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Caus, Salomon de
Les Raisons Des Forces Movvantes: Auec diuerses Machines Tant vtilles que plaisantes ... (Band 1) — Frankfurt a. Main, 1615 [VD17-23:296867C]

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https://doi.org/10.11588/diglit.1445#0025
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Des fi

es rorces mouuantes.

9

ïîîefmetempsqueladiteviss'abaifTeyn pouce,&partoutesIesraifons précédentes, filon'
multiplie 2^.par5o.liures, qui eflviron la force que l'homme aura en pourtant larbre
E D. ainfi ces nombres produiront i32oo.liures,tellement que filon metleditpoisdek
fus la preffe,elle aura la mefme force, comme eftantpreffee auec larbre, & force deso.li-'
ures, qui fera la mefme proportion , commes'ily auoit vn leuier ou fléau gradué de 164.
pouces d'vn cofté,& vn pouce delautre,& qu'il y eut jo.liurespefant, pendues au bout
dudit leuier marqué B. ileft certain quefuiuantletrefiefmetheorefme,le boutA.au-
râla force de leuer i32oo.liures,quieftla mefme force que la prefTe abailfe.

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PROBLESME PREMIER.

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Tour faire esleuer l'eau par le courant d'une riuiere, & la forces

de la pompe.

Este fuiuante machine vulgairement dite pompe,eft apelleede VU
truve & de Héron e Machine Stefibique, retenant le nom del'inuen-
teurd'icelle,qui fut Stefibie Alexandrin, iemonftreray trois moyens
pour fè feruir à efleuer l'eau par cefte machine, le premier fera par le
courant d'vne riuiere (comme la fuiuante figure demonftre) ou ily a:
vue roue a eau,& à chacun bout de larbre de ladite roue,il y aura v-
ne manneuclle de cuiure forte, ckbaftante pour fouftenir la force &
pefanteur de ladite roue,& fi ladite roue a dix pieds de large,& douze pieds de diamè-
tre lefdites manneuclles auront au moins quatre pouces en quarré,& feront arrondies
au millieu aux places marquées A. & foit auffi deux pièces de bois nommées leuiers
marquées par les lettres B. & C aiuftees dans les bras defdites manneuelles, lefquel-
les quand la roue tournera, l'vn fe leuera & l'autre s'abaifïera, de lefdits leuiers feront
auffi aiuftez dans les deux bras ou brancars marquez D.E, lefquelsen hauffant feront
hauffer les féaux, ou foupapes des pompes akernatiuement, & ainfi l'eau montera
dans le vaiffeau F. & de Ta on la pourra conduire ou Ion voudra, quand à la hauteur
qu'elle doit monter, ie fuis d'auis qu'il ne la faut contraindre à monter plus de trente
pieds de haut auec vne feule pompe, comme fera enfeigné au fuiuant Problefme > le
gros tuyau G. eftlelieuou la fbupapeeft enferrée, qui fouftient l'eau, quand les féaux
ou foupapes des pompes ne la hauffe point,Ia figure auec la pratique ordinaire que Ion
a des pompes, donnera facile intelligence de cefte Machine, & fi le courant de la ri-
uiere eft fort,& que Ion defire auoir quantité d'eau , Ion fera le diamètre du dedans
des barils de dix ou douze pouces, & que lefdits barils ayent huit ou neuf pieds de
haut,& faut pour bien faire que les féaux haufent & baiffent quatre pieds, ôc quand ils
font en leur plus grande hauteur, qu'ils ayent auffi quatre pieds d'eau au deflus, àcelle
fin que l'accident dont a eflé parlé au neufiefmeTheorefme n'aduienne,carfi Ieaun'e-
ftoit haute allez entre la fuperficic du baril & le feau , il eft certain que l'air pafteroit à
trauers de leau par bouillons,& rendrait la machine mutille,& fpeciallement quand
on la force de monter au defïus de quinze ou vingt pieds, ceft pourquoy Ion prendra
bien garde que ceft accident n'aduienne ,1a proportion auffi des tuyaux M. N. O.fè-
ront de quatre pouces en diamètre , fi les barils en ont douze, & fi lefdits barils font
plus petits, lefdits tuyaux feront à laduenant auffi plus petits, il fè fait vne autre forte
de pompe appellee renuerfee de laquelle lç baril eft dans leau de la riuiere,& le feau eft

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