E'TRUSQUE S. 93
les regardoient comme des amulettes, ôc qu'en les sus-
pendant au cou, ils avoient encore la liberté d'en tirer
des empreintes, quand ils vouloient apposer leur cachet.
Je donnai cette belle pierre à M. le Comte de Thoms,
lorsqu il fit son dernier voyage de Paris : elle a, sans doute,
eu le même sort que les autres antiques qui composoient
son cabinet.
PLANCHE XXXI.
N°. I
Parmi les différentes danses en ûsage chez les Etrusques,
il y en avoit une où l'on étoit armé de toutes pièces, ôc
qui entroit dans les cérémonies de la Religion. Mrs. Buo-
narotti ôc Gori en ont rapporté plusieurs preuves tirées des
monumens ; ôc celui que je produis en fournit une nouvelle.
C'est une figure de bronze dont la tête est couverte d'un cas-
que, la poitrine d une cuirasse, ôc les jambes de bottines.
Cette armure semble ne convenir que pour le combat :
mais l'attitude de la figure annonce des diîpositions plus pa-
cifiques. Si l'on fait attention que son visage frais ôc riant
ne respire que la joie, Cx. qu'en général soi* âge ne répond
guère à la façon dont elle est armée, on ne doutera plus que
ce ne soit un danseur. Les armes ôc les ornemens dont
elles sont enrichies ont b eaucoup de relief ; ce qui me
persuade qu'elles n'étoient que de toile , ou d'autres
matières dont le poids n'étoit pas incommode. Le casque
est surmonté d'un animal qui me paroît être une lionne,
mais dont la tête est casfée : le petit doigt de la main droite
manque aussi à la sigure : les prunelles de ses yeux sont
creuses, & n'ont pû recevoir que de fort petites pierreries.
Les deux mains ont certainement tenu des attributs qui
ne subsistent plus : ôc j'avoue que plus je lis le Dialogue de
Lucien sur la danse, & plus cette figure me rappelle les
pantomimes dont cet Auteur nous a laissé une deseriptioa
Miij
les regardoient comme des amulettes, ôc qu'en les sus-
pendant au cou, ils avoient encore la liberté d'en tirer
des empreintes, quand ils vouloient apposer leur cachet.
Je donnai cette belle pierre à M. le Comte de Thoms,
lorsqu il fit son dernier voyage de Paris : elle a, sans doute,
eu le même sort que les autres antiques qui composoient
son cabinet.
PLANCHE XXXI.
N°. I
Parmi les différentes danses en ûsage chez les Etrusques,
il y en avoit une où l'on étoit armé de toutes pièces, ôc
qui entroit dans les cérémonies de la Religion. Mrs. Buo-
narotti ôc Gori en ont rapporté plusieurs preuves tirées des
monumens ; ôc celui que je produis en fournit une nouvelle.
C'est une figure de bronze dont la tête est couverte d'un cas-
que, la poitrine d une cuirasse, ôc les jambes de bottines.
Cette armure semble ne convenir que pour le combat :
mais l'attitude de la figure annonce des diîpositions plus pa-
cifiques. Si l'on fait attention que son visage frais ôc riant
ne respire que la joie, Cx. qu'en général soi* âge ne répond
guère à la façon dont elle est armée, on ne doutera plus que
ce ne soit un danseur. Les armes ôc les ornemens dont
elles sont enrichies ont b eaucoup de relief ; ce qui me
persuade qu'elles n'étoient que de toile , ou d'autres
matières dont le poids n'étoit pas incommode. Le casque
est surmonté d'un animal qui me paroît être une lionne,
mais dont la tête est casfée : le petit doigt de la main droite
manque aussi à la sigure : les prunelles de ses yeux sont
creuses, & n'ont pû recevoir que de fort petites pierreries.
Les deux mains ont certainement tenu des attributs qui
ne subsistent plus : ôc j'avoue que plus je lis le Dialogue de
Lucien sur la danse, & plus cette figure me rappelle les
pantomimes dont cet Auteur nous a laissé une deseriptioa
Miij