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ANTIQUITE'S

PLANCHES LXXV. VI. VU. & Vlll
Huit têtes de femmes remplirent ce? quatre Planche
Elles sont de terre cuite, & ont ch;. une depuis douze'
jusqu a quinze lignes de hauteur : celle que l'on voit au
I\T° I. est plus grande environ du dpub'lë. Cette quantité
de têtes de la même matière, à-peu-près du même volume
trouvées toutes en Egypte, & qui n'ont aucun attribut de
Divinité , me persuade qu'elles pouvoient être quelques-
unes de ces poupées dont Cicéron, dans ses lettres à
Atticus, parle, comme de portraits de Dames Romaines
tels que l'on en avoit trouvé plusieurs dans les équipages
Let. vi. trad. de de quelques jeunes gens. Voici ses paroles. « On y trouve
gzulÙM°n" * les portraits de cinq de nos Dames. »
L'Abbé Mongault donne dans sa Note à ces portraits
les noms « oXlmagunculœ, de Plagunculœ, petites poupées
f» de cire qui représentoient les personnes au naturel, &
« dont on se servoit dans les enchantemens. ».
f Ce dernier trait d'une superstition reçûe chez les Romains
augmentoit le mérite de la confiance, & par conséquent
celui de la faveur que ces Dames accordoient à leurs
amans. Mais il ne s'agit point ici de ces sortes de réflexions.
Je n'ignore pas que ces poupées en bustes ou en sigures
entières étoient ordinairement de cire ; mais il se pouvoit
auiTi que, pour les rendre plus durables & les préserver
d'un grand nombre d'inconvéniens, on les eût fait de terre,
par la raison qu'on avoit la ressource de la cuite, pour
garantir ces figures des accidens inévitables à celles de
cire. Je n'insiste point sur cette conjecture, de quelque
vraisemblance qu'elle puisse être accompagnée ; mais
j'ajouterai qu'il ne paroît en aucun endroit que les Anciens
aient jamais consacré la peinture à cette consolation des
amans dans l'absence. Leur fresque étant pareille à la
nôtre, ne pouvoit servir à cet usage. Il est vrai que la
 
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