la charge dé por-
ter les ambaftades diuines eftoit donnée à deux
usagers, feulement : l'vn eftoit Mercure,meflager de Iupi-,
4s$ Dieux. tQ1[. i»autre irig 5 qU{ femoit à Iunon : mais elle ne
feruoitpas à elle feule, tellement quelupiter ne
lu y commandait auffi quelquefois.il eft bien vray
que de cefte-cy il ne fe feruoit point, finon quand
il vouloit faire annoncer aux hommes guerre, pe-
fte, famine, ou quelque autre grand mal, &: pour-
les chofes plus plaifantes, il enuoyoit en après
Mercure, lequel ne fut pas feulement Ambaflà-
deur de Iupiter, mais auffi des autres Dieux,felon
les fables, lefquelles fous la fiction de ceftuy-cy,
qui eft interprète des Dieux, ils entendoyent que
|a parolle entre nous expofe ce que refprït,qui eft
la partie diuine que nous auons, a défia conceu.
Mais biffons ces exportions, &: voyons pour le
prefent, comment la vaine créance &: folie des
Anciens le flt,le tenant non feulement pour Dieu
des ambaffades, mais auffi qu'il fut mefmes fur-
intendant au gain, fu y liant ce qu'il dit defoy-
mefme en Plaute:
Les puijfans Dieux mont fatât leur mejfager,
Et du gain m'ont donné toute la charge.
Au liu. des Antiquailles recueillies par Pierre Ap-
pian, on voit que iadis pour reprefenter Mercure
fut fâicVvn ieune homme fans barbe , auec deux
M E R C V R E.
Les Dieux fabuleux des Anciens auoyent ainfl
partis les offices entr'eux, que la charge dé por-
ter les ambaftades diuines eftoit donnée à deux
usagers, feulement : l'vn eftoit Mercure,meflager de Iupi-,
4s$ Dieux. tQ1[. i»autre irig 5 qU{ femoit à Iunon : mais elle ne
feruoitpas à elle feule, tellement quelupiter ne
lu y commandait auffi quelquefois.il eft bien vray
que de cefte-cy il ne fe feruoit point, finon quand
il vouloit faire annoncer aux hommes guerre, pe-
fte, famine, ou quelque autre grand mal, &: pour-
les chofes plus plaifantes, il enuoyoit en après
Mercure, lequel ne fut pas feulement Ambaflà-
deur de Iupiter, mais auffi des autres Dieux,felon
les fables, lefquelles fous la fiction de ceftuy-cy,
qui eft interprète des Dieux, ils entendoyent que
|a parolle entre nous expofe ce que refprït,qui eft
la partie diuine que nous auons, a défia conceu.
Mais biffons ces exportions, &: voyons pour le
prefent, comment la vaine créance &: folie des
Anciens le flt,le tenant non feulement pour Dieu
des ambaffades, mais auffi qu'il fut mefmes fur-
intendant au gain, fu y liant ce qu'il dit defoy-
mefme en Plaute:
Les puijfans Dieux mont fatât leur mejfager,
Et du gain m'ont donné toute la charge.
Au liu. des Antiquailles recueillies par Pierre Ap-
pian, on voit que iadis pour reprefenter Mercure
fut fâicVvn ieune homme fans barbe , auec deux